Erik Spoelstra et Taylor Jenkins nommés Coachs du mois de décembre en NBA : vu le chaos que c’était avec le health & safety protocol, c’est entrée au Hall of Fame direct
Le 05 janv. 2022 à 06:33 par Bastien Fontanieu
Comme à chaque début de mois, la NBA distribue ses récompenses dans trois grandes catégories, les entraîneurs, les rookies et les joueurs. Dans le département des coachs, ce sont Taylor Jenkins (à ne pas confondre avec Tyler Jenkins) et Erik Spoelstra (à ne pas confondre avec nan rien) qui ont été récompensés pour leurs résultats avec les Grizzlies et le Heat. Et vu le bordel que c’était sur ces 35 derniers jours, ça mérite une standing ovation !
Ce n’est pas le trophée le plus hype des trois, loin de là, et pourtant c’est celui dont on devrait parler le plus sur ce début de saison.
Dans une NBA et plus globalement un monde du sport où les joueurs sont touchés par le Covid, dans une Ligue où le health and safety protocol est devenu un terme quotidien et les incertitudes permanentes, être entraîneur est plus semblable à un trip en enfer qu’à une aventure stratégique. Quasiment partout en NBA, les équipes ont été affectées par les absences, les présences, les match reportés et les assistants isolés, faisant du métier de coach une bataille permanente. Du coup, ce mois-ci, on a envie d’en mettre une caisse supplémentaire pour ces hommes du côté du terrain qui ont cartonné dans un contexte morose. Comme Taylor Jenkins, par exemple, auteur d’un chef d’oeuvre à la tête des Grizzlies. Allez-y, mettez-lui un challenge et il va le relever sans le moindre problème. Blessure de Ja Morant ? Aucun problème. Memphis met la plus grosse fessée de l’histoire au Thunder et s’envole sur une série de 10 victoires en 11 matchs, avec des ajustements permanents. En plus des progrès immenses de Desmond Bane et la montée en température de Jaren Jackson Jr, l’ami Jenkins a appuyé là où il fallait pour permettre aux Grizzlies de s’installer dans le Top 4 de la Conférence Ouest. Exemple flagrant, cette défense du Tennessee qui était absolument atroce en début de saison, et qui a laissé place à un verrou humain en décembre. Sept équipes laissées sous la barre des 100 points marqués, des munitions données aux bons joueurs aux bons moment, on a même pu voir Killian Tillie être responsabilisé, Dillon Brooks faire des bêtises à Miami et Kyle Anderson retrouver quelques sensations à son rythme. Seize matchs joués, douze victoires dont une bonne partie sans ta superstar, c’est un petit bijou d’ajustement qui a été offert par Jenkins et nombreux sont les entraîneurs qui sont venus le féliciter pour ses efforts à la tête de sa franchise.
Dans la Conférence Est, Erik Spoelstra a été complètement tabassé par les absences, ce qui ne l’a pas empêché de rappeler qu’il restait un des meilleurs coachs du circuit. Vous m’enlevez tous mes titulaires ? Pas de problème. Chaque soir un joueur en moins, chaque soir un nouveau garçon qui débarque et contribue au succès du Heat. Au-delà du bilan (10 victoires en 15 matchs), c’est surtout cette capacité exceptionnelle à maximiser le potentiel de ses joueurs qui a marqué le mois de décembre de Spo. Miami a terminé 8 de ses 15 matchs avec un meilleur scoreur différent, de PJ Tucker, à Max Strus en passant par Kyle Lowry, Duncan Robinson, Gabe Vincent, Caleb Martin, Tyler Herro et Jimmy Butler. Pas tous les jours qu’on voit ça en NBA, généralement si on a cette stat c’est pour des équipes de Loterie qui font tourner leur effectif, sauf que le Heat est dans le haut de la Conférence Est et son entraîneur enchaîne les masterclass. Toute la question sera de savoir quand est-ce que Spoelstra pourra vraiment tester son groupe au complet, Bam Adebayo étant encore sur le côté et Jimmy Butler venant de se faire bien mal à la cheville. La hype était énorme autour de Miami avant le début de saison, et à bien des égards le bateau file tout droit avant tout grâce aux ajustements de Spo. Mais il reste cet élément de frustration, de ne pas encore pouvoir profiter d’un groupe 100% Pat Riley, et qui a la ferme intention de foutre le bordel dans la Conférence Est. Tant qu’Erik sera là, tout ira bien, mais attention à ne pas user de certains joueurs et d’être déséquilibré en avril.
Quelque part, tous les entraîneurs de la Ligue méritent des félicitations pour leur début de saison en NBA, même les plus mauvais, car le contexte actuel leur impose de bosser dans des conditions vraiment difficiles. Hommage tout de même à Taylor Jenkins et Erik Spoelstra, en attendant la réponse d’autres coachs sur le mois à venir.
Source : NBA communications