Brandon Ingram assassine les Wolves : 33 points pour l’épouvantail de New Orleans, et un game winner monumental pour crucifier Minnesota !
Le 12 janv. 2022 à 05:54 par Bastien Fontanieu
Ce n’est pas une saison de tout repos qui est offerte aux fans de la Nouvelle-Orléans, du coup lorsqu’il faut se lever pour applaudir et kiffer, il faut le faire. Face à des Wolves qui refusaient de perdre ce mardi soir, les Pelicans ont pu compter sur un énorme Brandon Ingram, qui a enchaîné les gros tirs dans le dernier quart pour finir avec un splendide game-winner (128-125).
C’est qu’on l’avait presque oublié, lui et ses yeux d’endormi.
Alors qu’il préchauffait très sérieusement juste avant Noël, Ingram avait dû s’absenter deux matchs de suite dans le pont entre 2021 et 2022 et son retour se faisait de manière assez discrète. Deux matchs cracra contre Utah et Phoenix, heureusement le soleil se levait contre Golden State la semaine dernière avec une pige à 32 points dans une victoire des siens, on se demandait alors si l’ailier allait pouvoir rapidement reprendre son rythme du calendrier de l’aven. La réponse ? C’est oui. Dans un match qui sentait le choke à plein nez de la part des Pels, suite à une remontée fantastique des Wolves dirigée notamment par un Anthony Edwards bien meilleur dans le dernier quart que dans les trois premiers, le public de New Orleans commençait à se bouffer les doigts et l’équipe de Karl-Anthony Towns se voyait bien repartir avec une petite win subtilisée au finish. Onze points de retard à 10 minutes du buzzer ? Un point d’avance à 3 minutes 30 des vestiaires. C’était le Anthony Edwards Show en duo avec KAT, et à ce jeu-là on ne donnait pas cher de la peau des zoizos de Louisiane. Ce qu’il fallait c’est que quelqu’un tienne le regard avec les fous furieux d’en face, et Willie Green n’avait pas 36 000 solutions. Devonte Graham trop maladroit sur l’ensemble de la rencontre, sa seule bombe à trois-points du match tombait au meilleur moment mais ce n’est pas comme s’il allait nous retourner les Wolves en cinq minutes chrono et à lui seul. Josh Hart et Herb Jones remplissaient impeccablement leur rôle de glue-guys qui font un peu de tout, mais par où allait venir le scoring ?
Brandin, freaking, Ingram.
On ne va pas se mentir, si l’homme aux bras interminables n’était pas intervenu, Edwards aurait probablement continué ses dingueries et serait reparti avec la gagne tellement le sophomore était chaud. Mais c’est le moment qu’Ingram a choisi, dans le money-time, pour reprendre ses merveilles et tenir le regard avec le phénomène des Wolves. Buckets, buckets, buckets, sanction sur sanction, Brandon punissait les défenseurs mis sur lui avec une aisance qui nous rappelait forcément ses comparaisons avec KD. Comme ce trois-points avec la faute, à 70 secondes de la fin du match, qui fait sortir Vanderbilt pour six fautes et représente un move so Durant. Hésitation de départ, je monte droit comme un i et tu peux rien faire. Une bombe à trois-points d’Ant pour répondre ? Ingram se retrouve côté gauche et envoie lui aussi une flèche de près de 8 mètres qui fait ficelle. Une manière de dire que la défaite ne sera pas autorisée, et que si son visage montre plus souvent l’état d’une sieste que celle d’un leader rageur, il ne faut pas sous-estimer le feu qui brûle en lui. Les Pelicans vont jouer avec, justement, ce feu, en laissant D’Angelo Russell puis Malik Beasley scorer sur des actions pleines de sang froid. Scénario atroce pour les fans, il y a 125 partout et la balle est dans les mains des hôtes. Une seule mission, trouver l’ailier et le laisser agir avec sa magie.
Bang.
Pour une raison qu’on ignore, et comme vous pourrez le voir dans le replay de l’action ci-dessus (1) la présence de Josh Okogie sur le parquet et (2) sa défense sur l’homme le plus chaud de la région hormis Edwards ne peut que nous pousser à froncer nos sourcils. Certes, avec la sortie de Vanderbilt pour six fautes il y avait une grosse option en moins pour stopper BI, mais comment ne pas s’arracher les cheveux côté Wolves en voyant une simple feinte de cut dans la raquette créer un shoot magnifique quasiment au buzzer ? Tant pis pour Minnesota, tant mieux pour New Orleans. Feintant parfaitement Okogie, Ingram reçoit la balle d’un Valanciunas bien concentré et n’hésite pas une seconde. Le sniper transperce les filets et laisse exploser sa joie, mettant un stop définitif à la rencontre. Les Wolves ne reviendront pas, et la performance de Brandon sera tout ce qu’on retiendra. Oui, après le coup de chaud de décembre on se demandait si Ingram allait reprendre de plus belles et, oui, on pensait que les Pels allaient totalement foirer leur finish. Mais c’est là aussi qu’on se souvient de qui est l’ailier formé à Duke, un phénomène qui ne demande qu’à s’exprimer balle en main. Minnesota a pris tarif, les futurs adversaires sont prévenus.
Avec 33 points à 6/7 du parking, Brandon Ingram a joué comme le All-Star qu’il était encore récemment. On oublie trop souvent le talent du joueur à cause de la situation globale des Pelicans, mais c’est bon aussi d’avoir des rappels comme celui de cette nuit.