Le Top 9 des plus beaux moments de Tony Parker en Playoffs : spoiler, ça parle titre, MVP et patron
Le 17 mai 2022 à 21:33 par Auguste Amar
En ce 17 mai 2022, le plus grand joueur de l’histoire du basket aka Tony Parker fête ses 40 ans. Alors forcément, fallait marquer le coup. En pleine période de Playoffs, c’est l’occasion de revenir sur les neuf plus grands moments de TP en postseason. Pourquoi neuf ? Petit conseil, allez à San Antonio et regardez au plafond.
Tony Parker, c’est certainement la plus belle carrière du basket français, et une des plus belles du basket européen sur la scène internationale, notamment en NBA. Sans aucun doute, TP était un homme des grands rendez-vous. En Playoffs, le tricolore est rarement passé à côté de ses matchs. Cela l’a notamment amené à quatre titres de champion NBA et un MVP des Finales en 2007. Il aura à jamais son nom inscrit dans l’histoire des San Antonio Spurs et plus largement dans celle de la NBA. En l’honneur de ses 40 ans, c’est parti pour revivre les neuf plus grands moments de sa carrière en Playoffs.
#1) Game 1 vs Seattle en 2002 : le début de l’histoire
Dans toute histoire, il y a un début. Pour celle de Tony Parker, elle débute le 20 avril 2002 contre Seattle. Dans cette série, les Spurs sont favoris de par leur statut de deuxième de Conférence Ouest. Le Français n’a même pas encore 20 ans et dispute déjà sa première série de Playoffs en tant que meneur titulaire pour sa première saison en NBA. Son jeune âge n’est pas un problème, parce qu’il est prêt pour ce genre de pression en partie grâce à Gregg Popovich qui l’a déjà mis dans les meilleures dispositions pour réussir. Sur ce Game 1, TP inscrit 21 points comme son franchise player, Tim Duncan, et 3 rebonds, pas comme Timmy qui lui envoie déjà un triple-double bien sale. Malgré l’enjeu, Tony montre qu’il est prêt d’entrée. Son histoire d’amour avec les Playoffs peut commencer.
#2) Game 3 vs Nets 2003 : la jeunesse au pouvoir
Un an plus tard, les Spurs sont la meilleure équipe de la Ligue en saison régulière et compte bien ponctuer ça d’une belle bague. Durant leur parcours au sein de la Conférence Ouest, il y a eu quelques moments de doutes avec plusieurs fois l’avantage du terrain perdu, mais rien pour inquiéter sur la durée les hommes de Pop. Arrivé en Finales NBA contre les Nets du New Jersey, Parker va asseoir son empreinte dans cette équipe. À 21 ans, TP se montre ultra clutch lors du Game 3 à l’extérieur alors que la série est à 1-1. Il pond une petite mixtape bien sympathique à 26 points, 6 passes et 4 tirs primés. Les Spurs reprennent ainsi l’avantage du terrain après l’avoir perdu au match précédent. Une perf qui conforte encore un peu plus le Français en tant que meneur des Texans, tout ça alors que des rumeurs sur une potentielle arrivée de Jason Kidd – meneur des Nets à l’époque – occupent l’actu. Mais surtout, une perf qui s’inscrit dans une finale où San Antonio va remporter le titre. Parker gagne alors sa première bague en NBA et devient le deuxième plus jeune joueur à réaliser cet exploit derrière Magic Johnson.
#3) Game 1 vs Suns 2005 : Steve Nash en mode MVP ? Même pas peur
Nous sommes en 2005 et Tony Parker est définitivement un homme fort des Spurs. Dans cette équipe très collective et qui a su garder la même colonne vertébrale, l’objectif est toujours le même : gagner, gagner, gagner. Ce type de champion est addict à la victoire et aux trophées. Et ça vaut bien évidemment pour Tony Parker. En finale de conférence, San Antonio affronte les Suns de Steve Nash qui vient d’être élu MVP pour la première fois. Dans son duel de meneurs, Tony Parker encore très jeune mais déjà expérimenté regarde droit dans les yeux l’actuel coach des Nets et tient la baraque. Le Frenchie enfile un sympathique 29 points, 7 rebonds, 2 passes et 2 interceptions. Même si on ne peut pas dire qu’il ait gagné son duel contre Nash (29 points, 13 passes, 4 rebonds), Parker a gagné la bataille collectivement en remportant la rencontre, puis la guerre en mettant une deuxième bague à son doigt.
#4) Game 2 vs Cleveland 2007 : la consécration ultime, Tony Parker à jamais dans l’histoire
Les Spurs adorent les années impaires dans le début du nouveau millénaire. Après un sacre en 2003 et en 2005, les Éperons enchaînent avec la passe de trois en 2007. Sur leur parcours, ils écrasent la concurrence avec toujours le même noyau solide de joueurs et de staff sur le banc. Tony Parker, lui, explose, entre en plein dans son prime et nous gâte de son talent, de sa rapidité, de son toucher et de sa vision. Son apothéose intervient lors du Game 2 des Finales NBA contre Cleveland. Le meneur tue le suspense en touchant des sommets : 30 points (seul joueur de la série à atteindre ce total de points), 13/20 au shoot, 4 rebonds. En face, LeBron James galère à traîner sa franchise face à un collectif beaucoup trop puissant. Mais ça ne s’arrête pas là. En plus de son troisième sacre, TP repart avec le MVP des Finales. Une première pour un Européen. Parker écrit son nom à jamais dans l’histoire et met la lumière sur la France et son basket comme personne auparavant.
#5) Game 3 vs Suns 2008 : toujours plus haut, toujours plus loin, toujours plus fort
L’année suivante, Tony Parker s’amuse avec les Suns au premier tour. Il tourne tranquillement en 30 points, 7 passes de moyenne dans la série et fait en quelque sorte de Phoenix son jouet. Le Game 3 marque son pic de forme. Le Français inscrit son career-high en Playoffs (à l’instant T, il battra son record en 2009 avec 43 points) avec 41 points à 65% au tir (17/26), 5 rebonds et 12 passes. Une nouvelle masterclass du maestro français qui se régale en plus d’abreuvoir ses copains, Tim et Manu. Ces derniers laissent les commandes à Tony sur ce match et eux se contentent du minimum, c’est-à-dire un double-double pour le géant et 20 points en sortie de banc pour l’Argentin. Cette performance dans la victoire scelle le destin des Suns qui sont menés 3-0. Comme on le sait, personne ne revient d’un 3-0 lead
#6) Game 2 vs Grizzlies 2013 : tournée de caviar pour tout le monde
Parfois, quand ça ne rentre pas, autant faire briller les autres. Lors du Game 2 contre les Grizzlies en Finales de Conférence Ouest 2013, c’est exactement ce que notre TP national a réalisé. Voyant que ces tirs n’atteignent pas la filoche (6/20 au tir), il va rendre les autres meilleurs dans un état d’esprit très Spurs au final. Il cumule 18 assists à la fin de la rencontre. Tout le cinq majeur possède plus de dix points au compteur et tout le monde est content (enfin, sauf Memphis et ses fans). Ce total est évidemment son record à la passe. À ce moment-là, San Antonio mène 2-0 dans la série et s’apprête à sweeper les Oursons avec un Tony bien plus impliqué au scoring. Prochaine étape, le Heat et justement…
#7) Game 1 vs Heat 2013 : so clutch…
Après les Grizzlies, on passe aux choses sérieuses : le Heat de LeBron James, D-Wade et Chris Bosh. Ce n’est pas la même mayonnaise. La série débute à Miami, dans un match extrêmement serré sous la barre des 100 points par équipe. Il reste 17,9 secondes à jouer, les Spurs mènent 90-88, balle Parker. Le Frenchie prend le jeu à son compte, drive, slalome dans la défense du Heat, chute et pose un genou au sol. Bref c’est mal embarqué. Mais il se relève, tire au buzzer de l’horloge des 24 et marque. Le banc de San Antonio exulte et vient célébrer TP qui donne quatre points d’avance aux siens. Les Spurs partent de Floride avec l’avantage du terrain en poche. Cependant, comme vous le savez, cela ne suffira pas pour aller au bout. Merci Ray Allen pour les travaux.
#8) Game 7 vs Mavericks 2014 : mode patron activé
Après le terrible échec de 2013, les Spurs ont tous travaillé d’arrache-pied pour être à la hauteur en 2014. Mais malgré tous les efforts, ça n’a failli pas payer. Lors du premier tour, San Antonio affronte les voisins de Dallas. À la surprise générale, cette série est poussée en sept par des Mavs très résistants avec toujours Dirk Nowitzki en son sein. À la maison, Tony Parker active le mode patron. Nouvelle masterclass pour le tricolore, cette fois bien plus expérimenté et qui sait gérer ce genre de situations. Résultat ? 32 points à 11/19 au shoot, 4 rebonds et 4 passes et la victoire dans un Game 7. Cette série a fait l’effet d’un électrochoc puisqu’il s’agit de la plus compliquée pour les Éperons. Les Spurs écrasent la concurrence comme à la bonne époque. Ils retrouvent Miami en finale. Cette fois, pas de mauvaise blague. Pas de Ray Allen dans le corner qui crucifie. Une victoire nette et sans bavure 4-1 et un quatrième sacre pour Tony.
#9) Game 5 vs Warriors 2018 : l’histoire se termine, le témoin est passé
Dans toute histoire, il y a une fin. Une fin qui n’est pas la plus belle qui soit, mais peut-être la plus symbolique. Le dernier match de Tony Parker se déroule le 24 avril 2018 contre les invincibles Warriors de Curry (absent dans cette série), Klay, Draymond, KD et Steve Kerr. La rencontre est maîtrisée par Golden State qui file tout droit vers son troisième titre et le renforcement de sa legacy. Tony Parker est remplaçant. Il ne met que quatre faibles points, ne prend qu’un tout petit rebond et ne donne qu’une passe. C’est la fin d’une ère. Désormais, le modèle type d’un meneur est calqué sur celui de Stephen Curry. Le jeu s’accélère, se développe avec plus de shoots à 3-points et se veut plus spectaculaire. Même si le Chef n’a pas pu jouer dans cette série, le symbole est tout de même présent. La NBA change d’époque. L’histoire d’amour avec les Spurs s’arrête sur cette triste note. Mais elle aura été très belle avec quatre titres de champion et un MVP des Finales.
Neuf moments uniques de Playoffs. Neuf moments d’un des plus grands joueurs que cette ligue ait porté (n’en déplaise au Top 75). Neuf moments de la plus belle carrière du basket français et l’une des plus glorieuses du sport français dans son ensemble. Ce petit rewind de la carrière de TP est désormais terminé. Et encore une fois, joyeux anniversaire Tony !