Les Sixers ont été parfaits pour leur entrée en Playoffs : le cinq majeur au diapason, les Raptors en perdition, 1-0 Philly !
Le 17 avr. 2022 à 04:03 par Giovanni Marriette
Dans le troisième match de cette première soirée de Playoffs, les Sixers étaient au centre de la cible. Cible des Raptors, clairement dans le rôle des emmerdeurs, cible de nous tous, car Joel Embiid et ses sauces ont des choses à prouver cette année. Pour le premier acte de cette série ? Disons qu’on ferme tous notre boite à camembert après une performance de haut-vol. 1-0 Sixers, avec la manière, envoyez le récap.
Les stats maison de ce Maxey bon match des Sixers c’est juste ici !
A aucun moment les Raptors n’y auront cru, et ça n’a rien à voir ni avec leur talent ni avec leur envie. Non, simplement, cette nuit les Sixers n’auront laissé absolument aucune fenêtre d’espoir à leurs hôtes. La grande force de Philly sur ce Game 1 ? D’avoir réussi à varier les plaisirs en attaque, d’avoir été autre chose que le FC Embiid, on dit ça parce qu’on l’a déjà lu. Joel Embiid d’ailleurs parlons-en, qui a évidemment dominé physiquement malgré la belle proposition canadienne, mais qui a davantage montré des skills de baston, d’envie, et dont la production sera finalement moins folle qu’à l’accoutumée, paradoxal car on a vraiment beaucoup aimé ce qu’on a vu, même si en fin de match l’excitation commençait à devenir un peu trop manifeste. 19 points et 15 rebonds au final pour le Process, mais surtout d’autres leaders à applaudir. James Harden ? Diablement propre, là encore le 6/17 n’indique que trop peu la clarté de son jeu cette nuit, un James Harden en 22/5/14 et toujours dans le tempo demandé, au service des copains. Tobias Harris ? Here comes le vrai Tobias Harris, celui qui transforme son équipe. 26/6/6 et une agressivité de tous les instants couplée à des tirs qui auraient pu rentrer toute la nuit, on valide et on survalide, au moins autant que le match du héros de la soirée, rendez-vous au deuxième paragraphe pour de nouvelles aventures.
Oh Tyrese Maxey, mon dieu Tyrese Maxey qu’as-tu fais ?!? Quel match du sophomore, bon sang, phénoménal facteur X de ce match et tout simplement injouable, notamment lors d’un troisième quart-temps lors duquel il montera jusqu’à 36 points et fera du Wells Fargo Center une bouillote à deux doigts de l’explosion. Infernal sur le drive, lévitant parfois avant ses tirs et létal de loin, Tyrese s’est emparé cette nuit d’un étonnant (pas tant que ça ?) costume de leader offensif pour porter ses gars avec 38 points au final, les Raptors ne trouvant jamais la solution pour freiner l’animal car ils avaient aussi, d’autres chats à fouetter. Trop de danger donc pour les Dinos, car si Danny Green tentait d’équilibrer la balance en envoyant des grosses échalotes ses collègues George Niang et Shake Milton apportaient pour leur part leur écot en sortie de banc.
8 points d’avance après un quart-temps, 18 à la mi-temps, T-Max qui gère le business après la pause et une fin de match gérée aux petits oignons, bref une soirée parfaite, et des Raptors cueillis à froid et qui, ce matin, ont peut-être perdu plus qu’un match avec la sortie sur blessure de Scottie Barnes, auteur jusque-là d’une première en Playoffs très solide (15/10/8 à 4/6 au tir et 7/9 aux lancers) mais pas autant que les 120 kilos de Joel Embiid qui lui sont tombés sur la cheville… IRM demain, Céline Dion et Drake retiennent leur souffle, mais Thaddeus Young s’est également blessé et on ne retient finalement rien de très bon de ce match de Toronto, si ce n’est le retour très en forme(s) d’OG Anunoby et les prods solides en attaque du duo Siakam / VanVleet, au contraire de celle un peu plus cradingue de Gary Trent Jr.. Malheureusement c’est plutôt en défense que la troupe à Nick Nurse aura pêché, NN qui décidait en tout début de match de laisser Fred VanVleet et ses deux fautes prises en deux minutes… sept minutes de plus sur le terrain, FVV et Chris Boucher qui termineront d’ailleurs leur match avec un six dans la colonne des fautes, frustration supplémentaire dans une soirée à oublier.
Il ne fallait pas se louper car très vite la boîte à vannes aurait été sortie du tiroir, et sachez que cette boîte était là, tout près, à portée de main. Au lieu de ça les Sixers ont fait le taf, de fort belle manière, imposant leur rythme de la minute 1 à la minute 48 et s’appuyant sur absolument toutes leurs forces. Il reste encore du chemin évidemment, mais la direction est la bonne.