Heat, les enjeux de la fin de saison régulière : trois questions qui vont rythmer le sprint final à Miami
Le 28 févr. 2022 à 10:09 par Giovanni Marriette
Une quarantaine de jours, voilà ce qui nous sépare aujourd’hui de la fin de la saison régulière 2021-22. A un mois et demi des Playoffs – ou de la Lottery – chaque franchise a fourbi ses armes lors de la trade deadline du 10 février dernier, puis elle a profité dernièrement d’une semaine de All-Star Break pour se poser les quelques questions essentielles à une fin de régulière dans les clous. Les objectifs ne sont pas les mêmes partout, évidemment, mais on s’est nous aussi posé rapidement sur les thématiques principales des six semaines qui nous attendent, en sélectionnant pour chaque franchise trois petites questions, trois idées à développer. Choix non-exhaustif évidemment car sinon ça n’en finit plus, et on part sans plus attendre sur la fin de saison du… Heat.
Va-t-on enfin considérer le Heat comme de vrais prétendants au titre ?
Première nouvelle, le calendrier du mois de mars pourrait bien conforter le Heat à la place qui est la sienne, à savoir leader solide la Conférence Est. En terminant la saison régulière avec quelques hectomètres d’avance et donc l’avantage du terrain jusqu’à de potentielles Finales de Conference, le squad d’Erik Spoelstra ne se cacherait ainsi plus, si tant est qu’il ait voulu se cacher un jour. Pourquoi diable est-ce que cette équipe n’est pas toujours considérée comme l’un des épouvantails de sa conférence ? Malgré ses résultats ? Hum, peut-être car ses superstars ne sont pas vraiment des “hyperstars’ au même titre que celles des Bucks, des Nets ou des Sixers, peut-être parce que le Heat ne bénéficie pas (plus) de la hype récupérée cette saison par les Bulls ou les Cavs, en NBA on aime la nouveauté, et on en arrive donc à cette certitude : Miami gagne tellement, depuis tellement longtemps, qu’on en a pris l’habitude, qu’on l’a pris pour acquis et qu’on les oublierait presque au moment de poser nos cent balles annuels sur le futur bracket des Playoffs. Bref, pour enfin obtenir la reconnaissance qu’ils méritent ? Jimmy Butler et ses soldats devront… retourner en Finales NBA, et si possible les gagner. Ni plus, ni moins.
Erik Spoelstra aura-t-il la chance d’avoir un jour son roster au complet ?
19 matchs ratés pour Jimmy Butler, 13 pour Tyler Herro et Kyle Lowry, 25 pour Bam Adebayo, 49 pour Markieff Morris, et Victor Oladipo que les plus jeunes fans de South Beach ne reconnaitraient même pas à Auchan. Incroyable hécatombe pour le coach américano-philippin de Mayami, hécatombe qui tend à se terminer tout de même puisque mis à part un Kieff Momo qui ressent toujours les séquelles de sa rencontre avec la Balkanie et un Victor Oladipo en phase de rémission (sa douzième en carrière), le favori dans la course au trophée de Coach Of the Year peut enfin pianoter depuis peu avec toutes les touches de son clavier. Le fait que Miami soit leader à l’Est malgré tous ces soucis est plutôt bon signe hein, mais on a quand même hâte de voir à quoi peut ressembler l’ensemble floridien au complet, et on se dit donc, naturellement, que ça ne pourra pas être moins bien, que ce sera donc, forcément, très, très, très solide. Le moment tant attendu de quoi ? Le moment tatnt attedu de la giga transition vers le paragraphe suivant.
Kyle Lowry, Jimmy Butler et P.J. Tucker en Playoffs, aka le Triangle des Bermudes ?
Evidemment qu’un Bam Adebayo dans la raquette ça vous change la vie, évidemment qu’un Tyler Herro qui joue comme un All-Star alors qu’il sort du banc est une bénédiction, évidemment que le retour de Toto Oladipo ne peut-être qu’une upgrade de plus, évidemment Duncan Robinson peut se transformer en Klay Thompson malgré son absence de flow, et évidemment la bande de jackass Caleb Martin / Gabe Vincent / Dewayne Dedmon / Omer Yurtseven a ses qualités. Mais un trio nous marque particulièrement à Miami, notamment dans une configuration de Playoffs. Kyle Lowry, Jimmy Butler, P.J. Tucker. Environ 100 ans de vice à eux trois, un triple verrou létal en attaque et, surtout, une présence défensive à même de faire déprimer n’importe quelle équipe de All-Stars. Y’a du vice, y’a de l’intelligence, y’a du hustle et du leadership, bref tout ce qu’il faut pour… claquer un énorme run en Playoffs ? Hum, pourquoi pas. On a vu à quel point servait Pièce-Jointe la saison dernière avec les Bucks, on connait par coeur le… coeur de Kyle Lowry, et ça nous fait donc, déjà, deux hommes qui connaissent la route vers le titre. Rajoutez au bail un Jimmy Butler qui reste le capitaine de cette équipe et vous obtenez un barbelé à même de vous déchiquetez les joues, et on vous assure que l’image d’un barbelé qui se pourlèche les babines ne fait rire aucun basketteur. On ne sait pas s’il manquera quelque chose à cette équipe, mais ce que l’on sait c’est qu’elle ne manque ni d’expérience ni de solidité défensive. Moralité ? Sortez les kevlars et attention à vous.