NBA Draft : Matthew Strazel, Malcolm Cazalon, Hugo Benitez… quel avenir pour les Français qui ont retiré leur nom en 2022 ?
Le 22 juin 2022 à 17:03 par Arthur Baudin
Cette année encore, l’Hexagone est excellement représenté à la draft. D’Ousmane Dieng à Ismael Kamagate en passant par Hugo Besson, les patriotes que nous sommes auront largement de quoi faire au moment d’allumer la téloche pour prendre des nouvelles de leurs poulains. Mais dans l’ombre de ces derniers, d’autres – à la cote moins évidente outre-Atlantique – ne demandent qu’à émerger.
C’est assumé, chaque année, la rédaction de TrashTalk offre à son lectorat un zoom particulier sur les prospects français. Cette présentation sur mesure appartient à la ligne édito : on ne parlera pas d’un 25ème choix sorti du Queens, mais alors un 56ème né dans le Loiret, là ça se dissèque. Cet été, ils ne sont plus que quatre Français à avoir laissé leur nom à disposition des franchises. La règlementation stipulait qu’à partir du 13 juin dernier, plus aucun prospect ne pouvait se retirer du processus de sélection. Ce sont donc Ousmane Dieng, Ismael Kamagate, Hugo Besson et Moussa Diabate qui représenteront – du moins, essaieront – la France jeudi soir. Sans oublier Yoan Makoundou, automatiquement éligible puisqu’actuellement dans sa 22ème année.
Quoi, et les autres, où sont-ils passés ?
Le 28 avril dernier, l’on titrait : « Neuf Français se présentent à la Draft 2022 ». De l’eau a coulé sous les ponts et pour Malcolm Cazalon, Hugo Benitez, Tom Digbeu, Nicolas Vanel et Matthew Strazel, aucun risque n’a été pris. Tous ont décidé de retirer leur nom de la draft. Pour Tom Digbeu, Hugo Benitez et Malcolm Cazalon – alors dans leur 21ème année – les espoirs d’un jour empoigner Adam Silver sur l’estrade du Barclays Center, s’estompent au fil des saisons. La Draft 2023 sera leur dernière chance de rentrer en NBA par la grande porte. C’est tristounet quand on se souvient de l’incroyable trio que formait Malcolm Cazalon avec Killian Hayes et Théo Maledon en équipes de France jeunes. Il ne lui reste qu’une seule année pour tout exploser avec le Mega Basket de Sremska Mitrovica. Même topo pour Tom Digbeu, dont la saison avec les Brisbane Bullets – D1 australienne – n’a pas suffi à crédibiliser la candidature. Pour Hugo Benitez, il y a du mieux sur le plan individuel avec la JL Bourg, mais à moins d’une grosse pris de confiance/responsabilités sous les ordres de Frédéric Fauthoux, la Draft 2023 s’annonce hors de portée.
19-year old French point guard Matthew Strazel has withdrawn his name from the 2022 NBA Draft, his agent Olivier Mazet told ESPN. Strazel saw more Euroleague minutes than any international prospect this season alongside Victor Wembanyama at ASVEL. pic.twitter.com/gI1AWGpsza
— Jonathan Givony (@DraftExpress) June 13, 2022
Comme l’explique Jonathan Givony de DraftExpress, Matthew Strazel est le prospect au plus gros temps de jeu en EuroLeague sur la saison passée. Une belle marque de confiance, qui diffuse une vapeur d’espoir au-dessus du meneur de 19 ans. Il n’est que dans sa 20ème année et devrait – avec le départ d’Elie Okobo pour Monaco – se voir confier davantage de responsabilités sur la saison 2022-23. S’il parvient à s’affirmer comme l’une des belles pièces d’EuroLeague sur le poste 1, on croit très largement à sa sélection en 2023. Son arsenal offensif est déjà très quali et un peu de continuité dans le travail à la salle lui fera le plus grand bien. Concernant le dernier des cinq bonshommes qui ont retiré leur nom, Nicolas Vanel – à ne pas confondre avec feu le détenteur de la pierre philosophale – reste sur une saison à 12 points de moyenne dans le championnat Espoirs français. Mais pourquoi diantre a-t-il déposé son nom ? Trop peu d’informations circulent à ce sujet. Son profil d’arrière taillé à 1m93 est étonnant, et même s’il est de la cuvée 2003 – encore trois années d’éligibilité – d’autres prospects du championnat Espoirs paraissent plus intrigants. On pense à Tidjane Salaun de Cholet Basket, né le 10 août 2005, annoncé aux alentours des 2m05, et qui évolue à l’aile. Lui, dans quelques années, chaud devant.
Ok Nicolas Flamel. Gardons toutefois de l’humilité avec ce garçon, encore tout jeune, et dont l’heure de se présenter sérieusement à la draft sonnera (peut-être).