Les 5 grandes questions des San Antonio Spurs sur la saison NBA 2022-23 : combien de victoires pour cette équipe de pongistes ?
Le 19 sept. 2022 à 14:57 par Bastien Fontanieu
Chaque saison NBA apporte son lot d’interrogations et d’intrigues. C’est tout le temps la même chose, à quelques jours de la reprise. Quel joueur va performer ? Quel coach sera viré ? Qui suis-je ? Dans quelle étagère ? Où courge ? Pour chacune des 30 franchises, nous avons sélectionné les 5 grandes questions édition 2022-23 : le siège du jour est attribué aux San Antonio Spurs.
#1 : Combien de victoires pour cette équipe de pongistes ?
Quand on voit la gueule de l’effectif et les intentions du management, on sent clairement que l’objectif ne sera pas de taper les 50 % de wins.
Les Spurs, historiquement, ont une fois réalisé une saison avec 20 victoires pour 62 défaites : c’était la saison de tanking qui avait permis la draft de Tim Duncan. Et avant ça ? Il y avait une saison record à 21 victoires pour 61 défaites : c’était la saison précédant l’arrivée… de David Robinson, drafté deux ans plus tôt. Donc autant vous dire qu’on est sur des bases assez historiques, en amont de la campagne à venir. Ne tournons pas autour du pot. Oui, il existe une forte probabilité pour que cette saison soit la pire de l’histoire des Spurs. Numériquement parlant, esthétiquement parlant, sportivement parlant. Mais la direction semble claire, après avoir passé pas mal de temps dans le ventre mou de la Conférence Ouest. Des jeunes, des vétérans à transférer, aucun véritable leader hormis Pop, le plongeon vers les profondeurs du classement est annoncé en attendant de voir l’état des troupes à la fin de l’exercice.
Une saison entre 15 et 20 victoires est largement atteignable.
Si c’est moins que 15, il faudra surveiller de très près les bouquins d’histoire (record all-time, 9 wins).
#2 : Quels vétérans seront transférés à la Trade Deadline ?
On en parlait à l’instant, la situation des Spurs est idéale pour être un acteur sérieux de la prochaine Trade Deadline.
Début février prochain, la NBA sera en feu pour vivre la période des transferts. Et si l’institution de San Antonio a été calme pendant des années à cette période du calendrier, on ne pourra pas en dire autant en 2023. Premier homme à surveiller, Jakob Poeltl. S’il semble se plaire aux Spurs, le pivot a une belle cote, un excellent contrat (9 millions la saison) et est sur le radar de beaucoup d’équipes. Partira-t-il d’ici quelques mois et si oui, en échange de quoi ? Le management dirigé par Brian Wright devra être ferme dans les négociations, tout comme avec les dossiers de Josh Richardson, Gorgui Dieng ou encore Doug McDermott pour ne citer qu’eux.
Le premier a réalisé une excellente fin de saison avec la franchise texane, et son CV indique clairement que des équipes voudront profiter de ses services, de la même manière que Boston a profité de Derrick White la saison passée. Dieng et McDermott, moins cotés, auront eux aussi droit à quelques coups de téléphone, mais au global ce sont bien autour des Spurs que les rumeurs tourneront. Car en plus de ces cadres ? Les contrats les plus pourris de toute la NBA mériteront d’être projetés dans l’effectif de Gregg Popovich, la banque de San Antonio étant the place to be pour débarquer en y attachant du pick de Draft. En partant du principe que Poeltl et Richardson feront difficilement toute la saison aux Spurs, il y aura du mouvement jusqu’en février prochain.
#3 : Qui seront les titulaires, et pour combien de temps ?
Hormis Keldon Johnson et Devin Vassell, dont le talent et l’âge en font des évidences, qui seront les titulaires des Spurs cette année et pour combien de temps ? Comme exprimé à l’instant, Poeltl et McDermott, titulaires l’an dernier, pourraient porter un autre maillot en cours de saison. Et à la mène ? Difficile de trouver un poste 1 niveau titulaire NBA dans cette gigantesque garderie texane.
Josh Primo, à tester sur le poste de meneur ? Si le jeune phénomène a été responsabilisé en Summer League sur des tâches de gestionnaire, ce n’est pas pour faire la décoration du AT&T Center. Bourré de capacités au scoring, Primo a également une vision du jeu assez intéressante à développer. Mais est-ce que Gregg Popovich voudra plutôt faire confiance à Tre Jones, frère de Tyus, donc excellent distributeur mais au potentiel limité ? Ce poste de meneur va créer bon nombre de débats, car de Tony Parker à Patty Mills puis Dejounte Murray, la chute de niveau va être hardcore.
Jeremy Sochan, sur le banc jusqu’à quand ? Peut-être que Pop va surprendre tout le monde et envoyer le produit de Baylor dans le grand bain dès l’opening night, mais cela semble difficile à croire. Si on suit la logique du coach et son historique, il y aura développement de Sochan sur le côté avec la possibilité de le voir rayonner en deuxième partie de saison, quand le tanking a été manoeuvré à merveille. Mine de rien, on parle d’un Top 10 choix de Draft, donc ce ne sont pas les fans des Spurs qui vont se taire si la gestion de l’ailier fort les laisse dubitatifs.
#4 : Quel ex-joueur des Spurs va exploser, comme par hasard ?
Lonnie Walker avec les Lakers, Dejounte Murray avec les Hawks, Jock Landale avec les Suns… vous connaissez les classiques. Pendant des années, un joueur qui n’arrivait pas à se faire un trou en NBA débarquait chez les Spurs, il se faisait un nom, et son équipe suivante n’arrivait pas à l’utiliser correctement. Et bien attention à l’effet inversé, avec les joueurs de San Antonio qui déménagent et cartonnent sous leurs nouvelles couleurs. Le passage de Dejounte au AT&T Center créera son lot d’applaudissements, tout comme Lonnie Walker, mais à voir lequel de ces deux garçons va pleinement profiter de sa situation pour flexer un peu avec son agent. Mine de rien, il y a des opportunités à saisir pour eux donc il y aura toujours la possibilité pour les fans des Spurs de sourire en séchant leurs larmes. Et puis de toute façon, tant qu’on défonce les Rockets sur un match, la saison est réussie.
#5 : Les Spurs finiront-ils avec le 1er choix de la Draft 2023 ?
C’est la plus grande question de la saison à venir à San Antonio. On a parlé de jeu au-dessus, on a parlé de victoires, mais en réalité on s’en cogne un peu dans le grand angle d’observation des choses. Ce qui motive les Spurs, ce qui empêche Brian Wright et ses associés de dormir, c’est de savoir quelle sera la place de la franchise à la Draft 2023. Difficile de trouver date plus importante que celle de la Loterie (en mai prochain, à confirmer), car après tous ces efforts il faudra que San Antonio finisse comme en 1987 et comme en 1997 : avec la photo du 1st pick. Les punchlines sont déjà prêtes dans les autres franchises, si le tanking mis en place ne mène pas à ce résultat. Rendez-vous dans quelques mois, pour voir si le destin continue à sourire aux Spurs.