Les Sixers ont braqué la Scotiabank Arena : victoire sur un shoot au buzzer ÉNORME de Joel Embiid, Philly mène 3-0 !

Le 21 avr. 2022 à 06:28 par Giovanni Marriette

Joel Embiis shoot 21 avril 2022
Source image : NBA League Pass

Incroyable match cette nuit à Toronto. Incroyable résistance des Raptors, mais incroyable Joel Embiid, cadenassé en première mi-temps mais finalement fidèle à lui-même après la pause, et même encore plus dans les dernières secondes. Les larmes de 2019 sont en partie effacées, et désormais il faut finir la série pour passer à la suite avec le plein de confiance.

Les stats maison du braquage le plus propre depuis la saison 1 de la Casa de Papel c’est juste ici

Que pouvaient-ils faire de plus. Ces Raptors, que pouvaient-ils faire de plus, vraiment. On vous pose la question parce que c’est celle que l’on se pose nous-même ce matin, après ce Game 3 qui fut longtemps abordé de la bonne manière par Nick Nurse et ses hommes. Concrètement ? Des Dinos qui tabassent Joel Embiid d’entrée de jeu, comme lors du match précédent, mais des Dinos qui tabassent surtout… tout les attaquants de Philly. L’intensité déployée est monstrueuse, en attaque on survit car côté Sixers ça ne laisse pas non plus un millimètre, mais poussés par leurs fans les locaux prennent donc le meilleur départ. Joel Embiid ne plante pas un pion, en face les quelques tirs qui rentrent sont autant d’occasions de faire un petit écart, écart qui montera même jusqu’à quinze unités au milieu du deuxième quart. Chaque ballon qui traîne est récupéré par la défense canadienne, chaque panier inscrit par les Sixers est un petit exploit et seul James Harden réussit à tenir la baraque avec quelques tirs utiles et une grosse courroie de distribution. A la pause Joel Embiid n’a rentré qu’un petit tir mais à la pause Pascal Siakam et ses potos ne mènent que de dix points, comme l’impression que ce n’est pas assez, comme l’impression que face à cette équipe ça ne suffit pas pour respirer autrement qu’avec une paille.

On s’y connait un tout petit peu en basket alors ce qui devait arriver arriva : le réveil de la bête. Pas DeAndre Jordan, on a dit “bête” pas “bébête”, mais évidemment Joel Embiid, revenu des vestiaires avec le plein de vitamines. 5 points à la mi-temps pour le Process ? 18 au troisième quart, et la palette entière d’un MVP s’il vous plait, de près comme de loin, et avec le poster de la nuit en cadeau bonus :

JOEL EMBIID (17 PTS) POWERS IT DOWN 💥#NBAPlayoffs presented by Google Pixel on NBA TV pic.twitter.com/7mHE02449s

— NBA (@NBA) April 21, 2022

Poster féroce sur un Precious Achiuwa incroyable ce soir, incroyable dans tous les sens du terme car aussi utile à son équipe (20 points à 9/11 au tir dont 2/2 du parking, une énergie folle et “ce qu’il a pu” en défense sur Embiid) que… gênant, par moments, à trop vouloir en faire et son niveau intrinsèque le rappelait alors à l’ordre. Des ballons perdus par trop grande envie de bien faire, deux lancers ratés au pire des moments et qui conduiront à la prolongation, ouais on est comme ça on saute toute une partie du match parce qu’on a du pain sur la planche à la rédac. Plus sérieusement et vous l’aurez compris, Joel Embiid continue son cirque et balance des dingueries du parking tah Steh Curry, James Harden défend si si on vous jure, servant ainsi de pansement – un peu – à l’absence de Matisse Thybulle, Tyrese Maxey et Tobias Harris mettent leurs pions, et même si un lancer raté de James Harden dans la dernière minute nous rappelle alors les plus grandes heures de choke du tandem Ramesse / Sixers, ce sont bien les Raptors qui passent au buzzer pour les cocus de service en se voyant obligés de jouer une prolongation malvenue. Post scriptum, James Harden vient de prendre sa sixième faute, post spoilerum, un autre homme se chargera plus tard d’être le héros des Sixers.

La prolongation est un échange de coups. Gary Trent Jr. répond à Tyrese Maxey, OG Anunoby répond à… Tyrese Maxey, l’occasion d’ailleurs de vous souffler ici que GTJ et OJ sont des lettres mais furent également les deux fers de lance de Toronto cette nuit, au relai d’un duo Siakam / VanVleet parfois efficace mais souvent ficelé tel un rôti par la défense adverse. Bref, on en était où ? Ah oui, Joel Embiid qui donne l’avantage aux siens et OG Anunoby qui rate un lancer, foutus lancers, encore et encore, et donc 101 partout mais pas de dalmatiens à 28 secondes de la fin. Pas de dalmatien mais plutôt ce tueur de Joel Embiid, qui va alors exorciser les démons de 2019 avec une action incroyable. Temps-mort Sixers à deux secondes du buzzer, Jojo on the corner, Danny Green à la passe et le Process qui envoie une merveille de tir à la sonnerie ou presque, devant les yeux ébahis d’une Scotianbank Arena étrangement plus silencieuse que trois ans auparavant. De larmes cette fois-ci il n’y aura pas, Joel Embiid quitte la salle en braqueur pour les uns et en héros pour les autres, après avoir assumé son bail comme un vrai MVP et non sans avoir collé une petite punchline à son pote Drake, trashtalkeur un jour trashtalkeur toujours.

LE TIR MONSTRUEUX DE JOEL EMBIID POUR CLIMATISER TOUTE LA SALLE DE TORONTO !!! 🔥🔥🔥pic.twitter.com/a9fwV7aFrB

— TrashTalk (@TrashTalk_fr) April 21, 2022

« Allez, cassez-vous d’ici ! Et sachez que je viens pour le sweep également ! » 💀💀💀💀pic.twitter.com/42mQansNTd

— TrashTalk (@TrashTalk_fr) April 21, 2022

Victoire 104-101 des Sixers, qui mènent désormais 3-0 face à une équipe de Toronto toujours privée de Scottie Barnes, valeureuse mais qui semble également avoir laissé passé sa chance. Il y avait la place, une toute petite place, mais Joel Embiid et sa bande sont focus avec un grand F et tout ce petit monde aura l’occasion dès vendredi soir, déjà, de plier l’affaire en quatre manches sèches afin de se préparer à recevoir comme il se doit, logiquement, un Heat de Miam qui tentera ce soir d’imiter les Sixers en passant à 3-0 face aux Hawks. 


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