Chris Paul a contrôlé le Jazz B : 27 points, 14 passes et un dernier quart estampillé Point God, ça existe “MVP pour l’ensemble de son œuvre” ?

Le 25 janv. 2022 à 06:25 par Giovanni Marriette

Chris Paul 25 janvier 2022
Source image : NBA League Pass

Si vous êtes fans du Jazz trois choses nous viennent en tête ce matin. Premièrement vous êtes un original et c’est tout à votre honneur. Deuxièmement on espère que vous avez évité le choc anaphylactique à la vue du roster du jour, et pour finir on vous envoie plein de love, parce que ce n’est pas toujours facile de voir un ancien vous baisser le slip et vous mettre une fessée aussi sévère devant tout le monde.

Les stats maison de cette affiche entre les Suns et les remplaçants des remplaçants du Jazz c’est juste ici

Eh oui, l’affiche censée être le choc de la nuit ne l’aura finalement pas été, en tout cas pas comme on aurait aimé, puisque si les Suns déploraient une fois de plus l’absence de Deandre Ayton dans leur raquette, les blessures côté Jazz de Donovan Mitchell et Rudy Gobert avaient poussé le staff du Jazz à mettre au repos à peu près tous les basketteurs de l’état, laissant comme seuls leaders pour Quin Snyder quelques illustres têtes connues de la Ligue. Les absents ? Rudy et Spida donc, mais aussi Bojan Bogdanovic, Mike Conley, Joe Ingles, Royce O’Neale, Greg Ostertag et le cerveau de John Stockton. Les stars du soir ? Hassan Whiteside et son QI basket légendaire, Eric Paschall et son jump shot tah NBA Live 2003, Jordan Clarkson et son altruisme reconnu, ou encore Rudy Gay et ses os de jeune adolescent. Les deux meilleurs joueurs sur le terrain hier étaient finalement peut-être bien Jared Butler et Trent Forrest, bienvenue en G League même si on aime beaucoup les deux garçons. Un match qui a donc perdu de sa saveur avant même de débuter, mais des coiffeurs mormons bien décidés tout de même à ne pas se laisser marcher dessus. Une raquette composée de JaVale McGee et Bismack Biyombo n’est pas censée dominer un match de basket se disent alors les joueurs du Jazz, et malgré le gros début de match de Devin Booker les visiteurs tiennent la dragée haute à la meilleure équipe de la Ligue.

Devin Booker ? 17 pions au premier quart, 14 au troisième et… 0/6 au tir dans le dernier, probablement pour faire chier les mecs qui l’avaient pris en TTFL mais plus sûrement afin de laisser un peu de lumière à un homme qui en a déjà beaucoup mais qui en mérite tellement plus : Monsieur Chris Paul. Il y avait déjà eu quelques carnages en règles depuis le début de saison, parfois visibles dans les statistiques mais bien souvent beaucoup plus dans le jeu et notamment quand les matchs se jouent, et cette nuit CP3 a peut-être lâché l’une des ses deux ou trois plus belles perfs depuis octobre et a donc tiré les Suns d’un drôle de bourbier, quasiment à lui tout seul. On parle d’un match lors duquel le duo Gay / Paschall permet au Jazz d’être devant en début de dernier quart, à ce moment-là le dadais Cam Johnson garde en vie son équipe, mais à huit minutes environ de la fin du match le futur Hall Of Famer des Suns va entrer dans une zone qu’il connait bien et que tant d’équipes redoutent : la zone Point God.

Chris Paul au dernier quart-temps : 15 points à 5/7 au tir dont 2/3 du parking et 3/4 aux lancers, 3 rebonds, 3 passes et 1 steal

A 95-91 Jazz, Chrissou score une première fois, puis enchaine à 3-points quelques secondes plus tard avant de lâcher un caviar à Bismack Biyombo et de marquer de nouveau du parking juste derrière. 11-0 Suns, 11-0 Chris Paul, les Suns mènent de 7 et ne seront plus jamais rejoints. Car derrière CP3 caviarde de nouveau, enchaine sur la ligne et voit son jeune ailier l’assister au mieux dans le money time, histoire d’assurer une sixième win de suite pendant que Devin Booker joue aux apprentis charpentiers et aux briseurs de joueurs de Fantasy. La fiche finale du meneur de jeu préféré de ton meneur de jeu préféré ? 27 points, 9 rebonds et 14 passes, à 10/17 au tir dont 4/7 du parking et 3/4 aux lancers. Le vieillard va bien merci pour lui, et si Devin Booker parait logiquement le candidat le plus à même de représenter ces incroyables Suns dans la course au trophée de MVP, certaines voix commencent à s’élever en faveur du vétéran, meilleur passeur de la Ligue et leader par l’exemple de cette équipe de Phoenix qui tourne si bien.

On y reviendra à cette course au MVP, ou peut-être pas d’ailleurs, car à bientôt 37 balais on imagine que ce qui intéresse Chris Paul ressemble plus à un gros trophée dorée qu’à une statuette individuelle. Parce que MVP c’est bien, mais MVP des Finales ça peut parfois être encore mieux, surtout dans cette situation. Et si Christopher Paul continue à être aussi parfait, aussi souvent… on ressortira peut-être bien cette conclusion toute claquée dans cinq mois.


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