Les Pelicans vont-ils enfin s’envoler ? Zion Williamson est de retour, et les types qui l’attendaient ne sont pas trop dégueus
Le 05 oct. 2022 à 17:28 par Arthur Baudin
Bien malin qui peut prédire le bilan des Pelicans 2022-23. Une équipe à la fois jeune et expérimentée, faite de différents parcours : certains ont connu de grandes campagnes de Playoffs, d’autres – au contraire – ont encore quinze années de basket devant eux. Tout ce beau monde ameuté sous le même maillot par David Griffin et Trajan Langdon, à des fins (très) ambitieuses.
Prenez un saladier, mettez-y des frites, de la pizza, des toasts chèvre miel, un filet de julienne sorti le matin même et un gros morceau de bri : tout ça est excellent, mais ensemble, ce sera dégueulasse. Les Pelicans édition 2022-23 donnent l’impression contraire. Un cinq majeur fait de C.J. McCollum, Herb Jones, Brandon Ingram, Zion Williamson et Jonas Valanciunas, modifié d’un seul élément par rapport à la saison passée, qui respire la complémentarité et la bonne répartition des ballons. Aussi, on connait un tas de franchises du haut de tableau dont le banc n’incendie pas celui des Pelicans : Devonte’ Graham, Trey Murphy, Willy Hernangomez, Jose Alvarado, Dyson Daniels, Larry Nance Jr. et Jaxson Hayes… Un mélange d’anciennes et de nouvelles têtes, de gros caractères, et pas mal de joueurs qui savent mettre la balle dans le panier. Sur le papier, l’effectif mis à disposition de Willie Green est sexy. Sur le parquet, cette première campagne de Playoffs depuis 2018 confirme le propos. Sans Zion Williamson, les Pelicans édition 2021-22 ont mis fin à une petite disette qu’ils ne souhaitaient pas voir, année après année, se transformer en traversée du désert. La suite doit maintenant aller crescendo sans jamais que la franchise – par des résultats collectifs moyens – ne donne une bonne raison à l’un de ses joyaux pour quitter le navire.
OKAY ZION 💪 pic.twitter.com/GEBrBYGqRb
— Bleacher Report (@BleacherReport) October 5, 2022
Hier, cela faisait 518 jours que Zion Williamson n’avait plus foulé un parquet NBA. Il a pu retrouver des sensations cette nuit à Chicago avec 13 points à 4/6 au tir, 4 rebonds, 1 assist, 1 interception et 1 ballon perdu. Ce ne sont que des photos mais le Media Day l’a affiché joliment sculpté, un paramètre qui n’a pas manqué de susciter une vague d’espoir en ceux qui ont vécu son absence comme un crime du destin à l’encontre de notre sport. À une équipe de Playoffs, on ajoute ainsi un joueur qui produisait sur sa dernière saison (2020-21) des moyennes de 27 points à 61% au tir, 7.2 rebonds et 3.7 assists en 61 matchs. Les esprits un peu simplets diraient que cela va donner une “très bonne équipe de Playoffs”, mais l’addition sera plus compliquée à faire couler. Qu’en sera-t-il de sa complémentarité avec Jonas Valanciunas, lequel jouait encore à Memphis quand Zion n’était pas blessé ? Lui et C.J. McCollum nous gratifieront-ils d’une relation aérienne à base de lobs que seulement 0.7% des joueurs NBA pourraient reprendre ? Si l’on devait foutre le curseur du bilan 2022-23, le dernier bilan positif des Pelicans remonte à l’exercice 2017-18 quand Anthony Davis et ses potes ramenaient un 48 victoires et 34 défaites dans le Bayou. Il sera pour l’instant difficile de faire mieux que Suns, Nuggets, Clippers, Mavericks, Grizzlies, Warriors et Wolves. C’est ainsi que, dans notre bouquin, les Pelicans 2.0 grattent le 8e spot de la Conférence Ouest avec un bilan tout juste positif. Peut-être encore mieux si Brandon Ingram ET Zion Williamson pondent une saison All-Star. On place un gros point d’interrogation au-dessus de C.J. McCollum : lui aussi peut être étoilé, mais il n’y aura pas la place pour que tout l’effectif le soit.
Les Pelicans ont-ils les armes pour claquer le meilleur bilan de la franchise depuis quatre ans ? Pas de pression, le papier est celui d’un contender en devenir et ce qui se passera sur le parquet risque de ne pas être dégueu non plus.