Les notes de Grizzlies – Wolves : vous êtes sûrs que c’était le premier match de Playoffs en carrière pour Anthony Edwards ?

Le 17 avr. 2022 à 02:52 par Clément Hénot

Anthony Edwards 17 avril 2022
Source image : YouTube

Une saison NBA ce sont des matchs, des mecs qui les regardent et qui en parlent, mais aussi des mecs qui les regardent et qui les notent. Vengeance probable après une jeunesse passée à collectionner les zéros, et occasion rêvée en tout cas de lâcher de la punchline au kilo. Cette saison encore la Team Notes vous ravira donc de son imagination sans faille, en essayant tout de même de parler un tout petit peu de basket, même en Playoffs. Chiche ?

On part san splus attendre à Memphis pour le duel d’équipes bien hipster bien punk à chien bien underground. Le duel des voltigeurs entre Ja Morant et Anthony Edwards et le duel de matière grise entre Patrick Beverley et Dillon Brooks. On s’attendait à du spectacle, du jeu rapide et du gros hustle. Et bah on n’a pas été déçus ! Les Grizzlies se sont font piéger par des Wolves pas impressionnés pour un sou, victoire 130-117 à l’extérieur, et un avantage du terrain qui revient chez les Loups. On en veut encore 6 des comme ça, parce que ça permettra d’envoyer plus de bulletins de notes comme celui-ci.

# Memphis Grizzlies

Steven Adams (3) : totalement invisible sur ce match, il n’a pris que 3 rebonds et ne sait probablement pas de quelle matière est la gonfle. Décidément, le traitement des pivots ce soir donne envie de lécher une barre de métro.

Jaren Jackson Jr. (5,5) : impérial en défense, trop brouillon en attaque. Il a suffi d’un cours d’escalade avec Karl-Anthony Towns pour qu’il commence à dégoupiller. Diarrhée Jackson Jr.

Dillon Brooks (6) : encore un match de goret en terme de scoring pour Dillon Brooks. Pourtant, on a l’impression qu’il sélectionne tous ses shoots “à l’aide de ses connaissances”. Pas étonnant pour un type qui porte le même prénom qu’une marque de rhum.

Desmond Bane (5,5) : d’habitude si chirurgical de loin, il n’a pas eu la même réussite et un réveil est attendu pour les prochains matchs. Ce soir, son shoot était à mettre à la Bane à ordures.

Ja Morant (7) : même s’il a dû faire face au molosse Patoche, Ja a tenu son rang. Mis en difficulté par une défense rugueuse, il a tout de même trouvé des espaces et pu finir au cercle. Nul doute que le gangsta va trouver les ajustements à faire lors des prochains matchs.

Brandon Clarke (6) : le seul gars du banc qui a tenu son rang chez les Oursons. Revenez dans 50 ans, et ce sera lui, le vieux en déambulateur que vous verrez toujours posté sur le même banc, à la même heure, avec son café.

Kyle Anderson (5) : toujours aussi juste mais plus discret qu’à l’accoutumée. Kyle Anderson a cruellement manqué au banc des Grizzlies. Faut dire qu’une voiture qui roule à 50 sur l’autoroute, c’est tout de suite compliqué.

Tyus Jones (5) : le monsieur propre des Grizzlies a distribué le jeu mais il y a eu plus de fuites que d’habitude au niveau du shoot.

De’Anthony Melton (4) : 14 minutes jouées, différentiel de -14 quand il est sur le parquet, comme ça c’est symétrique. Toi aussi, apprends le calcul avec De’Anthony Melton.

Ziaire Williams (5,5) : très important lorsqu’il fallait être envoyé sur orbite, le grand dadais a parfois pêché par manque d’expérience. Des erreurs de jeunesse pardonnables à son âge, plus que le “i” en trop de son prénom déjà.

# Minnesota Timberwolves

Karl-Anthony Towns (8,5) : on l’avait laissé timoré après un match de play-in franchement crade, mais le gros chat retombe toujours sur ses pattes et nous a livré une masterclass aujourd’hui. Très râleur certes, mais a surtout imprimé la marque du ballon sur le faciès de Jaren Jackson Jr. après avoir pris un élan de garagiste.

Jarred Vanderbilt (3,5) : un nom à avoir une statue dans un parc ou dans un musée. Ce ne sera en revanche pas dans le musée du basket.

Anthony Edwards (8) : vous êtes sûrs que c’est son premier match de Playoffs ? Ant-Man a donné l’impression d’avoir 10 ans de NBA dans les pattes à travers ce match, un jeu totalement décomplexé, une confiance interminable, une insolence déroutante et un sourire de gamin pendant 48 minutes. Ce gamin est spécial.

Patrick Beverley (6) : on l’aime ou on le déteste, mais ce genre de petite fouine est beaucoup trop importante pour un roster en NBA. Lorsqu’il branche les bons fils aux bonnes prises, Patoche est incroyable.

D’Angelo Russell (4) : totalement à côté de ses pompes ce soir, il a quand même pu planter un tir important au quatrième quart. C’est ce qui vient sauver son match, parce que si on lui fait une prise de sang, ce n’est pas de la glace, mais plutôt de l’huile d’arachide.

Malik Beasley (7) : le fer de lance du banc des Wolves en termes de scoring. En relai de Karl-Anthony Edwards et en l’absence de D-Lo, c’est juste ce qu’il fallait aux Loups.

Jaden McDaniels (6,5) : présent dans tous les compartiments du jeu, et performant des deux côtés du terrain, la ressemblance avec Jonathan Isaac n’est pas que physique.

Taurean Prince (5,5) : il n’était pas sûr de pouvoir tenir sa place, et il l’a finalement fait avec brio. Youssoupha peut être fier de son sosie.

Jordan McLaughin (5) : il a bien joué son rôle de chef d’orchestre de la second unit. Il a fait plus de bonnes actions qu’il n’a de cheveux. En même temps, il suffisait d’une action.

Naz Reid (4) : même pas besoin de faire de vanne en voyant le prénom.

Vous vouliez de la castagne, de la parlotte, du gros shoot, des brouettes énormes, des sourires et surtout du basket ? Vous avez été servis. Vivement le prochain, vraiment.


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