J.J. Redick et Mikal Bridges encensent l’attaque des Warriors : “Si un seul défenseur ne suit pas, c’est terminé”
Le 07 juin 2022 à 20:59 par Valentin Perrot
À travers son podcast “The Old Man and the Three“, J.J. Redick a l’habitude de parler de l’actualité de la NBA tout en y apportant des éléments très intéressants. Dans son dernier épisode, l’ex-shooteur – accompagné de l’ailier des Suns Mikal Bridges – est revenu sur la difficulté de défendre l’attaque des Warriors. Une séquence qui montre bien le gros défi imposé aux Celtics dans ces Finales 2022.
Comme souvent, la défense se trouve au cœur des stratégies des deux équipes pour remporter ces Finales NBA. Comment limiter les scoreurs adverses ? C’est ce que doivent se demander les Celtics. Alors qu’ils avaient réussi à remporter le Game 1 malgré un gros Steph Curry, les Verts se sont pris le retour de flamme au Match 2 avec encore une sacrée volée encaissée dans le troisième quart temps. Mais ce ne sont évidemment pas les premiers ni les derniers à galérer face à la machine californienne, la meilleure à l’efficacité offensive sur ces Playoffs (115,7 points pour 100 possessions). Bien placé pour en parler après avoir affronté ces Warriors pas mal de fois pendant sa carrière de joueur, J.J. Redick nous sort sa casquette d’analyste pour expliquer à quel point le système Golden State est efficace pour mettre à mal les défenses, même pour celles qui sont les mieux organisées :
“Ils ont le plus haut pourcentage de passes décisives de la NBA. Ils sont aussi ceux qui font le moins de dribbles, aucune équipe ne dribble aussi peu. Chaque joueur de Golden State garde en moyenne la balle 2,8 secondes avant de faire une passe. C’est encore une fois la moyenne la plus basse de la Ligue. Et pour finir, c’est l’équipe qui fait le plus de “hockey assists” (passe qui précède la passe décisive).”
– J.J. Redick
Un ensemble de statistiques qui démontrent à quel point le jeu collectif des Warriors peut être redoutable, surtout à son top niveau. Un jeu fait de mouvements de ballon pour créer de l’espace, de joueurs qui bougent à travers les écrans, tout ça pour déstabiliser la défense et obtenir le meilleur tir, comme Redick l’explique juste après. Vous voulez tenter une trappe sur Steph ? Attention, ça décale le cuir plus vite que son nombre.
“C’est bien sûr lié aux menaces que représentent Curry et Thompson. Mais la façon dont ils peuvent changer les défenses simplement en bougeant la balle et en se déplaçant, c’est comme si vous faisiez de l’athlétisme. Vous passez votre temps à courir après la balle, à essayer de suivre les joueurs.”
Un jeu offensif qui oblige les équipes à élaborer des systèmes défensifs très réactifs et disciplinés. Parce qu’avec la qualité des shooteurs californiens, chaque erreur est payée cash. Pourtant reconnu comme un solide défenseur en NBA, Mikal Bridges rebondit sur les propos de son hôte et confirme cette impression, lui qui a affronté les Warriors à plusieurs reprises cette saison et donc goûté au jeu diablement efficace des anciens champions NBA. La superstar Kevin Durant n’est certes plus là aujourd’hui, mais les menaces sont nombreuses via notamment Jordan Poole et Andrew Wiggins.
“Si les cinq défenseurs ne sont pas unis dans un système défensif, si un seul gars ne suit pas, ils plongent tout de suite dans la faille. Il y a Steph et Klay, mais aussi Wiggins qui cartonne.”
– Mikal Bridges
Si on savait que défendre l’attaque des Warriors était un enfer pour n’importe quelle équipe, cette analyse appuyée sur des statistiques avancées renforce encore le sentiment de puissance collective qui se dégage de Golden State. Une attaque bien rôdée, qu’il faudra pourtant que les Celtics limitent encore trois fois s’ils ne veulent pas voir le titre leur échapper.
Les années passent, mais certaines choses ne changent pas. Le jeu collectif de Golden State est toujours aussi brillant en Playoffs, et ce sont les défenses adverses qui tirent la grimace. Alors accrochez-vous messieurs les Celtics, car ces Warriors n’ont pas prévu de ralentir la cadence pour la suite de la série.
Source texte : Podcast The Old Man and the Three / ESPN