Doc Rivers se justifie sur ses 3-1 lead perdus en carrière : il a quelques arguments, mais pas sûr que ça rassure les fans des Sixers
Le 28 avr. 2022 à 09:54 par Nicolas Meichel
En perdant deux matchs de suite contre les Raptors, les Sixers ont réussi à se mettre la pression comme des grands, eux qui ont réalisé la moitié du chemin pour devenir la première équipe all-time à perdre une série après avoir mené 3-0. Et en parlant de pression, le coach Doc Rivers est probablement celui qui en a le plus car il possède un petit historique en matière de choke. Même s’il ne se prive pas pour se défendre…
Dans l’histoire de la NBA, seulement un entraîneur a réussi “l’exploit” de perdre trois séries après un avantage de 3-1. Son nom ? Glenn Anton “Doc” Rivers. D’Orlando jusqu’à Los Angeles, l’actuel entraîneur des Sixers a connu de sacrés ascenseurs émotionnels dans sa carrière et ces épisodes ressortent forcément aujourd’hui alors que son équipe de Philadelphie se retrouve potentiellement à l’aube d’un choke mémorable. Pour rappel, la première fois que Doc a laissé filer un 3-1 lead, c’était en 2003 contre les Pistons quand il entraînait Tracy McGrady à Orlando. La seconde, c’était en 2015 chez les Clippers, où Chris Paul et Cie sont tombés contre les Rockets du légendaire Josh Smith en demi-finale de conf’. Et enfin, la troisième et peut-être la plus mémorable, c’est cette fois où les Clips de Kawhi Leonard et Paul George ont vécu l’humiliation dans la bubulle de Mickey face aux Nuggets. Autant d’épisodes qui évidemment ne rassurent pas les fans des Sixers aujourd’hui, même si Doc fait de son mieux pour expliquer que des circonstances défavorables sont surtout à l’origine de ces craquages.
“Il faudrait raconter toute l’histoire me concernant. Mon équipe d’Orlando avait terminé huitième. Personne ne me donne du crédit pour avoir rivaliser avec les Pistons, qui ont gagné le titre. Allez regarder l’effectif que j’avais, et vous vous direz ‘quel formidable travail de coach’. Vraiment ! Concernant les Clippers, Chris Paul n’avait pas joué les deux premiers matchs et jouait sur une jambe. Et on n’avait pas l’avantage du terrain. Et le dernier [3-1 lead, ndlr.], c’est vraiment celui où on a craqué. Mais c’était dans la bulle. Tout pouvait arriver dans la bulle, il n’y avait pas d’avantage du terrain, le Game 7 aurait été à Los Angeles.
Ça arrive, il y a toujours des aspects où je dois faire mieux et où je prends ma responsabilité, mais parfois il y a certaines circonstances qui se produisent.”
Doc Rivers marque-t-il un point ? Question de perception. Oui, en 2003, le Magic était une équipe médiocre qui se reposait surtout sur les exploits d’un T-Mac bien trop isolé et qui n’aurait sans doute jamais dû gagner trois matchs contre Detroit, même si on rappelle à Doc que les Pistons ont gagné le titre seulement l’année suivante après l’arrivée d’un certain Rasheed Wallace. Oui, Chris Paul fut absent en 2015 pendant les deux premiers matchs contre Houston mais pas sûr que ça excuse le craquage épique du Game 6 au Staples Center (40-15 dans le quatrième quart-temps s’il-vous-plaît), d’autant plus que le “CP3 sur une jambe” tournait en 21 points – 10 passes à 50-40-90 au tir sur l’ensemble de la série. Et oui, en 2020, la bulle était un environnement très particulier mais ça l’était pour tout le monde alors on a un peu du mal à saisir l’argument du Doc. Au final, la conclusion que l’on peut en tirer et ça se confirme aujourd’hui chez les Sixers, c’est que les équipes de Rivers ont traditionnellement du mal à conclure l’affaire, peu importe ce que disent les circonstances.
Qu’il se prépare le Doc, parce que si son équipe de Philly tombe pour une troisième fois consécutive à Toronto ce soir, la pression va clairement se démultiplier et aucune justification de ce type ne fera le poids. Dans un tel scénario, les Sixers reviendront au Wells Fargo Center en étant dans l’obligation de l’emporter sous peine de connaître une humiliation absolument all-time, tout ça devant un public de Philadelphie qui pourrait bien faire cramer la salle en guise de protestation. Surtout après le fail de la saison dernière face aux Hawks.
On le sent, Doc Rivers n’est vraiment pas serein. Et c’est compréhensible. Les Sixers vont entrer dans une zone très très dangereuse en cas de nouvelle défaite à Toronto, zone que Doc commence à bien connaître même si une élimination contre les Raptors repousserait n’importe quelle limite dans la catégorie du choke.
Source texte : NBC Sports Philadelphia
Olololololo tu sens la pression sur les épaules de Doc 😭😭😭
Quand tu commences à te justifier pour expliquer comment t'as foiré tes 3-1 lead, c'est pas un bête de signe.pic.twitter.com/kDRWW9fXua
— TrashTalk (@TrashTalk_fr) April 27, 2022