C’était il y a un an : l’Équipe de France tapait Team USA aux Jeux Olympiques, échauffement parfait avant la future finale

Le 25 juil. 2022 à 08:34 par Giovanni Marriette

Rudy Gobert 24 juillet 2022
Source image : France TV

L’été 2021 restera à jamais gravé dans nos mémoires de fans. Pourquoi ? Car le flirt entre juillet et août nous aura offert quasiment dans le même temps les Finales NBA, la Free Agency, les Jeux Olympiques, la Draft et la Summer League. Are you serious ? Oh que oui. Les stigmates de cette folle période sont encore là, un an après, tant et si bien qu’on a décidé, sur quelques jours, de vous rappeler certains de ces souvenirs encore présents. 2021 en intra-veineuse. Aujourd’hui ? On fête l’anniversaire de la victoire des Bleus face à Team USA, une de plus, et celle-là a une saveur olympique.

La victoire historique lors de la Coupe du Monde 2019 en Chine avait ouvert les vannes, alors l’Équipe de France s’est dit “allons y gaiement”. Gaiement mais comme des guerriers, et si l’été 2021 fut absolument bouillant à bien des égards, ce 25 juillet restera comme un souvenir… rafraichissant. 

Phase de poule des Jeux de Tokyo, on joue les Jeux Olympiques 2020 en 2021 pour des raisons sanitaires que vous connaissez trop bien. La France a hérité, entre autres, de Team USA dans son groupe, et en face Kevin Durant, Draymond Green, Bam Adebayo et Jayson Tatum notamment mènent un groupe qui n’a rien à voir avec l’équipe D proposée habituellement. Khris Middleton et Jrue Holiday descendent tout juste de l’avion jetlagués et jetbagués, Devin Booker aussi mais sans la bague, et quoiqu’il arrive ce match est un choc terrible, avec d’un côté le souvenir de la victoire bleue deux ans plus tôt, et de l’autre une médaille olympique dans la lunette et donc un match qui servira de répétition grandeur nature.

Première information ? Quand Bam Adebayo et Draymond Green défendent mieux vaut avoir un défibrillateur pas loin. Deuxième info ? Kevin Durant est le meilleur attaquant de la planète et la France du basket s’en rendra tristement compte quinze jours plus tard, mais ça c’est encore une autre histoire. Vous l’aurez compris les cainris ne sont pas venus pour jouer à la carpette, mais la bonne nouvelle c’est aussi que le complexe d’infériorité n’existe plus face à ces mecs-là. Résultat des courses ? On assiste à un vrai match de basket, des plus équilibrés, avec un Evan Fournier saignant en début de match et un Nando De Colo millimétré en deuxième mi-temps. Rudy Gobert prend quelques courants d’air en défense mais assure le job au rebond offensif, Thomas Heurtel a récupéré son short chez les Cozette, le duo Fall / Poirier est solide en sortie de banc, et les role players Guerschon Yabusele et Timothe Luwawu-Cabarrot nous explique la raison de leur présence à Tokyo, le tout dirigé par Nicolas Batum et sa baguette de so(u)rcier, lui qui connait par cœur ses adversaires et le genre de solidité dont il faut faire preuve pour s’en sortir face à ces gens-là. En fin de match les sacrifices de Guerschon Yabusele couplés à la science du moniteur De Colo et à la grinta de Vavane (28 points au final) seront autant de problèmes pour les Américains, on est sûr que vous voyez où est-ce qu’on veut en venir…

Concrètement ? N’y allons pas par quatre chemins car aujourd’hui cette phrase n’est plus synonyme d’exploit : l’Équipe de France tape les États-Unis 83-76, à la régulière, et envoie un joli message à la concurrence en vue de la course à la médaille d’or. Ça reste un match de poule évidemment, mais si vous avez vu ce match en direct vous en conviendrez comme nous que Team USA n’a rien offert à la France, et vous aurez peut-être noté également que cette défaite sonnait alors comme la première des Américains aux JO depuis 17 ans et le fiasco d’Athènes.

Andrew Albicy, Evan Fournier, Nando De Colo, Thomas Heurtel, Timothé Luwawu-Cabarrot, Frank Ntilikina, Vincent Poirier, Rudy Gobert, Moustapha Fall, Guerschon Yabusele, Nicolas Batum, Petr Cornelie. Douze hommes dans l’histoire de la France du basket, rien que ça, et une aventure japonaise qui ne faisait que commencer et qui allait passer par la suite par l’Italie et la Slovénie avant de retourner défier l’ogre américain. La suite on vous en reparle très vite, mais cette victoire-là reste gravé, quoiqu’il eut été advenu.