Qui est donc Simone Fontecchio ? À la veille du choc contre l’Italie, focus sur l’ennemi public n°1 des Bleus

Le 13 sept. 2022 à 15:24 par Maxime Chauveau

Simone Fontecchio 13 septembre 2022
Source image : FIBA

Son blaze vous dit peut-être quelque chose, mais il est fort probable que la majorité d’entre vous ne connaisse pas parfaitement Simone Fontecchio. Rassurez-vous, on vous emmène à la découverte du néo-Jazzman, qui pourrait très bien matraquer la France ce mercredi à 17h15. Une raison on ne peut plus suffisante pour faire connaissance plus rapidement que prévu. 

Simone Fontecchio, c’est qui, ça joue où, ça fait quoi ? Bon, commençons par le commencement et sachez tout d’abord que le bonhomme est Italien et du haut de ses 2m03, évolue au poste d’ailier et peu dépanner en tant qu’arrière. Maman et papy étaient basketteurs de haut niveau, papa était sauteur de haies, vous commencez à connaître le cheat code. Simone fait donc ses classes en Italie et signe professionnel dès l’âge de seize ans. Oui, oui, à seulement vingt-six balais, le mec a déjà une décennie de carrière pro dans le bagage. Visiblement pas mauvais avec une balle orange entre les mains, l’ailier dispute une grande partie de son aventure dans le pays qui l’a vu naître. Avec le Virtus Bologne d’abord, où il passe quatre saisons avant de s’envoler pour l’Olimpia Milan pour deux saisons et demie, entrecoupées d’une pige en prêt avec le Vanoli Cremona. D’ailleurs, durant son passage là-bas, Fontecchio en a profité pour atteindre les 10 points de moyenne pour la première fois, avant que cela ne devienne par la suite une habitude. Finalement et pour boucler la boucle (de la botte), le Sim’ s’offre une petite année avec Reggio Emilia, entre 2019 et 2020.

Vous l’aurez compris, l’ailier dit finalement ciao au championnat italien et part à la conquête du monde. Toujours en Europe, dans un premier temps, puisque le gamin de Pescara signe avec l’Alba Berlin pour une année, en même temps qu’un certain Maodo Lô. En Allemagne, sa saison est franchement bonne puisqu’il compile 11 points, 3 passes et 2 rebonds en 20 minutes, le tout à 43% de loin. Alors c’est déjà pas mal hein, mais Simone vise encore plus haut et décide de s’engager en première division espagnole, avec le Saski Baskonia pour l’exercice 2021-2022. Autant vous dire que le move est carrément bon, puisque primo, le mec déchire tout en championnat (12 points, 4 rebonds à 41% de loin) comme en EuroLeague et deuzio, monsieur vient tout juste de s’ouvrir les portes de la NBA en signant pour deux ans dans l’Utah. D’ailleurs, si l’Italien continue sur sa lancée, il risque très fort d’être l’une des pièces majeures sur lesquelles le Jazz va s’appuyer pour reconstruire.

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Visiblement, rien ne semble pouvoir arrêter la progression de Simone Fontecchio ces derniers mois. Pour preuve, le bonhomme est entrain de tout déchirer à l’Euro sous les couleurs de l’Italie. C’est bien simple, avec ses 19,2 pions par match, l’ailier est tout simplement le meilleur marqueur de sa sélection et le septième du tournoi en terme de moyenne. En plus de ça, ce saligaud est d’une facilité déconcertante, matez plutôt les pourcentages : 50% au tir dont un joli 43% du parking. Cerise sur le gâteau, Sim ne manque pas ses lancers francs – la bise à Cedi Osman – et tourne à 89% sur la ligne. Bref, le nouveau Jazzman est pratiquement en 50/40/90 pour son premier Euro. Voilà, voilà. Plus sérieusement, Simone Fontecchio a su s’imposer comme l’arme offensive numéro 1 de l’équipe transalpine. Ses sorties depuis le début de la compétition sont juste hyper convaincantes, admirez seulement. 19 points face à l’Estonie pour se chauffer, un bon gros 26/4/5 contre la Grèce ensuite, puis 14 unités contre l’Ukraine, re-19 face à la Croatie, 18 dans le blow-out contre la Grande-Bretagne et enfin plus récemment un super match à 19 pions pour sortir la Serbie. Avec tout cela, vous commencer sans doute à comprendre que ce garçon est un joueur très sérieux qui éclabousse l’Euro de son talent. On ne sait pas vous, mais on n’aimerait vraiment pas être à la place de ses prochains adversaires (flûte).

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Tiens, le prochain tour justement : en quart de finale, l’Italie s’apprête à défier… la France ! Shit. Eh oui, si nos Bleus veulent espérer poursuivre l’aventure, il va falloir se défaire de Simone et ses copains. Sur le papier, c’est parfaitement possible à condition d’être sérieux et appliqués. Une chose est sûre, il faudra défendre correctement sur cet ailier pour limiter la casse. Fontecchio est un formidable shooter dont la confiance semble gonflée à bloc. On le rappelle encore une fois hein, mais ce monsieur tourne à 43% derrière l’arc depuis le début du tournoi, tout en prenant sept tirs de loin par match en moyenne, alors attention les gars. D’ailleurs, s’il y a un autre point sur lequel l’Italien pourrait se montrer bien relou demain, ce sont les interceptions. On le sait, l’Équipe de France a la fâcheuse tendance de perdre beaucoup (trop) de ballons, et Sim Font est typiquement le genre de mec à forcer les turnovers. Pour preuve, il est également deuxième meilleur intercepteur de l’Euro – à égalité avec six autres joueurs, mais quand même – avec 1,8 balle volée de moyenne. Bref, toutes ces jolies choses font de Simone Fontecchio l’homme à surveiller en priorité demain. Une belle mission que l’on imagine sans-doute être confiée à un duo TLC / Terry Tarpey capable de défendre le plomb bien comme il faut.

Si la liste des joueurs dont il faut se méfier est longue côté Italien, il ne fait cependant aucun doute que Simone Fontecchio y figure tout en haut. Excellent depuis le début de l’Euro, le petit nouveau du Jazz à l’occasion de prouver qu’il répond également présent dans les très gros matchs, même si ce n’est évidemment pas ce que nous les fiers Gaulois, lui souhaitons.

Sources textes : FIBA / Proballers


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