Les Nets en démonstration à Philadelphie : intenses en défense et parfaits en attaque, 129-100, les Sixers n’ont pas existé
Le 11 mars 2022 à 04:37 par Giovanni Marriette
Une grande partie de la communauté NBA avait mis le réveil cette nuit pour cet énorme choc de la Conférence Est, un énorme choc à bien des égards. Le Wells Fargo Center s’était chauffé pour faire vivre un enfer à Ben Simmons de retour en ville avec sa nouvelle équipe ? En civil et sur le banc, l’ancien Sixer aura passé la soirée à se marrer devant la démo de ses nouveaux coéquipiers.
Les stats maison de ce match qui puait les Playoffs c’est juste ici
Ambiance de guerilla sportive cette nuit en Pennsylvanie. Sixers – Nets c’est un classique, mais Sixers – Nets c’est surtout une rencontre entre deux franchises qui ne peuvent actuellement pas vraiment se blairer, et deux franchises, aussi, qui se sont échangées leurs joyaux respectifs il y a quelques semaines. Ben Simmons qui part à Brooklyn, James Harden qui rejoint Joel Embiid à Philadelphie, et cette nuit une odeur de Playoffs qui planait dans la salle au moment du tip-off. Les fans de Philly hurlent leur désamour pour leur ancien meneur à gorge déployée mais tous en short, on adore le pullos Louis Vuitton de Benny mais il y a un match à jouer. Très vite ? Deux constats s’imposent. 1) Joel Embiid est injouable et annonce un nouveau 40/18 des familles en passant son premier quart entre le cerveau d’Andre Drummond et la ligne des lancers et 2) les Nets en mode Playoffs ça ne fait absolument pas rire les mouettes. D’entrée de jeu Kevin Durant et Kyrie Irving sont insaisissables, Seth Curry se fait passer pour son frère et malgré la domination dans la peinture de Joel Embiid l’écart se creuse rapidement, logique quand une des deux équipes en colle 40 en douze minutes. Tiens, James Harden est sur le grill, James Harden dépasse Reggie Miller au classement des plus gros shooteurs à 3-points all-time, mais à côté de ça James Harden ne rentre rien, étoffant toujours un peu plus la thèse qui dit que Ramesse serait éclaté au sol dès qu’un match compte un tant soit peu. 40-23 après un quart-temps, 72-51 à la pause, ça tombe de partout et Ben Simmons est mort de rire, tous les Nets apportent leur écot, Kevin Durant est un adulte au milieu des enfants et s’est offert une petite séance de trashtalking avec son pote Joel et Doc Rivers cherche des solutions, même si on n’est pas sûr sûr de la fin de la phrase.
Embiid dans le vestiaire pic.twitter.com/fe6xS5Vfjw
— TrashTalk (@TrashTalk_fr) March 11, 2022
La deuxième mi-temps ? Elle ne sera que continuité. Les joueurs de Steve Nash appuient sur le champipi dès le retour des vestiaires, rapidement on comprend que le match va se terminer beaucoup plus tôt que prévu. Les vingt points se transforment en trente, Seth Curry plante dans le corner et toise le banc des Sixers, des Sixers sans réaction et qui voient leurs fans pourtant si virulents commencer à huer… leur propre équipe avant de quitter la salle pour certains, parce que les embouteillages à la fin d’un match très peu pour eux. Un énorme message de la part des Nets, message à leur recrue australienne, message à la concurrence à l’Est aussi, car – même si on parle à chaud – on ne voit pas aujourd’hui qui peut bien être à même de stopper une telle force de frappe sur une série en sept, malgré le parcours du combattant qui s’annonce en Playoffs pour Brooklyn. Des Nets qui termineront leur massacre du soir sur le score de 129-100, les remplaçants Goran Dragic, James Johnson, Nic Claxton et Patty Mills se verront récompensés de leurs efforts alors qu’en face James Harden ou Tyrese Maxey sont à créditer de l’un de leur pire match de la saison, alors qu’en face Doc Rivers n’aura jamais trouvé d’autres solutions que de filer la balle à Joel Embiid et lui dire de se démerder.
Une montagne qui a accouché d’une souris, ou plutôt une montagne blanche qui a écrasé une souris bleue. 25/14/7/2 à 10/17 au tir pour Kevin Durant, 22 points à 5/11 du parking pour Kyrie Irving et 24 pions pour le frère de qui vous savez, 27 points et 12 rebonds pour le Process mais 11 points à 3/17 pour James Harden, ça c’est pour les chiffres. Dans le ressenti ? C’était encore plus fort que ça, le message est passé.