Hawks, les enjeux de la fin de saison régulière : trois questions qui vont rythmer le sprint final à Atlanta

Le 28 févr. 2022 à 10:09 par Giovanni Marriette

Trae Young
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Une quarantaine de jours, voilà ce qui nous sépare aujourd’hui de la fin de la saison régulière 2021-22. A un mois et demi des Playoffs – ou de la Lottery – chaque franchise a fourbi ses armes lors de la trade deadline du 10 février dernier, puis elle a profité dernièrement d’une semaine de All-Star Break pour se poser les quelques questions essentielles à une fin de régulière dans les clous. Les objectifs ne sont pas les mêmes partout, évidemment, mais on s’est nous aussi posé rapidement sur les thématiques principales des six semaines qui nous attendent, en sélectionnant pour chaque franchise trois petites questions, trois idées à développer. Choix non-exhaustif évidemment car sinon ça n’en finit plus, et on part sans plus attendre sur la fin de saison des… Hawks.

Quelle franchise Trae Young va-t-il climatiser en avril ?

On en parle souvent de ce loulou-là, mais on va encore en parler aujourd’hui si vous le voulez bien. Quatre saisons dans la Ligue ? 25 points et 9 passes de moyenne, deux étoiles de All-Star et déjà des Playoffs légendaires au CV. Et c’est d’ailleurs ce dernier point qui nous intéresse aujourd’hui puisque si globalement Trae Young est au devant d’une carrière all-time, c’est à très court-terme l’envie de le voir saigner une ville tout entière sur une série de postseason qui nous excite au plus haut point. Depuis mai dernier Ice Trae est propriétaire d’une centaine de pâtés de maison à New York et s’est révélé à la planète basket en climatisant le Madison Square Garden avant de piétiner les Sixers et de se rendre les armes à la main face au futur champion, alors peu importe la dixième place actuelle de ses Hawks cette saison, nous ce qu’on veut c’est Trae Young sur un match sec lors du play-in, nous ce qu’on veut c’est Trae Young qui en colle 45 aux Hornets et 50 aux Nets pour s’offrir un premier tour revanche face aux Sixers ou aux Bucks. C’est possible ça ? Allez NBA, stoplai.

Les Hawks ne seraient-ils pas surtout une équipe de Playoffs ?

On ne sait plus trop sur quel pied danser avec ces Hawks. Pourquoi ? Car on a découvert au printemps dernier une horde de soldats assez folle, dont le talent offensif n’avait d’égal que la dureté défensive, pour qui chaque difficulté se transformait en immense défi. De Trae Young l’artificier à John Collins le chien de garde, de Clint Capela le phare aux snipers Bogdan Bogdanovic et Kevin Huerter, de l’escargot Gallinari aux jeunes cracks De’Andre Hunter et Onyeka Okongwu, trop rarement entrevis depuis leur draft, chaque membre du squad de Nate McMillan a su se sublimer en Playoffs, et cette année c’est cette pression qui semble manquer à ces Faucons devenus tourterelles. Est-ce que la tension qui émane d’une série éliminatoire n’agirait pas comme un accélérateur de particules pour la franchise géorgienne ? Les Pioupioux ne seraient-ils pas meilleurs dos au mur ? C’est ce qu’on a envie de se dire, car le talent et l’envie démontrés au printemps dernier, l’envie surtout, ne peuvent être un mirage. Cette équipe a montré qu’elle pouvait défendre, elle possède en son sein de vrais spécialistes individuels de la chose et n’a donc pas le droit de passer à côté collectivement. Plus le droit. Alors on se retrousse les manches et on fait – au moins – le minimum jusqu’au 12 avril, et ensuite… tout est possible ?

Mais d’ailleurs, est-ce qu’on est seulement sûr que les Hawks joueront les Playoffs ?

Se retrousser les manches oui, c’est bien là tout le nœud du problème. Car si Trae Young et ses Youngers ont probablement très envie de gagner chaque match qu’ils jouent, 1) ça ne suffit pas d’avoir envie et 2) la concurrence sera rude à l’Est. Au 28 février ? Les Hawks n’ont que cinq matchs de retard sur la sixième place directement qualificative pour les Playoffs mais, surtout, seulement deux d’avance sur les Wizards onzièmes. Washington qui ne fait honnêtement pas peur à une mouche mais le calendrier des Hawks, lui, peut pour sa part filer des sueurs froides à Nate McMillan et son avenir en Georgie. Boston, Chicago et Milwaukee dans les dix prochains jours, trois semaines entre figue et raisin mais, attention, un carré Wild Wild East pour finir la régulière avec les Cavs, le Heat, les Nets et les Raptors, lors d’une dernière quinzaine qui pourrait décider de pas mal de choses du côté droit des Etats-Unis. Actuellement dixièmes les Hawks sont maitres de leur destin mais seraient bien inspirés de se rapprocher au maximum de la sixième place, car malgré les arguments exposés lors du paragraphe précédent, un match couperet n’est jamais le bienvenu alors qu’on aurait pu passer six jours tranquille à mater ce foutu play-in à l’hôtel. Alors ? A quelle place au final ces Hawks ?


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