Cavs, les enjeux de la fin de saison régulière : trois questions qui vont rythmer le sprint final à Cleveland
Le 01 mars 2022 à 10:59 par Giovanni Marriette
Une quarantaine de jours, voilà ce qui nous sépare aujourd’hui de la fin de la saison régulière 2021-22. A un mois et demi des Playoffs – ou de la Lottery – chaque franchise a fourbi ses armes lors de la trade deadline du 10 février dernier, puis elle a profité dernièrement d’une semaine de All-Star Break pour se poser les quelques questions essentielles à une fin de régulière dans les clous. Les objectifs ne sont pas les mêmes partout, évidemment, mais on s’est nous aussi posé rapidement sur les thématiques principales des six semaines qui nous attendent, en sélectionnant pour chaque franchise trois petites questions, trois idées à développer. Choix non-exhaustif évidemment car sinon ça n’en finit plus, et on part sans plus attendre sur la fin de saison des… Cavs.
Evan Mobley a-t-il déjà shutdown la course au trophée de ROY ?
14,8 points à 50% au tir, 8,1 rebonds, 2,6 passes, 1,7 contre et 0,8 steal en 34 minutes. En soi la ligne de stats n’est pas dingodingue mais quand on se penche sur l’impact apporté par Vavane Momo sur son équipe… attention les yeux. Le n°3 de la dernière draft s’est très vite imposé comme le patron de la défense des Cavs, si si, et bizarrement ces mêmes Cavs nous lâchent une merveille de saison, la première bonne saison dans l’Ohio depuis environ un quart de siècle LeBron James mis à part. Intelligent, athlétique, appliqué, ça c’est pour la défense, et en attaque pouloulou comme dirait l’autre. Parfois effacé mais plutôt pour laisser la place à d’autres artistes, Evan Mobley a néanmoins déjà démontré qu’il avait tout le bagage offensif nécessaire pour devenir un crack… qu’il est presque déjà. Dans la course au trophée de Rookie Of the Year ? La grande tige a quelques hectomètres d’avance mais attention tout de même à deux ou trois loulous qui toquent à la porte à l’orée du dernier quart de saison. Franz Wagner, un peu, Josh Giddey et Scottie Barnes, pas mal, puis Cade Cunningham, surtout, qui profiteront du moindre faux-pas de Timmy Mobley. Ce que devra faire l’échalas de Cleveland pour assurer sa statuette ? Continuer ce qu’il fait déjà, pas moins et pourquoi pas plus.
Darius Garland, ça va comment le dos ?
Trois matchs. Depuis le début du mois de février Darius Garland n’a joué que trois matchs et forcément le bilan des Cavs s’en ressent. Six victoires et sept défaites sur la période, un statut d’épouvantail de l’Est qui bat de l’aile et, forcément, un peu d’impatience de revoir celui qui explose cette saison jusqu’à être devenu All-Star pour la première fois. Dans la camp Cavs on prône la prudence car elle mère de sûreté, mais attention quand même à ne pas être trop prudent car à trop vouloir se préserver pour les Playoffs le risque existe finalement… de ne pas les faire. Carrément ouais. On parle pour l’instant d’un retour éventuel “dans la semaine”, la bonne nouvelle c’est que Brandon Goodwin assure plutôt bien l’intérim, mais sans Collin Sexton et avec un Caris LeVert dont le deuxième prénom est DNP il faudra très vite que DG se ramène pour remettre tout le monde d’aplomb. parce que très franchement ces Cavs nous ont tellement ambiancé cette saison que les voir prendre une pilule au play-in nous mettrait en PLS. Allez mon Dada, hu Dada, reviens vite et montre-nous ce que veut dire franchise player.
Étonnement en novembre, extase en janvier et… retour sur Terre en avril ?
Transition sympathique : est-ce que les Cavs… peuvent rater les Playoffs ? Réponse oui, réponse malheureusement, réponse évidemment. Seulement 2,5 victoires d’avance sur le septième (les Raptors), des Nets qui devraient logiquement revenir dans la course incessamment sous peu, des Hawks que personne ne réussit vraiment à sonder… bref le danger est là et il faudra du monde sur le pont pour résister aux pirates. Au complet Cleveland a clairement son mot à dire, reste à voir si la montée en pression qui accompagne l’arrivée des Playoffs ne sera pas trop violente pour les gamins de Bickerstaff, pas habitués – à un Kevin près – à jouer autant des coudes au printemps. Ne pas porter l’œil ne pas porter l’œil, mais après un début de saison canon et un middle-saison solide, le storytelling pue un peu la lose (blessures, concurrence, dynamique, etc), alors arguons simplement que l’on aimerait vraiment voir ces zinzins en PO, et arguons également que s’ils y parviennent ce sera à la sueur de leur front et ce sera du coup encore plus légitime. Allez, encore un effort, un tout petit.