Joel Embiid pose une première mesure dans la course au trophée de MVP : “Je ne veux pas faire le forceur mais mon jeu parle pour lui”

Le 20 févr. 2022 à 08:39 par Giovanni Marriette

Joel Embiid Sixers 23 octobre 2021
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Je le sais, tu le sais, il le sait et vous le seigle, la course au trophée de MVP 2022 est une douce dinguerie. Dans cette bagarre incroyable ? Chris Paul, Stephen Curry, Luka Doncic ou Ja Morant cognent à la fenêtre, DeMar DeRozan vient de péter un carreau, et le duo composé de Giannis Antetokounmpo et Nikola Jokic est confortablement installé dans le canapé du salon. Au milieu de tout ça un homme “semble” mener d’un poil la race, cet homme c’est Joel Embiid et il a été interrogé hier à ce sujet, en marge du All-Star Game de ce soir.

Il le dit mais sans le dire, il ne veut pas jouer les forceurs mais il force un peu, en même temps on lui demande alors il répond. Tout ce qu’on sait aujourd’hui, c’est que ses 29,6 points, 11,2 rebonds, 4 passes, 1 steal et 1,5 contre parlent en sa faveur, mais peut-être pas autant que l’impression qu’il laisse sur les parquets depuis le début de saison. Une impression de domination incroyable, parfois même de perfection, à tel point donc que pas mal de gens aujourd’hui voit en lui le principal favori dans la course au trophée de MVP. De peu, mais quand même. Forcément, en marge du All-Star Weekend les journalistes ne lui ont pas demandé ce qu’il pensait de la teneur en fer des Lentilles du Puy mais plutôt son avis sur cette MVP Race, et, contrairement à sa manière de faire parfois très explicite sur les réseaux sociaux et très souvent pleine de trashtalking et d’humour, Jojo a cette fois-ci répondu avec sobriété… mais non sans message à faire passer :

Je ne veux pas faire le forceur, mais la manière avec laquelle je joue parle pour moi, et plus particulièrement encore quand on sait la saison qu’on a traversé jusque-là, tout ce drama, le fait de jouer sans une pièce majeure de notre équipe et globalement tout ce qu’il s’est passé et la manière avec laquelle l’équipe avance.

Je savais que j’allais devoir passer un cap, que ce soit en attaque, en défense et même au niveau de mon playmaking. Mes teammates donnent tout sur le terrain chaque soir mais on en revient toujours au même sujet : gagner, c’est ce que je fais tous les soirs et je n’ai pas prévu d’arrêter. Aussi longtemps qu’on continuera de gagner des matchs et si je continue à évoluer à ce niveau, j’ai une chance de gagner ce trophée de MVP.

Rien de bien tapageux donc, mais Joel Embiid sait à quel point sa saison est folle et il le dit. Next step ? L’arrivée de James Harden à ses côtés, qui devrait quoiqu’on en dise faire passer un sacré cap aux Sixers. Qui “devra” faire passer un cap aux Sixers, qui “devra” faire passer un cap à Joel Embiid. Le pivot camerounais n’est pas spécialement un joueur de pick and roll, n’a jamais eu besoin d’un passeur elite à ses côtés pour dominer, mais la simple présence du barbu à ses côtés et le danger permanent qu’il représente va ainsi libérer des espaces pour le Process… guette la violence de cette promesse.

La vérité ? Elle se fera évidemment sur le parquet, rarement écrit une phrase aussi obvious mais on est dimanche alors ça passe. Tout ce qu’on sait c’est qu’au 20 février Joel Embiid mène – probablement – la course au trophée de MVP, et ce qu’on sait aussi c’est que s’il ne daigne pas ralentir il faudra être très, très, très fort pour aller le chercher. Et attention car lui le sait aussi.