Julius Randle en difficulté chez les Knicks : départ inéluctable ou renaissance de JVLIVS à New York ?

Le 26 sept. 2022 à 16:05 par Gauthier Cognard

Julius Randle pouce 01/2022
Source image : Youtube

Julius Randle à New York, c’est une histoire en trois temps. Une saison tronquée, une autre fantastique et… une moyennasse, pour rester poli. C’est de cette dernière que l’ailier-fort des Knicks essaiera de se relever, pas facile, surtout qu’on parle déjà de trade pour lui. 

Saison 2020-2021. La NBA version post-bubble est en place et toute la Ligue veut prendre la couronne au roi LeBron. Toute ? Non. À New York, on ne pense pas vraiment à ça. L’objectif, c’est surtout de développer les jeunes, et pourquoi pas d’accrocher les Playoffs en bonus. Mais ça se passe bien mieux que ça. Quatrièmes à l’Est, un classement aussi inattendu qu’une bonne décision du front office, et un Julius Randle se montre, un  Julius au four et au moulin : 24,1 points à 45% au tir dont 41% à 3-points, 10 rebonds, 6 passes, du très très lourd, au point même d’être désigné All-Star pour la première fois. Mais un an plus tard… le soufflé est retombé. Les Knicks terminent onzièmes de leur conférence en avril 2022, à six victoires du dixième, autant dire qu’on n’y a jamais vraiment cru. Evan Fournier a déçu ? Julius Randle a carrément régressé. Moins de points, de rebonds, de passes et surtout une chute d’adresse vertigineuse : plus que 40% au tir, 30% derrière l’arc et un comportement jugé limite à plusieurs reprises. Un effondrement difficilement explicable.

Derrière et heureusement, d’autres ont pris les choses en main. R.J. Barrett en tête. Sa progression a continué, la même qu’entre son année rookie et sa saison sophomore : +3 points de moyenne chaque année, à ce rythme là il sera à 45 pts par match d’ici 2030. On va très vite lui donner les clés du camion de la ville, il va foutre le contact et Julius Randle ne va plus le revoir. En plus, Jalen Brunson est arrivé et, lui, s’il a filé loin de Luka, c’est pas pour se retrouver derrière Barrett, Fournier, Randle et toute la clique… Il est là pour être au pire la seconde option, voir la première, et il mérite qu’on lui laisse sa chance. Julius Randle va donc devoir se mettre en retrait offensivement, et on se doute que ça pourrait ne pas lui plaire. Sur le banc également ? Un petit jeune vient toquer à la porte au poste 4 : Obi Toppin. Lui aussi mériterait plus de temps de jeu, et Tom Thibodeau devrait/devra lui en donner. Alors, pour Randle et les Knicks, la solution d’un trade ressemble à une évidence… mais ce n’est pas si simple.

Pas besoin d’avoir fait math supp pour le comprendre, une mauvaise saison… ça fait baisser la valeur d’un joueur. Bon, c’est pas comme les pommes : une pourrie va pas venir contaminer le reste. Le problème, c’est que l’inverse ne marche pas non plus. Et là, c’est plutôt un cas de one season wonder. Le reste de la carrière de Julius Randle, bien que pas dégueulasse, n’est pas au niveau All-Star qu’il a eu pendant un an. JR est vite rentré dans le rang, de quoi confirmer en partie ce qu’on pouvait craindre pour lui : le plus dur n’est pas d’arriver au top, c’est d’y rester. Et ça, ça va faire peur aux autres franchises. Pour ne rien arranger, son contrat aussi va leur foutre les jetons. Plus de 80 millions de dollars sur trois ans entre 2023 et 2024, voilà qui va en rafraîchir plus d’un. Les Knicks devraient alors monter un package plus complet pour faire changer d’avis quelques franchises et pouvoir se libérer du fardeau Randle. Mais ils n’ont pas l’air prêts à le faire, selon Fred Katz et The Athletic. À moins qu’il ne se remette à dominer, auquel cas sa valeur remontera et la donne changera. Bref, Julius Randle est bien parti pour passer – au moins – l’hiver dans la chaleur du Madison Square Garden.

Situation paradoxale du côté de New York au sujet de Julius Randle. S’il joue mal ? Sa value descend et il ne peut pas être tradé. S’il joue bien ? Des franchises vont s’intéresser à lui mais les Knicks voudront peut-être le garder. Affaire à suivre jusqu’à la trade deadline, en février.


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