Les 5 grandes questions des Indiana Pacers sur la saison NBA 2022-23 : Tyrese Haliburton peut-il rejoindre l’élite des meneurs NBA ?
Le 21 sept. 2022 à 14:59 par Giovanni Marriette
Chaque saison NBA apporte son lot d’interrogations et d’intrigues. C’est tout le temps la même chose, à quelques jours de la reprise. Quel joueur va performer ? Quel coach sera viré ? Qui suis-je ? Dans quelle étagère ? Où courge ? Pour chacune des 30 franchises, nous avons sélectionné les 5 grandes questions édition 2022-23, et le siège du jour est attribué aux Indiana Pacers.
#1 : Buddy Hield, Myles Turner ou les deux : qui sera transféré cette saison ?
Chaque année c’est la même chose pour Myles Turner. Trop cher pour les Pacers, trop vieux pour se dire qu’il deviendra un vrai crack. Sacré défenseur et attaquant loin d’être manchot, Myles prendra cette saison 18 millions de dollars et il est dans sa dernière année de contrat. Ce qui veut dire ? Ce qui veut dire que 1) le mec va tourner en 22/12 pour prouver que l’été prochain il peut prendre de nouveau 20 patates par an et 2) les Pacers ont tout intérêt à le trader rapidement pour éviter qu’il parte pour des cacahuètes en juillet. La trade deadline apparait comme le moment propice à un échange, d’autant que Chad Buchanan (le GM d’Indiana) a formellement démenti un départ avant le début de la saison. Pour Buddy Hield ? Cas un peu différent car le sniper Bahaméen possède encore deux années de contrat, mais pas sûr que dans l’Indiana on soit très chaud pour filer 40 millions sur deux ans à un mec qui ne fait pas partie du projet. Pronostic maison ? Myles Turner en février et… Buddy Hield en février, et on termine la saison en boulet de tanking pour espérer Wembanyama à la Draft ?
#2 : Tyrese Haliburton peut-il rejoindre l’élite des meneurs NBA ?
Pour voir un Haliburton à l’aise sous le maillot des Pacers, il faudra encore attendre un peu. Un peu timid…. WEU WEUUUU ceci est une descente de police, vous avez tort messieurs dames car Tyrese Haliburton a en fait été excellentissime et ce dès ses premières minutes dans l’Indiana. 14 points et 7 passes chez les Kings, 17 pions et 10 caviars à peu près sous le maillot de sa nouvelle franchise, et le tout s’il vous plait avec de meilleures stats. Titulaire à la mène dès son arrivée à la campagne, Hali a régalé et certains projettent déjà pour lui une importance digne de celle d’un Reggie Miller dans l’histoire de la franchise. Concrètement ? Le 20/10 est dans les tuyaux, large hein, ce qui le catapulterai déjà dans le Top 15 des meneurs NBA, et ça c’est pour l’option “passable”. Ici on est carrément d’avis que le petiot pourrait ambitionner un All-Star Game dès 2023, projet qui sera peut-être néanmoins freiné par le bilan des Pacers. Dans le ressenti en tout cas Tyrese est pas loin d’être un Top 10, on en reparle dans quelques mois mais la tendance est plutôt positive à Hali City.
#3 : Bennedict Mathurin peut-il secouer la course au Rookie de l’année ?
Paolo Banchero a les faveurs des pronostics, Jabari Smith Jr. risque d’être un peu en déça niveau stats, Chet Holmgren ne jouera pas de la saison. Keegan Murray a un joli profil mais va évoluer dans un asile, Jaden Ivey sera loin d’être l’option n°1… et nous voici donc tombés au pick 6 de la Draft avec le jeune Canadien de 20 ans, annoncé comme l’un des énormes cracks de cette cuvée. Du shoot, du game et une grande gueule, et une construction d’équipe dont on ne peut pas vraiment dire aujourd’hui comment elle sera articulée, si ce n’est que Tyrese Haliburton va distribuer les caviars et que Chris Duarte a tout pour faire une saison 2 incroyable. Benny Mathurin ? Probable starter au poste 2 dès l’entame de la saison, dans une équipe pour laquelle chaque match pourrait se terminer par une défaite 140-129, et donc du tout pour l’attaque qui pourrait lui servir dans la course au trophée de Rookie Of the Year. Bae va en effet pouvoir prendre ses 15 ou 18 tirs par match quand bon lui semble, et si d’aventure les Pacers se mettaient à gagner un peu plus de matchs que prévus, on pourrait bien avoir une surprise au palmarès du ROY 2023. Faut avoir un peu de sous d’avance, mais si vous voulez mettre une petite pièce ne vous gênez pas, et pensez à notre petite part du gâteau si ça paie en avril.
#4 : Jalen Smith a-t-il les épaules pour gérer la raquette des Pacers ?
L’une des grandes questions qui entoure ce roster 2022-23 des Pacers ? Comment Rick Carlisle va-t-il pianoter avec ses intérieurs. Goga Bitadze nous aide à répondre à cette question car il semble aussi intelligent que skillé avec un ballon, Myles Turner est le boss de la raquette mais son futur reste incertain, Isaiah Jackson a une belle cote mais parait encore un peu foufou pour être un cadre dans cette équipe et Daniel Theis est le soldat parfait mais il ne faut pas déconner. Reste donc ce bon vieux Jalen Smith, toutes lunettes dehors et plein de qualités en rayon. Sous contrat jusqu’en 2025 avec une player option en 2024, JS a envoyé plus de 13 points et de 7 rebonds de moyenne depuis son arrivée la saison passée, et son profil d’intérieur capable à la fois de batailler dessous et de s’écarter pour shooter est intéressant, surtout dans une configuration où personne ne tire pour l’instant son épingle du jeu sur les deux postes intérieurs. Myles Turner en 5 et Jalen Smith en 4, voilà à quoi pourrait ressembler la raquette des Pacers à la reprise, et si l’homme à lunettes se prenait d’un coup d’un seul comme l’un des leaders du projet disons que ça ne nous étonnerait pas des masses. Avant d’en devenir le boss de la raquette au départ de Turner ? Minute papillon, chaque chose en son temps.
#5 : Combien de points par match Indiana va encaisser cette saison ?
Tyrese Haliburton, Aaron Nesmith, Buddy Hield et Chris Duarte sur les lignes arrières, Daniel Theis, Jalen Smith, Isaiah Jackson dessous… tous ces hommes possèdent un point commun, et on ne parle pas du maillot qu’ils vont porter à la reprise. Ce point commun ? Tous ces pécores ont pour spécialité d’apporter en attaque mais beaucoup moins dans leur partie de terrain. Daniel Theis et Isaiah Jackson amènent un peu d’intensité, ok, mais alors si on devait mettre notre vie dans leurs mains on vous jure qu’on n’hésiterait pas une seconde avant de dire non. Mis à part Myles Turner et un T.J. McConnell relou sans pour autant être 5% d’un DPOY, on est donc face à une bande de petits génies offensifs mais incapables de ne pas prendre 4 points quand ils en scorent 2. Ça promet de sacrées soirées dans l’Indiana, des All-Star Games à chaque fois que les Pacers joueront, et un joli chiffre à aller toper avec les 115,8 points encaissés la saison dernière par les Kings. La tendance ? Ça pourrait bien aller titiller les 117 tiens.