Les Wolves arrachent le Game 4 face aux Grizzlies : 119-118, pas de choke cette fois-ci, 2 partout et retour à Memphis !

Le 24 avr. 2022 à 08:44 par Nicolas Meichel

Source image : NBA League Pass

Après l’énorme déception du Game 3 où les Wolves avaient fini par s’incliner après avoir compté jusqu’à 26 points d’avance, on se demandait comment la bande à Chris Finch allait réagir dans la quatrième manche de samedi. Assez rapidement, les Loups ont montré leur capacité à tourner la page et cette fois-ci, ils n’ont pas craqué. 

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Les fans de Minnesota peuvent déjà se réserver le soir du 29 avril, car il y aura un match de prévu au Target Center ce jour-là. La série entre les Wolves et les Grizzlies reviendra effectivement du côté de Minneapolis dans quelques jours et ce peu importe le scénario du Game 5. Parce que désormais, on est sur une série au meilleur des trois matchs après le très gros succès décroché cette nuit par Karl-Anthony Towns et ses copains. 119-118, comme le score l’indique c’était une bataille de 48 minutes, ou plutôt de trois heures car on a encore eu droit à un festival de fautes et de lancers-francs. On imagine que les fans des Grizzlies ne manqueront pas de souligner les 40 lancers accordés aux Wolves dans ce match contre 25 pour Memphis, sauf que nous on préfère laisser les polémiques inutiles sur Twitter et se concentrer sur les raisons de ce succès importantissime pour Minnesota. Première chose immanquable à souligner, la réaction de Towns après son pétard mouillé du Game 3. On fera un focus sur le bonhomme pour vraiment revenir en détail sur sa performance car elle le mérite, mais on est obligés de dire que KAT a été agressif du début à la fin pour faire un très gros chantier : 33 points, 14 rebonds, 8/17 au tir, 14/17 aux lancers, et environ 350 fautes provoquées. C’est ce KAT-là qu’on veut voir, même s’il a encore eu quelques moments WTF (6 turnovers) comme lorsqu’il se force à prendre un rebond alors qu’il n’a personne à côté de lui, tout ça pour… poser le pied en touche en plein money-time d’un match serré. Heureusement pour lui, c’était sans conséquence et on va lui pardonner cette boulette vu tout ce qu’il a donné toute la soirée.

À ses côtés, ils sont nombreux à avoir step-up bien comme il faut pour éviter que cette victoire parte du côté de Memphis. Anthony Edwards a encore franchi un palier sur notre échelle du kiff en compilant shoots du parking et pénétrations inspirées. On a tous flippé en début de match quand Ant-Man a rejoint les vestiaires pour un souci au genou, mais il est revenu frais comme un gardon pour lâcher une perf bien complète des deux côtés du terrain (24 points, 4 rebonds, 4 passes, 2 interceptions, 3 contres) en soutien au Chat. Et que dire de… Jordan McLaughlin. Le meneur remplaçant a bien porté son nom en apportant un très gros coup de boost depuis le banc, admirable à travers son activité et hyper précieux avec ses quatre banderilles envoyées en seulement 14 minutes de jeu. C’est simple, Minnesota ne gagne pas ce match sans J-Mac, qui a tout simplement égalé son record de la saison au scoring (16 points). Vous ajoutez à ça un Pat Beverley sur son petit nuage (17 points, 4/6 de loin), un D’Angelo Russell en mode playmaking (7 passes) pour compenser une night off au scoring (10 points à 3/12 au tir), et un Jarred Vanderbilt comme d’habitude formidable dans l’effort (12 points, 8 rebonds, 2 steals) et vous obtenez un succès qu’il fallait vraiment aller chercher contre des Grizzlies qui n’ont jamais rien lâché.

Mais outre les contributions offensives qui ont permis aux Wolves d’arracher la win, ils ont été remarquables dans leur capacité à limiter les assauts de Ja Morant (11 points seulement en 13 shoots, trois lancers-francs à peine). Avec le travail de Pat Bev et surtout le boulot collectif réalisé par les Loups pour empêcher Ja de trouver ses ouvertures, ce dernier donnait parfois l’impression d’être tout simplement absent. Et quand il voulait se montrer plus agressif, il a senti l’impact de l’adversaire et a pas mal galéré par manque de rythme notamment dans le money time. Alors certes, le phénomène de Memphis a aussi été gêné par les fautes et a quand même profité de l’attention de la défense adverse pour lâcher 15 caviars mais pour l’instant, les Wolves réussissent à réduire globalement son impact dans cette série. Et c’est l’une des raisons qui expliquent pourquoi on est à 2-2 aujourd’hui. Une autre raison, ce sont les nouveaux problèmes de fautes de Jaren Jackson Jr., expulsé après seulement 23 minutes sur le terrain (7 points, 6 rebonds). C’est pas tous les jours qu’on voit ces deux-là dans le dur comme ça. C’est d’autant plus regrettable pour Memphis que Desmond Bane a encore sorti le lance-flammes (34 points, 11/18 au tir, 8/12 de loin), que Dillon Brooks a brillé (24 points) et que Brandon Clarke a confirmé son très gros Game 3 (15 points à 7/9 en sortie de banc).

Au final, on a eu droit encore une fois à un match en mode montagnes russes avec deux équipes qui enchaînent à la fois les runs et les trous d’air, deux équipes qui peuvent nous éblouir sur une action et ensuite enchaîner les turnovers, bref deux équipes qui montrent les atouts et les faiblesses d’une jeunesse prometteuse mais qui a encore des choses à apprendre. Clairement, il faut avoir le cœur bien accroché dans cette série surtout que ce Game 4 a été marqué par une nouvelle protestation, heureusement sans conséquence grâce au vrai MVP de la nuit – le vigil – qui a plaqué en un temps record une femme qui avait décidé de pénétrer sur le terrain avec des intentions potentiellement dangereuses. Non franchement, on n’est vraiment pas au bout de nos surprises.

Quand il s’agit de conserver une avance, les Wolves ont encore du boulot, eux qui ont parfois enchaîné les erreurs à la con permettant à Memphis de revenir dans le match. Mais la victoire est là, et c’est bien ça l’essentiel. Deux partout balle au centre, tout le monde repart dans le Tennessee pour un Game 5 chaud bouillant mardi.


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