Les Mavericks devraient conserver Frank Ntilikina : une année de plus dans le Texas, le French Prince ne lâche pas le steak

Le 04 juil. 2022 à 10:18 par Arthur Baudin

Frank Ntilikina 1er novembre 2021
Source image : NBA League Pass

Fabuleux lundi à Dallas. Alors que Frank Ntilikina disposait d’une année de contrat non garantie pour la saison 2022-23, le French Prince est encore là. Les Mavericks ont jusqu’à aujourd’hui pour laisser filer l’ancien strasbourgeois, sans quoi il repartira pour une année supplémentaire dans la rotation. Dans les tuyaux ? L’intention de Nico Harrison – GM des Mavericks – serait de continuer avec Frank.

Deux millions de dollars dans la sacoche, et une année supplémentaire chez l’Oncle Sam. Ah, on faisait moins les marioles quand un vieil insider des pays de l’Est a balancé un photomontage de Frank au Partizan Belgrade. Ce tocard n’avait finalement pas plus d’infos que nous. Selon le plus fiable Marc Stein, les Mavericks ont prévu de conserver Frank Ntilikina dont l’année de contrat devient garantie ce lundi. Une belle récompense pour le 8e choix de la Draft 2017 qui sort d’une saison taillée role player, bien Renault Trafic, bien véhicule utilitaire. Ses moyennes affichent 4.1 points à 40% au tir dont 34% à 3-points, 1.4 rebond et 1.2 assist. Ce n’est pas grandiose, mais sur le parquet, l’intensité mise par le Français – et ce qui en résulte – mérite largement la reconduction de son salaire à sept chiffres. Après cette élimination en finale de conférence, les Mavericks visent le très haut de tableau. C’est pourquoi dans les rangs texans, l’efficacité passera toujours avant l’effort, le travail ou tout autre sacrifice que l’on féliciterait par du temps de jeu ailleurs. Il n’y a pas la place pour une belle histoire sous prétexte que le joueur en question donne beaucoup. Il n’y a la place pour une belle histoire que si le joueur est efficace. Sur l’exercice 2021-22, le plus/minus de Frank Ntilikina affiche « + 63 ». C’est le 8e meilleur des 25 joueurs ayant porté le maillot de Dallas cette saison. En plus de donner, le French Prince produit.

« L’important c’est d’essayer », ou l’un des dictons les plus tronqués de l’histoire. Un enfant qui se taule à vélo sans les petites roues rentrera à la maison en pleurs. Un second, bien plus à l’aise, continuera de faire du vélo et ses parents lui proposeront même de l’inscrire dans un club de BMX. C’est là que se fait la différence. Quand en première partie de saison, Trey Burke sortait en ayant pris -15 sur son temps de jeu, Jason Kidd savait pertinemment que le spot de meneur en fond de rotation n’était pas verrouillé. Même topo pour Josh Green. Ces profils Venice Beach n’équilibraient pas assez un roster déjà porté vers l’attaque par Jalen Brunson, Luka Doncic et Spencer Dinwiddie. C’est en cela que l’agilité et les mains fastes de Frank Ntilikina se sont montrées utiles. Sur le second tour de Playoffs face aux Suns, une stat jamais confirmée a tourné sur les réseaux, comme quoi le French Prince aurait limité Chris Paul et Devin Booker à 3/40 au tir lorsqu’il les défendait. Il y a de grandes chances pour que ce ne soit pas le cas, mais il y en a autant pour que ce soit presque le cas. On l’a vu très à l’aise contre la paire de All-Star, rentabilisant au meilleur des moments, son année de contrat à 1,8 million de dollars. Comment vouliez-vous qu’après avoir montré autant en Playoffs, les Mavericks laissent filer le Français ? Ils tiennent en Frank un chouette role player de seulement 23 ans – 24 en fin de mois – à polir sur les prochaines saisons.

Sauf cruauté de dernière minute – laquelle n’est hypothétisée par aucun insider – Frank Ntilikina repart pour une saison sous l’étiquette Mavericks. Beaucoup le voyaient « finito », mais son éthique de travail et ses qualités de défenseur élite sont en train d’inverser la tendance. Le plus gros reste toutefois à faire, en espérant qu’il ne finisse pas valdingué dans un trade.


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