Les 5 grandes questions des Cleveland Cavaliers sur la saison NBA 2022-23 : ces Cavs sont-ils Top 4, Top 6, ou Top 8 à l’Est ?
Le 04 oct. 2022 à 12:42 par Gauthier Cognard
Chaque saison la NBA apporte son lot d’interrogations et d’intrigues. C’est tout le temps la même chose, à quelques jours de la reprise. Quel joueur va performer ? Quel coach sera viré ? Qui suis-je ? Dans quelle étagère ? Où courge ? Pour chacune des 30 franchises, nous avons sélectionné les 5 grandes questions édition 2022-23 : le siège du jour est attribué aux Cleveland Cavaliers.
#1 : comment va fonctionner le duo Garland – Mitchell ?
Un peu à la manière des Atlanta Hawks, les Cleveland Cavaliers ont recruté du lourd dans le backcourt pour former un nouveau duo de stars. Et un peu à la manière des Hawks, on se pose la question de leur future entente.
Darius Garland l’a dit, l’arrivée de Donovan Mitchell va le délester de certaines responsabilités offensives, et notamment au shoot. DG a tiré plus de 17 fois par match la saison dernière, avec une efficacité plutôt bonne d’ailleurs (46%), et les trois qui le suivaient dans cette stat sont Collin Sexton, Ricky Rubio et Caris LaVert, soit un joueur parti et deux qui seront sur le banc. Donovan Mitchell, lui, a shooté encore plus : 20,5 fois par match, à 44,8%. Une partie des shoots pris par Garland devraient donc être transférés dans les mimines de Spida, qui sera à la conclusion de grand nombre d’actions. Garland, lui, est un vrai meneur, il sera à la baguette et à l’organisation de cette équipe. Mais il sait aussi shooter et créer ses propres opportunités.
Et c’est le gros point fort de ce duo : les deux joueurs sont une véritable menace pour les défenses adverses, qui ne peuvent pas défendre en priorité sur l’un ou sur l’autre sans en payer le prix autre part sur le parquet. Mais cette menace doit être équilibrée : si Donovan Mitchell se retrouve à shooter 25 fois par match, les défenses s’adapteront et il sera plus difficile pour l’équipe de s’organiser offensivement. Attention également au point faible évident de la paire : la défense. L’ancien de l’Utah a été souvent critiqué pour ses efforts plus que légers quand il faut bouger son corps sans le ballon, et ce n’est pas non plus le point fort du meneur des Cavs. Ça va scorer beaucoup, mais il faudra compter sur les autres pour la partie défensive.
#2 : où se situe Evan Mobley dans la hiérarchie des Cavs ?
Evan Mobley est l’un des meilleurs jeunes joueurs de la Ligue. Deuxième à la course au Rookie of the Year la saison passée, simplement devancé par le Raptor Scottie Barnes, il sait faire énormément de choses défensivement mais aussi offensivement. Malgré sa grande taille (2,11 m), il n’est pas statique comme certains géants classiques et offre une panoplie assez rare pour un joueur de son âge. Avec l’arrivée de Donovan Mitchell… les cartes sont néanmoins rebattues. Alors, où en est Evan Mobley au sein de cette équipe ? Peut-être à la deuxième place, sûrement à la troisième. On voit mal Spida, joueur le mieux payé de la franchise, arrivé pour gagner, ne pas être l’option numéro 1. On voit également mal Darius Garland, peut-être futur joueur le mieux payé de la franchise, perdre assez de responsabilités et d’opportunités pour ne pas être la deuxième option. Evan Mobley arrive donc ici, en troisième option offensive, et assez largement devant tous les autres : Isaac Okoro n’est pas un scoreur, Jarrett Allen non plus, et Mobley est bien plus complet que ces deux là. Derrière, il y a les remplaçants qui n’auront pas leur mot à dire dans cette hiérarchie. Evan Mobley, lui, s’il continue de nous épater, pourrait même monter un peu les échelons à l’avenir, sans même parler du fait qu’il est déjà le meilleur défenseur de toute la région.
#3 : J.B. Bickerstaff peut-il confirmer ?
Le parcours de J.B Bickerstaff en tant qu’entraîneur en NBA est assez particulier. Assistant pendant 11 ans, à Charlotte, Minnesota et Houston, il prend la tête des Rockets en 2016. Mais malgré un effectif de haut niveau, Houston ne finit qu’à la huitième place à l’Ouest et est éliminé dès le premier tour des Playoffs par les Warriors. Bickerstaff est alors prié de faire ses valises et il se retrouve à Memphis, mais encore une fois en tant qu’assistant. L’année suivante, en 2017 donc, il devient coach des Grizzlies pour deux saisons oubliables entre tanking et résultats très moyens. Vient à nouveau un rôle d’assistant chez les Cavs, puis le poste d’entraîneur principal en 2020. Une saison de tanking plus tard, J.B. Bickerstaff réussit enfin sa première vraie bonne année en tant que head coach NBA. Alors peut-il confirmer cette saison avec un effectif encore meilleur ? On aimerait pouvoir répondre, mais son parcours n’aide pas à se faire une idée. C’est la première fois qu’il se retrouve dans cette situation, et ce sera peut-être compliqué, pour un coach davantage connu pour ses qualités d’éducateurs d’ados que pour son génie avec un Velleda entre les mains.
#4 : quelle solution au poste 3 si Isaac Okoro n’assure pas ?
Isaac Okoro a connu une première saison NBA convaincante et une deuxième qui le fut un peu moins. Sa progression en termes d’efficacité n’a pas été suffisante pour masquer tous ses problèmes offensifs mais, heureusement, sa défense elite lui permet d’être presque certain d’une place de titulaire au poste 3. Mais s’il ne progresse pas, que feront les Cavs ? Caris LeVert, qui jouera le rôle de sixième homme attitré, pourra évoluer à ce poste mais sera également appelé à remplacer Donovan Mitchell à l’arrière. Il ne pourra pas remplir les deux rôles en même temps et il faudra aller chercher plus loin dans la rotation. Cedi Osman fait aussi figure de bon candidat : il assure depuis son arrivée dans l’Ohio avec 10 points de moyenne en 25 minutes par match. Sinon, il reste Dean Wade, en progression depuis son arrivée dans la Ligue en 2019 et signataire récent d’une prolongation de contrat. Le meilleur D. Wade à n’avoir jamais joué pour les Cavaliers ?
#5 : ces Cavs sont -ils Top 4, Top 6 ou Top 8 à l’Est ?
Donovan Mitchell est arrivé, Darius Garland et Evan Mobley sont restés, les Cavaliers veulent gagner. Peut-être pas un titre de champion NBA, pas tout de suite en tout cas, mais ils veulent une place en Playoffs, le plus haut possible évidemment. Mais la Conférence Est est de plus en de plus féroce, toutes les équipes se tiennent dans un mouchoir de poche, et se frayer un chemin jusqu’à l’avantage du terrain est de plus en plus compliqué. Cela relève-t-il pour autant du miracle en ce qui concerne les Cavaliers ? On n’ira pas jusque-là, mais tout cela semble très compliqué dès 2023. Sur le papier, cinq franchises leur semblent supérieures en termes de qualité pure : le Heat, les Bucks, les Celtics, les Nets et les Sixers. Derrière, Hawks, Bulls et Raptors peuvent aussi prétendre à une place en Playoffs. Impossible d’en être certain, mais on voit plus les Cavs aux alentours du Top 6/7/8 que plus haut. À eux de nous faire mentir.