Les 5 grandes questions des New Orleans Pelicans sur la saison NBA 2022-23 : Zion Williamson de retour à un niveau All-Star ?

Le 05 oct. 2022 à 14:22 par Gauthier Cognard

Zion Williamson énervé
Source image : Youtube/NBA

Chaque saison la NBA apporte son lot d’interrogations et d’intrigues. C’est tout le temps la même chose, à quelques jours de la reprise. Quel joueur va performer ? Quel coach sera viré ? Qui suis-je ? Dans quelle étagère ? Où courge ? Pour chacune des 30 franchises, nous avons sélectionné les 5 grandes questions édition 2022-23 : le siège du jour est attribué aux New Orleans Pelicans.

#1 : Zion Williamson peut-il retrouver un niveau de All-Star ?

La carrière de Zion Williamson tient pour l’instant pas mal à des blessures. Considéré comme le successeur naturel de LeBron James avant même sa draft, il n’a joué trois ans plus tard… que deux bouts de saison, et c’est principalement lors de son deuxième exercice qu’il a montré tout son potentiel : 61 matchs disputés, 33 minutes de moyenne et 27 points par match. Un niveau All-Star pour le natif de Salisbury, qui a d’ailleurs participé au match des étoiles en 2021 mais qui a donc été moins à l’aise pour sa troisième saison : 0 point, 0 rebond, 0 passe en 0 minute avec 0 match joué, des stats qui ont drastiquement baissé me direz-vous, la faute à une blessure au pied dont il est normalement complètement remis. Et c’est bien là toute la question : s’il est totalement guéri, nul doute qu’il fera partie des quinze meilleurs joueurs de la Ligue environ. Sinon, qui sait combien de matchs il pourra jouer ? En tout cas, la bête a l’air très en forme et affutée comme jamais.

#2 : la belle story de la saison dernière peut-elle continuer ?

La saison passée, les Pelicans avaient débuté leur saison dans la joie et la bonne humeur : 13 matchs, 12 défaites, on se demandait alors s’ils allaient dépasser les dix victoires à ce rythme-là. Eh bien on était mauvaise langue : les Pels se sont finalement qualifiés pour les Playoffs et auraient même pu sortir les Suns au premier tour. Une défaite 4-2 dans une série accrochée contre le meilleur bilan de la Ligue, personne n’aurait pu imaginer ça en novembre. Forcément, toute belle histoire a un tournant, une péripétie sans laquelle elle ne mérite même pas d’être racontée, et c’est pour ça que les personnages de film ont toujours de la chance. Ici ce n’est pas un film mais la NBA, et côté New Orleans, ce tournant fut l’arrivée de C.J. McCollum à la trade deadline. Sans Zion Williamson, il manquait du scoring en Louisiane pour pouvoir viser plus haut qu’un petit tour de play-in. C.J. est arrivé et a fait ce qu’il sait faire de mieux : empiler les buckets pour épauler l’autre star de son équipe, en l’occurrence Brandon Ingram. Les Pels vont-ils pouvoir répéter la performance ?

#3 : comment Willie Green va-t-il réussir à contenter tout le monde ?

C.J. McCollum, Brandon Ingram, Zion Williamson, trois gros scoreurs qui aiment avoir le ballon, l’utiliser, finir les actions. Évidemment, ils joueront ensemble que ce soit en début ou en fin de match. Mais qui sera le principal ball handler ? Vers qui faudra-t-il se tourner quand le ballon brûle les mains de ceux qui ont peur de se rater ? Y aura-t-il la place dans la raquette pour les drives de C.J. McCollum quand celle-ci sera dominée par Zion ? Et Brandon Ingram, pourra-t-il jouer autant en isolation et en midrange que la saison passée ? Toutes ces questions, c’est Willie Green qui devra y répondre, et on n’est pas bien content d’avoir juste à les poser.

#4 : quelle rotation à la mène ?

On l’a dit plus haut, l’arrivée de C.J. McCollum fut un tournant pour les Pelicans, une sorte de pièce manquante venue compléter le puzzle de la saison passée. Mais le puzzle à peine terminé qu’il faut déjà en recommencer un autre, peut-être pas du début parce qu’on a déjà fait les bords, mais vous le savez les détails à l’intérieur sont toujours les plus difficiles à compléter. Un de ces détails est le poste de meneur : C.J. McCollum, donc, sera titulaire au poste 1 sans trop de doutes. Derrière, deux hommes, déjà présents en 2021-22, vont se disputer les minutes en tant que meneur back-up. Devonte’ Graham est celui qui a joué le plus la saison passée : 25 minutes par match, mais seulement 22 après l’arrivée de McCollum. Son principal concurrent, Jose Alvarado, a enquillé 15 minutes en saison régulière. Mais en Playoffs, la tendance s’est inversée : 13 minutes pour Alvarado et seulement 10 pour Graham. Il faut dire que l’Américano-Portoricain a montré à tout le monde de quoi il était fait : une défense tout-terrain incroyable, des interceptions bien senties, un hustle digne d’une mère célibataire au RSA et une capacité à hyper son équipe et son public hors du commun. Suffisant pour prendre du temps de jeu à Devonte’ Graham en saison régulière ? Et d’abord, un arrière titulaire à la mène… c’est viable sur le long-terme ?

#5 : le Top 6 est-il accessible ?

Les Pelicans peuvent clairement viser plus haut que la neuvième place acquise la saison passée. Mais jusqu’où ? À vrai dire, même si les Pels ont leur propres soucis à régler, ou du moins des questions auxquelles répondre, cela pourrait bien dépendre en grande partie des autres équipes de l’Ouest. Sur le papier, et sûrement sur le parquet, cinq équipes sont très potentiellement devant les Pels : les Warriors, les Suns, les Mavericks,  les Grizzlies et les Nuggets. En termes d’effectifs, d’autres sont peut-être également mieux outillées mais doivent d’abord (re)trouver des automatismes. Les Clippers retrouveront Kawhi Leonard et Paul George, les Wolves ont récupéré Rudy Gobert mais l’alchimie d’une équipe ne s’acquiert pas en un instant. Les Lakers sont les Lakers et les Blazers, même avec le retour de Dame, auront fort à faire pour retrouver leur gloire passée. Et c’est peut-être la force de ces Pelicans : hormis la réintégration de Zion Williamson, la stabilité et la progression des jeunes sera au menu cette saison. Une sixième place est donc envisageable, même s’il faudra peut-être compter sur les échecs des uns ou des autres.


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