Pistons, les enjeux de la fin de saison régulière : trois questions qui vont rythmer le sprint final à Detroit

Le 01 mars 2022 à 10:59 par Giovanni Marriette

Cade Cunningham 11 janvier 2022
Source image : NBA League Pass

Une quarantaine de jours, voilà ce qui nous sépare aujourd’hui de la fin de la saison régulière 2021-22. A un mois et demi des Playoffs – ou de la Lottery – chaque franchise a fourbi ses armes lors de la trade deadline du 10 février dernier, puis elle a profité dernièrement d’une semaine de All-Star Break pour se poser les quelques questions essentielles à une fin de régulière dans les clous. Les objectifs ne sont pas les mêmes partout, évidemment, mais on s’est nous aussi posé rapidement sur les thématiques principales des six semaines qui nous attendent, en sélectionnant pour chaque franchise trois petites questions, trois idées à développer. Choix non-exhaustif évidemment car sinon ça n’en finit plus, et on part sans plus attendre sur la fin de saison des… Pistons.

Cade Cunningham peut-il encore être ROY ?

Après des débuts timides et surtout freinés par une petite blessure, Cade Cunningham a mis les gaz il y a quelques semaines. La trentaine souvent approchée et parfois dépassée, un ou deux triples-doubles et une clutchitude vérifiée, 16 points, 5 rebonds et 5 passes de moyenne et les clefs de la maison Pistons, voilà qui pourrait logiquement suffire à faire du first pick de la dernière draft le Rookie Of the Year. Oui mais voilà, la concurrence ça existe et cette saison deux ou trois loulous ont également leur mot à dire, voire leur mot à crier. On pense à Franz Wagner pour commencer, jolie surprise floridienne, on pense également à Scottie Barnes, freak en devenir du côté du Canada, mais on pense surtout à cet artiste de Josh Giddey et encore plus à Evan Mobley, l’un des artisans majeurs de la belle saison des Cavs et accessoirement fils spirituel de Tim Duncan sur son début de carrière. Au 1er mars c’est ce dernier qui mène la course, avec Cade et Josh dans le rétro on imagine, mais un dernier mois de folie de CC pendant que le grand EM s’essouffle pourrait bien rabattre les cartes. Y’a encore un peu de marge mais finalement pas tant que ça, on sait à quel point le scoring peut compter alors on… compte sur le meneur de Detroit pour raviver un peu la flamme de cette course, histoire de mettre un peu de piment supplémentaire à la fin de saison.

Killian Hayes va-t-il se lâcher un peu au printemps ?

Il serait temps. Il a le temps, il est jeune, mais il serait temps. Septième pick de l’avant-dernière draft, Killian Hayes a connu une saison rookie compliquée, entre mise en route un peu longuette et blessure à la hanche qui l’a privé de la moitié de l’exercice. Revenu en fin de saison et auteur de plusieurs belles sorties, on se disait alors que le plus dur était passé et que l’année II n’en serait que plus belle. Bon, bof, pas terrible. La hanche a de nouveau grincé, les stats sont… en baisse, et aujourd’hui Kiki est un remplaçant à Detroit, pas infâmant pour un gamin de 21 ans mais assez décevant tout de même pour un Lottery pick. L’aperçu n’est pourtant pas si cheum, Killian défend dur, montre de sacrés skills à la distribution et semble athlétiquement prêt, mais… ça reste timide, trop timide, trop timide comme Rachid Boulaouane. Encore une fois on en vient à espérer que la fin de saison sera suffisamment décousue dans le Michigan pour avoir droit à un peu de full-Hayes, mais cette saison attention car il y a 1) un Cade Cunningham à nourrir et 2) un Jerami Grant à maquiller pour le jour de son départ. Rajoutez à cela un Saddiq Bey border franchise player, un Saben Lee qui tourne à 100 pions de moyenne en G League et quelques gros lourdeaux de type Stewart ou Garza à développer et pas sûr au final que notre Gaulois ne soit toujours en haut de la pile des prospects à chouchouter. En espérant que le printemps nous donnera tort, mais pour cela il faudra que Kikoune se secoue un peu. Allez, allez Kiki.

Les Pistons seront-ils… derniers de la Ligue cette saison ?

Alors ça c’est une question intéressante. Première indication ? Ce n’est plus tant la dernière place qui intéresse aujourd’hui les franchises en quête de jeunes talents mais plutôt les trois dernières, suite à une refonte légère du système il y a quelques années. Aujourd’hui les Pistons sont dans le bon tiercé avec les escargots du Magic et les tortues de Houston, mais attention tout de même à ne pas se laisser piéger par le tank du Thunder, voire par des Pacers qui ont déboulé dans la course il y a quelques semaines. On part clairement sur une course à quatre dans laquelle OKC est aujourd’hui à la place du con mais si Kelly Olynyk se met à planter des game winners et des matchs à 25 pions comme il a commencé à le faire et comme il l’avait déjà fait la saison passée à Houston… hum, il faudra peut-être sortir chaque soir les calculettes. Incapable de faire gagner Detroit, Dwane Casey a donc comme ultime mission – bah ouais, faudrait qu’il se barre non ? – d’ne perdre le plus possible mais avec panache. C’est pêut-être un peu trop demander alors à choisir, partons plutôt sur les défaites que sur le panache, parce qu’on a l’impression que c’est plus dans ses cordes.


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