Les Bucks sortent les pecs face au Jazz : duel de haut niveau, mais comme souvent Giannis Antetokounmpo a eu le dernier mot
Le 15 mars 2022 à 06:58 par Giovanni Marriette
Alors ce choc-là, il sentait clairement les Playoffs. La cote pour voir le Jazz et les Bucks s’affronter dans quelques semaines sur une série en sept reste énorme puisqu’il faudra attendre une éventuelle Finale NBA, mais chacune de leur côté les franchises de Milwaukee et de Utah ont encore prouvé cette nuit que ça montait tranquillement en puissance. Enorme match du début à la fin, et à la fin justement… vous connaissez le dicton made in Greece.
Les stats du gros choc de la nuit entre un mutant et ses assaillants c’est juste ici
21 ans. 21 ans que les Bucks n’avaient pas gagné à Salt Lake City, et à l’époque LaMelo Ball n’était même pas né. LaMelo qui n’a d’ailleurs rien à voir là-dedans mais on fait ce qu’on veut, un peu comme Giannis Antetokounmpo finalement, qui a bien évidemment fortement contribué à casser l’incroyable série de défaites des siens chez les Mormons. Mais si le MVP des dernières finales a une fois de plus terminé sa soirée avec un code-promo dont il a le secret (30/15/4 à 12/24 au tir), sachez que rien ne lui aura été offert par la défense du Jazz, et notamment par un Rudy Gobert en mission, un Rudy Gobert qui doit être tout heureux à l’heure de ces lignes de plonger ses grandes guiboles dans un bain de glace. Des contests de sa minute 1 à sa minute 32, des chocs encaissés, des switchs efficaces pour gêner les shooteurs du Wisconsin, et même un poids intéressant en attaque puisque la Gobe fut semble-t-il servi un peu plus souvent que d’habitude. 18 points et 14 rebonds au total pour lui et une énorme débauche d’énergie face à des Bucks qui retrouvaient également Brook Lopez pour la première fois depuis presque cinq mois et son unique match de la saison le 20 octobre dernier lors de l’opening game de la saison. Des Bucks au complet pour la première fois en 2021-22, commencez donc à prendre peur, mais un Jazz qui, justement, n’a pas eu peur et a joué son match les yeux dans les yeux avec le champion.
Un Donovan Mitchell agressif en première mi-temps mais qui a vu sa mire se dérégler en deuxième mais un Mike Conley qui lâche au meilleur des moments l’une de ses plus grosses perfs de la saison avec 29 points et 7 passes à 10/13 dont 6/9 du parking et un Royce O’Neale au four et au hustle pour gêner les All-Stars de Milwaukee. Quand un match se tend et que le mot “Playoffs” plane au dessus du parquet ? Une franchise s’en remet bien souvent à ses leaders et c’est donc ce que les Bucks ont fait cette nuit, portés par un trio Giannis / Middleton / Holiday de gala, surtout Jrue, oh bazar. Jrue Holiday qui marque encore des points solides au classement des joueurs les plus sous-coté de la Ligue avec un match de mammouth des deux côtés du terrain, un match passé à 50% dans les ficelles du string de Donovan Mitchell et à 50% dans les ficelles du panier du Jazz, un match de patron, un match de All-Star. 29 points, 4 rebonds, 7 passes et 5 interceptions pour le meneur, une gestion des dernières minutes à en faire rougir un contrôleur de gestion, et au final une victoire pour les Bucks qui ne doit absolument… pas faire rougir le Jazz, valeureux combattant face à des champions au complet et un cyborg grec qui n’aurait pas pu être mieux défendu mais qui s’en sort toujours parce qu’il est… au dessus, tout simplement.
Les Bucks ont retrouvé Brook Lopez et vont pouvoir s’échauffer tranquillement en vue des joutes d’avril, le Jazz tient l’un de ses matchs références malgré la défaite, bref tout le monde est presque content, presque car la défaite du jour a pour conséquence de voir les Mavs recoller au Jazz à la quatrième place de l’Ouest. A ceux qui disent que le mois de mars “c’est un peu relâche” ? On vous fait la bise et on vous donne rendez-vous dès ce soir, parce qu’il y a trop de choses qui se jouent là, chaque soir, à l’Est comme à l’Ouest.