Les six plus grosses climatisations de la saison NBA 2021-22 : parce qu’on a tous besoin de se rafraîchir en ce moment après tout

Le 19 juil. 2022 à 18:20 par Arsène Gay

NBA Clim 2022
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En cette journée caniculaire, nous ne pouvions pas vous laisser cramer sur place sans vous apporter un peu de fraîcheur. Et car nous ne sommes pas encore en capacité de livrer des dizaines de milliers de ventilateurs simultanément partout en France, nous avons décidé d’opter pour une solution plus globale mais diablement efficace. Qu’il fasse 35, 40 ou 150 degrés chez vous, couvrez-vous pour ne pas attraper froid, car voici venu le moment de revivre ensemble six des plus grosses clims de la saison NBA passée.

Devonte’ Graham assomme le Thunder

Bien sûr, on a conscience que la plupart de ces actions sont encore bien fraîches dans vos têtes. Toutefois, une petite piqure de rappel ne fait jamais de mal, surtout quand celle-ci nous permet de garder la tête froide. Nous sommes donc le 15 décembre 2021, et les Pelicans se déplacent chez le Thunder pour un duel au sommet (non). Dans une rencontre a priori plutôt banale, une fin de match hors du commun se dessine pourtant. Il reste 4,5 secondes, Oklahoma City est menée de trois points et c’est Josh Giddey qui se charge de la remise en jeu. Après un bon démarquage, Shai Gilgeous-Alexander reçoit le ballon à neuf mètres, pose un dribble de côté pour tenter de fuir la faute intentionnelle de Garett Temple, qui parvient néanmoins à le toucher. Espérant dans le pire des cas obtenir les trois lancers, SGA déclenche instantanément une ogive sur une jambe, en total déséquilibre. Problème : les arbitres n’ont rien sifflé. Trop tard, le ballon est déjà en l’air et le voilà qui retombe… en switch dans l’arceau ! Il ne reste qu’1,4 secondes, New Orleans n’a plus de temps-mort et voilà qu’OKC est revenu à égalité ! Garrett conTemple blasé les arbitres, lui qui aurait aimé qu’une faute soit sifflée avant le tir. Le Paycom Center exulte mais, on le répète, il reste 1,4 secondes.

Abasourdis, les Pels mettent deux secondes à comprendre qu’il leur reste une dernière chance. Josh Hart décide de faire la remise en jeu, tandis que les joueurs d’Oklahoma reculent afin d’éviter les longues passes. Stratégie plutôt logique en temps normal, mais qui va ici leur coûter très cher. Jusqu’alors à 12 points à 4/9 du parking dans le match, Devonte’ Graham demande avec insistance le ballon qui ne semble même plus intéresser Brandon Ingram. Pas défendu, celui-ci a le temps de poser un dribble avant d’ajuster la mire et de shooter depuis la ligne des 3-points… adverse ! Une prière de 22 mètres qui va venir s’écraser contre la planche puis dans le cercle. Le buzzer a déjà retenti, game over, 113-110 pour les Pelicans. Ça y’est, vous le sentez venir ce petit air frais ? Il vous vient directement de la salle d’OKC, qui vient de subir la dure loi de la climatisation. Un ascenseur émotionnel à donner des sueurs froides, pile ce dont nous avons besoin non ? La réaction de Shai lui-même suffit à comprendre ce qui vient de tomber sur la tête du Thunder et de ses fans. L’équipe extérieure qui court, saute et hurle de joie sur le parquet de l’équipe hôte, c’est donc à ça que l’on reconnaît une vraie clim’.

DeMar DeRozan récidive face à Washington

En toute honnêteté, il nous a fallu réfléchir longuement avant de choisir quel back-to-back game-winner de DeMar DeRozan nous allions vous présenter. Mais force est de reconnaître qu’en termes de clim’ pure, celui contre Washington est d’une violence rare. Alors qu’ils perdent d’un petit point seulement, les Wizards prennent temps-mort à 10,6 secondes de la fin. De retour sur le terrain, ces derniers appliquent le système probablement demandé par Wes Unseld Jr., Bradley Beal attaque le cercle, ressort sur Kyle Kuzma qui tente sa chance sans hésiter et plante un 3-points salvateur à 3,3 secondes de la fin. 119-117 pour les Sorciers, balle Chicago qui demande un timeout. La tension est palpable dans la Capital One Arena, car tous ont en tête la scène de l’année dernière, soit… la veille. En effet, au soir du 31 décembre, DeRozan assassine les Pacers d’un runner sur une jambe à huit mètres, au buzzer, afin de l’emporter 108-106. Après avoir été gentiment souhaiter la bonne année à tout l’Indiana, DMDR pourrait-il réitérer dans la capitale dès le 1er janvier ? Soyons clairs : jamais dans l’histoire de la NBA, un homme n’avait rentré deux buzzer beaters game winner en 24 heures. Jamais.

Revenons-en donc au jeu. Sur cette ultime remise en jeu, DeRozan coupe en direction du corner mais ne reçoit pas la balle dans un premier temps. Et tandis que les regards se tournent vers Zach Lavine qui fait mine de se démarquer dans l’axe, DeMar parvient à prendre la position sur Corey Kispert et reçoit la petite passe de Coby White. Défendant alors sur cette même remise en jeu, Bradley Beal fonce vers l’arrière des Bulls pour tenter une prise à deux. L’ancien joueur des Raptors entame un spin qui l’envoie dans le corner où il semble piégé. Mais avec l’aide d’une feinte bien sentie, qui envoie Kispert dans les choux, DMDR s’ouvre une fenêtre de tir qu’il ne manque pas de saisir. Bradley Beal a beau sauter pour le block, on ne stoppe pas comme ça le destin. Le ballon part alors des mains de DeMar et va finir sa course dans le cercle une nouvelle fois. Les commentateurs n’en reviennent pas, les joueurs n’en reviennent pas, les fans n’en reviennent pas. Un frisson parcourt la salle qui ne sait même plus comment réagir entre le seum d’avoir perdu, et le choc de voir une telle performance. De son côté, à l’image des clim’ qu’il vient d’installer un peu partout à Washington, DeRozan est glacial. Pas un mot, pas un sourire, pas un geste : il vient de frigorifier la salle.

Luke Kennard enterre définitivement les Wizards

On ne voudrait pas que les fans des Wizards croient que l’on a quelque chose contre eux en particulier, mais s’ils ne voulaient pas être la seule franchise de cet article à se faire enrhumer deux fois, il fallait peut-être mieux gérer cette saison qui ne restera clairement pas dans les annales. Et quoi de mieux pour symboliser cette campagne 2021-22 ratée que lorsque les Clippers sont venus s’imposer à Washington alors qu’ils étaient menés de 35 points ? Non non, vous ne rêvez pas, on parle bien du deuxième plus grand come-back de l’histoire de la Ligue. Décidément, la Capital One Arena a vu un paquet de performances mémorables dans son enceinte cette année. Dommage qu’elle ait souvent été du côté de la victime. En ce 25 janvier 2022, les Wizards débutent sur les chapeaux de roues et prennent rapidement une avance plus que confortable. Une minute avant la mi-temps, ces derniers mènent même 66-31. Le second acte devrait donc être une partie de plaisir, avec un bon gros garbage time à la clé. Par dépit ou simple constat de la nullité de son cinq majeur, Tyronn Lue va alors envoyer son banc sur le terrain dès la reprise, espérant qu’ils mettront plus d’envie. Washington va alors commettre la terrible erreur de se relâcher.

Petit à petit, Los Angeles va revenir dans le match. Plus agressive, plus concentrée, l’équipe menée par Luke Kennard – oui cette phrase existe donc désormais – recolle à 17 points avant le quatrième quart-temps. Le momentum est clairement du côté des Angelinos qui ne vont pas relâcher la pression et même revenir à deux petits points à 2 minutes et 45 secondes du terme. A 11 secondes de la fin, Washington mène pourtant encore de six points. En feu (25 points à 8/13 du parking au final), Kennard va planter un tir à presque dix mètres pour recoller à 115-112. Le sketch va alors devenir irréel. Les Wizards perdent la balle sur la remise en jeu pour une 5 seconds violation. Les Clippers ont 8 secondes pour créer l’exploit. Justise Winslow remonte le terrain, fait un main-à-main avec Luke, qui envoie un shoot de l’espace tandis que Bradley Beal fait faute. Le résultat ? Un 3+1 venu d’ailleurs qui fait complètement vriller le commentateur qui n’en croit pas ses yeux… comme nous tous en fait non ? Sans temps-mort, avec une seule seconde restante et alors que Kennard valide son and one, Washington ne reviendra pas. Fin du match : Clippers 116-115 Wizards. Honnêtement, on ne sait même plus si L.A. est venu installer une clim’ ou carrément changer la salle en chambre froide lorsque l’on voit les mines cadavériques des fans présents, et des joueurs sur le parquet. Je ne sais pas chez vous, mais le thermomètre affiche désormais 20 degrés ici, c’est que ça baisse vite dis-donc ?

Spencer Dinwiddie tient sa revanche sur les Nets

Ce n’est pas le scénario le plus improbable, pas le tir le plus beau du siècle, pas l’enjeu le plus dingue de l’année, mais le shoot de Spencer Dinwiddie le 16 mars 2022 restera sans doute l’un des moments forts de la carrière du moustachu. Après cinq saisons chez des Nets hyper funs qui atteindront les Playoffs avec D’Angelo Russell, Caris LeVert, Jarett Allen, Jared Dudley etc… le bonhomme avait été envoyé chez les Wizards via un sign-and-trade alors qu’il sortait d’une saison blanche en raison d’une importante blessure. Transféré en partie car il n’était plus que “l’ombre de lui-même” selon le staff de Brooklyn, Spencer attendait avec impatience le jour où il pourrait faire passer un message à son ancienne franchise. Il semblerait donc que ce dernier nous soit tous bien parvenus. Dans un match où il va tenir son rôle de lieutenant d’un Luka Doncic en transe (39/9/9 à 14/26 au tir), l’arrière de 29 ans va tout simplement éteindre le Barclays Center par un buzzer beater assassin. Un coup de poignard d’autant plus puissant que les Nets menaient de 14 points à l’entame du dernier quart, avant de voir les Mavs recoller dans les dernières minutes.

Alors qu’il reste un peu plus de 20 secondes, Doncic plante un fadeaway monstrueux sur la tête de Dragic pour prendre deux petits points d’avance. Et bien qu’il y ait deux temps-morts restant pour chaque équipe, Kevin Durant décide de prendre le ballon, remonte tranquillement le terrain pour s’arrêter un mètre derrière la ligne, s’élever et à son tour faire une filoche qui donne l’avantage aux Nets : 111-110. Jason Kidd prend lui temps-mort et met en place un système partant de l’autre côté du terrain. Luka remonte la balle, prend l’écran de Maxi Kleber, se retrouve défendu par Claxton, tente de le jouer en un-contre-un jusqu’à ce que KD vienne en aide. Mais Luka a tout vu. Lâché par le Snake en personne, Dinwiddie est seul. Il reçoit donc logiquement le ballon, arme, tire sur la tronche d’un Dragic qui ne peut une fois encore rien faire, et écœure la salle d’une flèche qui vient se loger dans l’arceau. Après avoir planté le game winner face à Boston au match précédent, Spencer réitère au buzzer dans un Barclay Center qui lui était autrefois acquis, mais aujourd’hui dégoutée par ce coup de massue. Un tir plein de sang-froid en plein mercredi Panzani, c’est évidemment la recette d’une clim’ assurée, qui nous redonne le sourire à n’en pas douter.

Trae Young s’en prend une nouvelle fois aux Knicks

Il y a des articles où le titre nous évoque tout de suite un événement ou un joueur en particulier. Celui-ci fait également partie de cette catégorie. Car désormais, l’expression “climatiser une salle” est synonyme de match de Trae Young au Madison Square Garden. Et pourtant, après avoir subi les foudres de Ice Trae lors des Playoffs 2021, on notera que les Knicks n’ont pas vraiment retenu la leçon. Car pour son grand retour dans la Mecque du basketball, le meneur d’Atlanta n’a pas fait dans la dentelle : 45 points et 8 passes à 52% au tir pour repartir avec la victoire 117-111. En l’absence de Julius Randle – ce qui n’a pas toujours été une mauvaise nouvelle cette année du côté de New-York – les Knicks parviennent à garder la maîtrise de la rencontre malgré quelques passages à vide. Le vrai tournant du match commence à trois minutes de la fin du terme. Et devinez qui lance les festivités ? Mister Young lui-même.

Menés 105 à 102, les Hawks enchaînent les ogives du parking pour directement recoller au score. Après plusieurs tentatives, c’est finalement Trae qui remet les pendules à l’heure. Dans la foulée, Bogdanovic et Hunter vont imiter leur franchise player afin de donner six points d’avance à Atlanta. Nous sommes donc sur un run de 9-0 pour les Hawks, dans un MSG abasourdi mais qui y croit encore, car il reste 90 secondes à jouer. Malgré un temps-mort, les Knicks ne parviennent pas à scorer et se retrouve donc face à un Trae Young en feu, qui a l’opportunité de donner trois possessions d’avance à son équipe à près d’une minute de la fin du match, dans la salle où il a commis ses crimes les plus atroces. Well… vous savez comment se finissent ce genre de story. Après un écran, c’est le pauvre Taj Gibson qui se retrouve en isolation sur le All-Star. Twin, cross, cross à nouveau, et le pauvre intérieur perd ses chevilles sur le parquet tandis que Young s’avance tranquillement pour prendre un jump-shot en tête de raquette. Record en carrière au Madison battu, âme d’un adversaire volée, on pourra dire que le maître a encore une fois rappelé les règles de son propre jeu. Quelle sera la prochaine étape ? On a froid dans le dos rien que d’y penser, et ça c’est de la clim’ de qualité.

BONUS Embiid crucifie les Raptors au Game 3

Parce qu’on ne pouvait pas non plus prendre tous les moments clutchs des Playoffs – qui peuvent par définition tous ressembler à des clim’ – on a décidé de choisir celui qui a plongé tout un pays pourtant habitué au froid dans un état de congélation totale. Bienvenue à Toronto le 20 avril 2022, où il a fait plus froid dans la Scotiabank Arena que dans le fin fond du Canada. Nous sommes donc au premier round des Playoffs, dans une série que beaucoup attendent comme l’une des plus serrées de cette campagne 2022. Une prédiction qui est peut-être passée à un tir d’être vraie. Après avoir largement perdu les deux premiers matchs de la série face aux Sixers, les Raptors reviennent à la maison dans l’espoir d’inverser la vapeur. Après des débuts convaincants où le pivot récemment naturalisé Français n’arrive pas à trouver le rythme, les Dinos vont relâcher la pression, pour le plus grand plaisir de Jojo. Dominant en seconde mi-temps, Embiid va ramener les Sixers au score, avant l’entame d’un money time de fou furieux.

Alors qu’il a l’opportunité de donner deux points d’avance aux siens, Precious Achiuwa manque deux lancers cruciaux à 26 secondes de la fin du match. Prolongation à Toronto, la tension est palpable. Les deux équipes se rendent coup pour coup sans qu’aucune ne prenne un avantage décisif. Encore une fois, les Raptors obtiennent deux lancers à 26 secondes de la fin ! Cette fois-ci, c’est OG Anunoby qui s’avance sur la ligne alors qu’ils sont menés d’un point. Malheureusement, l’ailier ne va convertir qu’une seule de ses deux tentatives. Les Sixers parviennent à prendre un temps-mort alors qu’il ne reste que 2,6 secondes au tableau d’affichage. La suite, on la connaît. Sur la remise en jeu, Joel Embiid reçoit le ballon à 3-points et déclenche un turnaround qui va transpercer le filet de la Scotiabank Arena. Il ne reste que huit dixièmes à jouer, et les Raps ne s’en remettrons pas. Un silence de mort règle dans la salle, qui est littéralement sonnée par ce qu’il vient de se passer. Autant vous dire qu’en terme de clim’, le quota est très largement dépassé. Une simple brise aurait suffit à nous rafraîchir, mais c’est bien un cyclone polaire que Jojo avait balancé à la tronche de Canadiens qui n’en avaient pas spécialement besoin. Nous forcément, on ne dit pas non.

On aurait bien sûr pu citer de nombreux autres exemples, et nul doute que certaines clim’ auraient tout autant fait l’affaire afin de nous permettre de mieux supporter la chaleur ambiante de ce mardi. Mais voilà déjà six petites piqûres de rappel qui feront à coup sûr baisser le mercure.

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