Giannis Antetokounmpo a fini une série all-time sur les rotules : sans Middleton, la marche était trop haute pour le Freak
Le 16 mai 2022 à 02:29 par Nicolas Meichel
Avec la blessure de Khris Middleton lors du premier tour des Playoffs, on n’était pas nombreux à donner une chance aux Bucks face aux Celtics. Mais derrière un Giannis Antetokounmpo énormissime et grâce à leur ADN de champion, les Daims ont poussé la série jusqu’à un Game 7, avant de s’écrouler ce dimanche au TD Garden. La marche était trop haute, même pour le Freak.
Khris Middleton était là, debout devant son banc, impuissant face au scénario de ce Game 7. Alors qu’ils étaient bien entrés dans le match et qu’ils menaient pendant une bonne partie de la première mi-temps, les champions en titre – privés d’un des membres de leur Big Three – ont tout simplement explosé en seconde. Et Giannis en est peut-être le plus grand symbole. Auteur notamment d’un premier quart-temps de patron (10 points, 8 rebonds, 6 passes), le Freak semblait avoir perdu son talent en seconde, ratant des paniers tout faits et incapable d’avoir le même impact qu’il possède habituellement lorsqu’il pèse continuellement sur la défense adverse. Les stats d’Antetokounmpo au retour des vestiaires ? 4/15 au tir pour seulement 8 points au total (25 points en tout à 10/26, 20 rebonds, 9 passes). Est-ce que la fatigue a fini par prendre le dessus sur le monstre grec qu’on pensait justement… infatigable ? Peut-être. Car vu l’énergie déployée par le bonhomme tout au long de la série, qui plus est contre cette défense de Boston qui fait quand même partie de l’élite de la NBA, ça peut se comprendre. Le Greek Freak a tout simplement fini sur les rotules alors que le collectif des Celtics a haussé le ton au meilleur moment. Cela n’enlève rien aux perfs exceptionnelles réalisées par Giannis face aux Verts, lui qui est devenu le premier joueur de l’histoire à terminer une série de Playoffs avec minimum 200 points (33,9 par match), 100 rebonds (14,7) et 50 passes décisives (7,1). Mais en fin de compte, une chose est incontestable.
L’absence de Khris Middleton a fait très mal.
Comme on pouvait le craindre côté Milwaukee avant le début de la série, la blessure de l’arrière a fini par plomber le champion en titre. Offensivement d’abord. On l’a vu sur plusieurs séquences pendant les sept matchs, mais on l’a surtout vu ce soir lors du Game 7 : quand Giannis est dans le dur et que l’adresse extérieure est absente (4/33 ce dimanche…), il n’y a pas grand monde pour maintenir l’équipe à flot. Jrue Holiday a certes fait de son mieux pour tenter de porter les Bucks pendant la vague verte, mais dur de tenir sans l’apport de Middleton. Khris, c’est celui qui peut amener son scoring à n’importe quel moment, notamment un-contre-un à mi-distance, et ainsi retirer de la pression à tout le monde. Quand vous retirez un mec à 20 points de moyenne contre une défense aussi solide que celle de Boston, ça peut vite devenir tendu. Les Bucks ont pas mal survécu dans cette série en profitant des turnovers des Celtics pour scorer des paniers faciles en transition, mais sur demi-terrain ça pouvait galérer sans la capacité de Middleton à créer ses propres tirs. Et puis de l’autre côté du terrain, l’absence de Khris a provoqué la titularisation de Grayson Allen sur les quatre derniers matchs de la série, et les Celtics ont pris un malin plaisir à attaquer sur l’ancien de Duke. Allen a été visé continuellement dans le Game 7, notamment par Jaylen Brown qui n’aurait sans doute pas été autant à la fête avec Middleton sur le dos. Il n’y avait probablement pas de pire adversaire côté Bucks pour réaliser une série sans Middleton et malgré tous leurs efforts, ils ont logiquement fini par s’incliner face aux Celtics. Dommage car dans un monde où Khris ne se blesse pas contre Chicago, les Daims seraient peut-être encore en course pour réaliser le back-to-back.
Le Greek Freak a fini sur les rotules, l’adresse extérieure a disparu au pire moment, et la défense de Milwaukee a globalement pris l’eau. Vous rajoutez un Khris Middleton à l’équation et ce n’est pas du tout la même histoire. Mais les blessures font malheureusement partie du jeu, les Bucks en étant cette fois-ci victimes alors qu’ils avaient profité des bobos des Nets au même stade l’an passé. Gros respect tout de même à la bande à Giannis, car y’a peu d’équipes qui auraient poussé cette formation de Boston en sept sans l’un de leur pilier.