Knicks, les enjeux de la fin de saison régulière : trois questions qui vont rythmer le sprint final à New York

Le 28 févr. 2022 à 10:07 par Giovanni Marriette

Mitchell Robinson Knicks 16 novembre 2021
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Une quarantaine de jours, voilà ce qui nous sépare aujourd’hui de la fin de la saison régulière 2021-22. A un mois et demi des Playoffs – ou de la Lottery – chaque franchise a fourbi ses armes lors de la trade deadline du 10 février dernier, puis elle a profité dernièrement d’une semaine de All-Star Break pour se poser les quelques questions essentielles à une fin de régulière dans les clous. Les objectifs ne sont pas les mêmes partout, évidemment, mais on s’est nous aussi posé rapidement sur les thématiques principales des six semaines qui nous attendent, en sélectionnant pour chaque franchise trois petites questions, trois idées à développer. Choix non-exhaustif évidemment car sinon ça n’en finit plus, et on part sans plus attendre sur la fin de saison des… Knicks.

Julius Randle va-t-il enfin arrêter de faire la gueule ?

Incroyable MIP en 2021, Julius Randle est pour l’instant un imbuvable relou en 2022. On y va fort mais on a nos raisons, et parmi elles la déception de voir qu’un mec capable d’autant dominer… a semble-t-il “décidé” de ne plus le faire. Oh ça va hein les raccourcis, on aimerait bien vous y voir à sa place, oui mais voilà à sa place nous n’y sommes pas et de notre petit canapé l’impression laissée par Julius depuis octobre est… sale. S’il existait un trophée d’anti MIP il serait probablement pour JVLIVS cette saison, et au-delà des stats c’est aussi (et surtout) dans l’impression laissée par l’ex soldat devenu pion que l’on est en droit d’être déçu aujourd’hui. Un body language à des années lumières de sa période pre-contrat 2020-21, quelques scénettes remarquées avec des coéquipiers, regard hagard pendant les temps-morts ou ragequit pour prendre une deuxième faute technique, bref les raisons de notre colère sont au moins aussi nombreux cette année que les triples-doubles de JR l’année passée. Du coup, forcément, quand le patron fait la gueule ça se ressent dans l’organigramme et les Knicks patinent, alors merci au leader présumé de se secouer le cocotier, auquel cas notre paragraphe suivant prendra déjà tout son sens. Oh la transition, c’est du Warriors 2016.

R.J. Barrett, la naissance d’un patron ?

Parce que, oui oui oui, est-ce que le leader des Knicks ne se prénommerait finalement pas déjà… Rowan Alexander ? R.J. Barrett donc, 18,6 pions de moyenne cette saison et auteur de quelques énormes cartons (35 points à NOLA, 36 contre les Lakers et 46 il y a peu face à la grosse défense du Heat), R.J. Barrett dont on rappelle qu’il n’a que 21 ans, R.J. Barrett qui représente donc potentiellement l’avenir des Knicks, contrairement aux quelques paris ratés de la dernière Free Agency, contrairement à Julius Randle qui a très probablement offert en 2021 ce qu’il avait à offrir de mieux. L’arrière canadien est soyeux mais il sait être agressif, il est avant tout technique et aérien mais démontre de plus en plus qu’il est capable d’intégrer très vitre le crew des snipers, et à 21 piges sa marge de progression couplée au talent déjà en place a de quoi faire sourire tout Manhattan. Pas encore un franchise player, ni un vrai leader, de ceux qui claquent leur 25/8/8 sans beugler tous les soirs, mais tout semble en place pour que très vite Rémi-Jean récupère les clefs de la boutique et en fasse bon usage. Pas tout seul évidemment, mais à la tête d’une petite armée, pourquoi pas. Au vu des résultats actuels la fin de saison pourrait d’ailleurs être un premier essai grandeur nature, oh la grosse transition n°2, on dirait du Warriors 2017.

Continuer de croire à un improbable printemps… ou tout foutre en l’air dès maintenant ?

A l’heure de ces lignes ? 25 victoires et 36 défaites pour les Knicks, soit 4,5 victoires de retard sur la dernière place qualificative pour le play-in tournament, et plus de dix victoires d’écart avec la première place playoffable. Le mois de mars est là, on y est, et deux solutions s’offrent donc à la franchise new-yorkaise. 1) Une prise de conscience de ces messieurs Randle, Robinson and co. Derrick Rose de retour pour rallumer la flamme et des Knicks de nouveau conquérants en vue du printemps, histoire d’aller chercher une improbable participation à la postseason et de nous offrir le Madison en mode Playoffs. Très franchement ? On y croit guère. Vient alors l’option 2. Le pitch ? Julius Randle et Evan Fournier, déso vieux, qui perdent progressivement des minutes au profit de la jeunesse de NYC, on ne parle pas de Barrett qui joue déjà ses 2400 secondes tous les soirs mais plutôt de ces messieurs Immanuel Quickley, Obi Toppin ou Jericho Sims, voire Cam Reddish et Mitchell Robinson pour s’en débarrasser plus aisément cet été. Mode presque tanking activé, plaisir retrouvé, peut-être, mais en tout cas la prime à ceux qui se bougent et de préférence ceux qui peuvent perdre avec panache, d’autant plus que pour commencer le mois de mars les Sixers et les Suns sont au menu. Et quand on prend du recul et qu’on oublie un poil la saison passée, on se dit que, finalement, une fin de saison de cet acabit ne changerait pas grand chose à ce à quoi les Knicks nous ont habitué depuis une dizaine d’années. Chiche ?


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