NBA Flashback 2021-22 : les 60 pions de Karl-Anthony Towns face aux Spurs, la définition même de l’insolence

Le 11 août 2022 à 09:43 par Nicolas Meichel

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Période creuse oblige, TrashTalk a pris l’habitude chaque été de vous faire revivre avec émotion les plus grands moments de la saison écoulée. Même en 2021 d’ailleurs, malgré un été qui avait alors mis l’ensemble de nos forces vives en PLS, mais ça c’est une autre histoire. On reprend donc notre bonne vieille formule, on recule de quelques pas, de quelques mois, et on se souvient que cette saison 2021-22 fut folle, du premier au dernier jour. Aujourd’hui ? Retour sur une performance absolument dantesque signée Karl-Anthony Towns sur le parquet des Spurs.

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Vous vous souvenez du mois de mars 2022, quand les explosions offensives s’enchaînaient à un rythme record soir après soir ? Si vous avez un léger trou de mémoire, on est là pour le combler avec ce flashback maison concernant l’une de ces perfs Triple XL. Direction San Antonio pour une rencontre opposant les Wolves du Minnesota à la bande à Gregg Popovich, tout juste couronné du titre officieux de coach le plus victorieux de l’histoire. Dans le rôle du mec complètement inarrêtable ? Karl-Anthony Towns, aka Charles-Antoine Villes pour nous autres vivant du mauvais côté de l’Atlantique, qui a donc choisi les terres texanes pour réaliser son plus gros coup de chaud en carrière.

60 points, 17 rebonds, 19/31 au tir, 7/11 à 3-points, 15/16 aux lancers-francs, le tout en 36 minutes. 

Non, vous ne rêvez pas, c’est bien la ligne de stats de KAT en ce 14 mars 2022. Une ligne de stats qui symbolise parfaitement l’état de grâce dans lequel se trouve la star des Wolves ce soir-là. Tout commence par un panier assez hardcore avec la planche face au pivot des Spurs Jakob Poeltl, puis un tomar en pénétration face à ce même Jakob qui n’a alors pas encore conscience du calvaire qu’il est sur le point de vivre. Le ton est néanmoins donné et Towns va continuer à chauffer. And-one, shoots du parking, dunks, KAT s’amuse dès le premier quart-temps mais c’est véritablement dans le troisième qu’il va entrer dans une toute nouvelle dimension. Après avoir marqué 24 points à la pause, Charles-Antoine en plante… 32 lors des douze minutes du troisième, dégoûtant ainsi les Spurs du basket. 9/13 au tir, 5/6 du parking, 9/9 depuis la ligne des lancers-francs, rien n’y personne ne peut l’arrêter, le toucher, l’atteindre. C’est comme si KAT était soudainement devenu un immortel parmi les humains. Le pauvre Zach Collins prend la plus grande leçon de sa life, lui qui voit son adversaire direct enchaîner les ficelles de loin en lâchant même des step-backs à la James Harden. Ah oui, juste pour info, on parle d’un mec de 2m11 pour 112 kilos, autrement dit le genre de gabarit qu’on voit rarement en train de réaliser ce type de dingueries depuis la buvette. Mais si KAT se considère comme le meilleur intérieur shooteur all-time ce n’est pas par hasard et le temps d’un soir, ses arguments sont irréfutables. Preuve ultime que tout lui réussit dans ce match, Towns atteint la soixantaine sur un nouveau missile balancé un bon mètre derrière la ligne à 3-points, Steph Curry style. Bisou sur les doigts, c’est effectivement une masterclass.

60 pions donc, nouveau record de la saison NBA, nouveau record en carrière pour Charles-Antoine, et nouveau record de franchise puisqu’il dépasse les 56 points inscrits par – devinez qui – Karl-Anthony Towns quatre années auparavant. Ses 32 unités marquées lors du seul troisième quart-temps représentent également l’une des meilleures perfs all-time puisque seulement quatre joueurs ont fait mieux dans l’histoire (Klay Thompson détient le record avec 37, puis Kevin Love, George Gervin et Carmelo Anthony). Et quand on y ajoute ses 17 rebonds, on entre carrément dans la catégorie de Shaquille O’Neal, qui avait lâché un 61 points – 23 rebonds en l’an 2000. Bref on peut parler de soirée parfaite, d’autant plus que les Wolves s’imposent 149-139 contre les Spurs, raflant ainsi une huitième victoire en neuf matchs pour solidifier leur future septième place à l’Ouest synonyme de play-in tournament (et ensuite de retour en Playoffs pour les Loups).

 “J’ai dit au coach avant le match, ‘écoute, on a besoin de cette victoire. Je vais faire tout ce qu’il faut. Si je dois jouer 44 ou 48 minutes, je le ferai’. C’était mon état d’esprit, Je devais dominer. Je devais être à mon meilleur niveau.”

– Karl-Anthony Towns après son carton

KAT n’aura eu besoin que de 36 minutes pour atteindre les 60 points et 17 rebonds, et on ne peut que se demander jusqu’où il aurait pu monter s’il avait eu un temps de jeu un peu plus conséquent. Mais peu importe au final, car la perf’ est suffisamment monstrueuse pour rester gravée dans la mémoire des fans des Wolves.