HISTORIQUE Karl-Anthony Towns face aux Spurs : 60 points et 17 rebonds, record personnel, record de franchise, quel monstre

Le 15 mars 2022 à 05:32 par Giovanni Marriette

Karl-Anthony Towns 15 mars 2022
Source image : NBA League Pass

Décidément, ce mois de mars est invraisemblable et fait la part belle aux scoreurs compulsifs. Deux mains ne suffiront bientôt plus pour compter les matchs à 50 points ou plus et cette nuit Karl-Anthony Towns a ouvert un nouveau club sur la saison en cours avec la barre des… soixante points dépassée. 60 points, 17 rebonds, voilà ce qu’il se passe quand Wilt Chamberlain fusionne avec Stephen Curry.

Les stats maison de la dinguerie individuelle de la nuit c’est juste ici

On ne sait pas vraiment ce qu’il y a dans les gourdes NBA en ce moment mais merci de nous en envoyer une bouteille. 52 pions pour Ja Morant le 1er mars, 56 pour LeBron James et 54 pour Jayson Tatum dimanche dernier, Kyrie qui claque à son tour les 50 et… LeBron James qui remet ça, Kevin Durant qui en colle 53 aux Knicks, et donc ce fou malade de Karl-Anthony Towns, qui a mis tout le monde d’accord cette nuit face aux Spurs. Les Spurs dont on aurait pu parler un peu d’ailleurs, les Spurs qui ont honoré comme il se doit Gregg Popovich avant-hier et qui sont désormais tournés fort logiquement vers leur objectif de Lottery, les Spurs qui ont vu cette nuit Dejounte Murray et Lonnie Walker IV être très bons et Keldon Johnson réaliser l’un des plus gros matchs de sa jeune carrière malgré la défaite. Une défaite qui les arrange on ne va pas se mentir, et une défaite qui aura donc, surtout, été le théâtre d’une incroyable performance de ce satané Karl-Anthony Towns. Zou, envoyez les stats et on en parle après.

60 points
17 rebonds
3 passes

19/31 au tir
7/11 à trois points
15/16 aux lancers

36 minutes de jeu

Record en carrière
Record dans l’histoire des Wolves

Karl-Anthony Towns 🤷‍♂️ pic.twitter.com/wtaKcpsa62

— TrashTalk (@TrashTalk_fr) March 15, 2022

Dès le début de match le pauvre Jakob Poeltl rappelle que son prénom est également une marque de WC et se voit fessé, ratatiné, disséqué, enfoncé et puni par le pivot des Wolves. De près, de loin, dans sa tête, à Vienne et à Graz, Karl-Anthony Towns marque l’entame de son empreinte et marque JP au fer rouge. 14 points au premier quart-temps, on part sur des bases folles et KAT est alors bien secondé par D’Angelo Russell et ça sent clairement la soirée à 150 pions pour la défense des Spurs. Dix points plus tard pour El Chatoune la marque est donc à 24 à la mi-temps; Pat Beverley a pris le relais en attaque et c’est assez original, les Spurs sont dans le match mais ne savent pas encore quel genre de tonnerre va s’abattre sur eux au troisième quart. Oups, ceci est un spoiler.

Vous connaissez la meilleure ? Zach Collins a tenté de faire mieux que Jakob Poeltl.

Sauf que Zach Collins est un espèce de Jakob Poeltl avec du gel, rien de plus, et notre héros de la nuit va alors lâcher un quart-temps pharaonique, peut-être le plus gros quart-temps de la saison tout joueur confondu. 32 points (?!?) à 9/11 au tir dont 5/6 du parking, quelques step backs d’arrière all-time et 9/9 aux lancers pour couronner le tout, comment l’arrêter se demandent les Spurs, vous ne pouvez pas avons-nous envie de leur répondre. Un centimètre de laissé et KAT monte sur tout le monde, si c’est deux alors il plante à huit mètres, la définition d’un mec injouable et ce même mec qui en rajoute donc une couche à son dossier sniper all-time. Sniper all-time chez les grands ça ne fait plus aucun doute, sniper all-time tout court s’il continue de massacrer des ados aussi souvent, et au final les 60 offerts par Chris Finch en fin de match, Kakatte rentrant à trois minutes de la fin pour souffler les bougies alors que le match était plié depuis les 46 pions inscrits au total par les Loups au troisième quart. Un lancer, un dernier three pour la route et l’accolade des copains, bien mérité pour un homme qui rejoint James Harden et Shaquille O’Neal dans la bande des 60/15 lors des trente dernières saisons et qui tope donc son record perso et, évidemment, le record de franchise des Wolves, 24h après le retrait de maillot d’un certain Kevin Garnett à… Boston, drôle de manière de se positionner parmi les légendes all-time du Minnesota.

Phénoménal, inarrêtable, trop puissant, trop complet. 60 points à 19/31 au tir dont 7/11 de la litière, 15/16 aux lancers, 17 rebonds pour rappeler à quel point il est musculeux, et la confirmation que Monsieur Karl-Anthony Towns est en train d’écrire de sacrées grosses pages de l’histoire de la Ligue. Alors ça manque de victoires en Playoffs hein, évidemment, mais doit-on rappeler que ce drôle de personnage n’a… que 26 ans, WTF, et qu’il a donc encore tout le temps de transposer son incroyable domination en Playoffs. Fact, Karl-Anthony Towns n’est en retard dans aucune catégorie, il est même plutôt très en avance.