Les Mavericks confirment : victoire virile à Salt Lake City, Dallas mène 2-1 sans Luka Doncic et il n’y absolument rien à redire
Le 22 avr. 2022 à 08:05 par Auguste Amar
Déjà battu au Game 2 par les Mavericks de… Jalen Brunson, le Jazz devait se reprendre à domicile mais a finalement repris une petite correction. Dallas assure sans Luka Doncic et récupère l’avantage du terrain, tandis que Utah coule de plus en plus profondément.
De mieux en mieux ou de pire en pire, ça dépend de quel point de vue on se place. Côté Mavericks, on respecte les consignes du coach et le style de jeu appliqué depuis le début de la série. Résultat : même copie rendue qu’au match précédent. Un Jalen Brunson incroyable à 31 points à 12/22 au tir, toujours aussi habile dans ses drives et ses prises de décisions et gaiement entouré par une équipe de joyeux lurons. Maxi Kleber a gardé les restes de son Game 2 façon Dirk Nowitzki, Spencer Dinwiddie a défini le terme “clutch”, Dorian Finney-Smith est toujours le patron dans sa partie de terrain, même David Bertans s’est montré important en rentrant des gros tirs à 3-points du corner, paye ta goutte d’eau à la sauce lettone. Bref, un collectif huilé, des deux côtés du terrain, qui a fait mal au Jazz en première mi-tempspuisque les Texans menaient déjà de 17 pions à la pause. Le Jazz qui montrait alors pour sa part les mêmes défauts que depuis l’ouverture de ces Playoffs, à savoir une défense déchirée en 54 dès que Jalen Brunson passe l’épaule, une attaque pas encore réglée malgré les efforts de Mike Conley et un plan de jeu introuvable sur le marché. On note tout de même cette nuit l’envie de plus s’appuyer sur Rudy Gobert en attaque, et le Français nous a d’ailleurs offert un beau reverse dunk sur une passe de Conley, wow, génial. Une première période entachée par la charge violente de Royce O’Neale sur Jalen Brunson, avant que le meneur de Dallas ne prenne une faute technique pour protestation et ne rentre aux vestiaires pour vérifier son état de santé. Heureusement pour Dallas rien de grave, et le futur MVP des Finales reviendra en pleine forme après la mi-temps.
Au delà des perfs de joueurs, ce que Utah propose là, c’est typiquement un groupe qui est déconnecté de son coach. Y’a aucun sentiment de contrôle de Quin Snyder pour tenter de régler quoi que ce soit.
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Toutefois, on peut cracher autant qu’on veut sur Utah, on ne peut pas leur enlever leur talent individuel, qui les a bien souvent porté. Alors oui, Spencer Dinwiddie est venu postériser Rudy Gobert pour s’assurer la première place du Top 10 de la nuit, mais c’est bien le Jazz qui démarre un vrai comeback dans le troisième quart. D’abord pour passer de -17 à -10, Donovan Mitchell sort de sa tanière et enfile les points, il redevient ainsi LE Mitchell qu’on aime voir en Playoffs (en attaque) et claque 18 points quasiement d’affilée. Bojan Bogdanovic, autre pièce maîtresse offensive du Jazz sur ces Playoffs, empile également les buckets pour revenir de -10 à -6. Dans les deux dernières minutes Utah colle un petit run de 13-6 pour se donner une chance en fin de match, l’atmosphère de la Vivint Smart Home Arena change, et le public de Salt Lake City éteint jusqu’alors pousse et existe enfin dans cette rencontre. La connexion Gobert – Conley se trouve bien et pose des problèmes à Dallas, Gobzilla est trop imposant dans la raquette et Utah parvient à revenir à seulement un point des Mavs grâce à un gros 3-points de Conley. Mais les Mavs disent stop et reprennent en main la situation. Spencer “clutch” Dinwiddie maintient les siens devant, Brunson refait la chanson en attaque et tous les artificiers (Kleber, Bullock, Finney-Smith) sanctionnent de loin. Tout le monde fait les efforts en défense, un enfer collectif pour le Jazz qui ne peut plus répondre dans le money time d’un match pourtant si important.
DINWIDDIE LE POSTER 💀💀💀💀pic.twitter.com/wW5AP26X7W
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Dallas l’emporte 126-118 et reprend l’avantage du terrain sans même avoir – pour l’instant – besoin de Luka Doncic. On se répète match après match, mais le Jazz et ses ambitions doit faire mieux dans tous les compartiments du jeu et sur 48 minutes si possible. Le Game 4 est désormais un must win pour Utah, au risque de retourner dans la fournaise texane menés 3-1 et avec la valise déjà prête.