Spurs, Spurs, Spurs : Utah chute à domicile contre San Antonio (128-126), la bande à Derrick et Dejounte a encore fait des dégâts !

Le 18 déc. 2021 à 07:24 par Bastien Fontanieu

spurs derrick white dejounte murray
Source image : HEB

Propriétaires d’une série de 8 victoires consécutives et évoluant ce vendredi soir à domicile, les soldats de Utah se sentaient confiants à l’idée d’affronter les Spurs. Malheureusement pour Rudy Gobert et sa bande, prendre San Antonio de haut n’est pas la meilleure des idées cette saison : match énorme et victoire signature des boys de Gregg Popovich (128-126), qui mettent fin à la série du Jazz et montrent qu’ils ont du poil au menton.

Alors celle-là, fallait oser l’annoncer.

Quand tu as Utah, à domicile, qui tire à 50% de réussite au shoot global, qui domine au rebond et aux lancers tout en menant confortablement en deuxième mi-temps, tu ne te dis pas que les Spurs vont tenir. Sans trop faire de bruit, et en même temps c’est une spécialité locale, le Jazz était en train d’enchaîner les victoires et de montrer à nouveau les signes de l’équipe ultra-dominante qui avait roulé sur la compétition en saison régulière l’année dernière. De la défense, de la réussite à trois points, des cadres présents et un banc efficace, Quin Snyder pouvait à nouveau faire le vilain de films d’horreur et l’affiche de ce vendredi soir avait une gueule de 9ème win de suite. C’est d’ailleurs ce à qui s’employait Jordan Clarkson, létal en sortie de banc (21 points en 26 minutes), et qui ne voulait rien savoir face aux efforts des jeunes du Texas en face. Avec un cinq majeur productif et un public qui poussait fort, il n’y avait pas de scénario dans lequel San Antonio parvenait à tenir.

Et pourtant.

La jeunesse a ses qualités dont l’insolence fait partie. Monstrueux dans le troisième quart (41 à 23), les visiteurs vont recoller au score alors que l’affaire semblait clairement mal engagée. Et ce ne sera pas l’acte d’un seul homme, loin de là. Une agressivité naturelle de la part de Keldon Johnson (24 points à 10/13 au tir), les banderilles de Lonnie Walker et Devin Vassell (6/13 à trois-points), auxquelles ajouter celles de Doug McDermott, un peu de muscles signé Jakob Poeltl, et le tour est bon. Ah non, évidemment, on allait oublier quelqu’un. Ou plutôt, deux personnes, qui vont exceller dans le money-time alors que la pression était maximale. Intenable ces derniers temps, surtout à mi-distance, Derrick White va prendre l’atmosphère de la salle et la ranger dans sa poche arrière à coup de jumper bien timé, les commentateurs du Jazz soupirant à chaque ficelle tremblée par les Spurs alors que leur défaite semble imminente. Quand ce n’est pas Dédé (22 points) ? C’est Dejounte Murray et son sourire charmeur qui vont climatiser la salle de Salt Lake City, le meneur utilisant parfaitement sa taille et sa patience pour doucement emmerder le Jazz (16 points, 11 rebonds, 11 passes). Une attaque, une réponse, une attaque, une réponse. Et qui c’est qui va craquer en premier ? Alors que le Jazz est généralement le dernier debout face à cette question, ce sont les Spurs qui vont tenir le regard jusqu’au bout. En attestera cette pénétration de la gagne signée Lonnie Walker, l’arrière fonçant sur Rudy Gobert avec la balle de match dans les mains, ce qui n’est généralement pas la meilleure des idées. On s’en fout, on a qu’une vie, et on a ce culot qui définit aussi la jeunesse de San Antonio. Bingo, avec la planche, San Antonio souffle un coup et reprend le lead. Balle pour Donovan Mitchell…? Le lay-up du All-Star roule sur l’arceau et sort, les efforts des Spurs de tenir dans le match vont s’avérer payants. Réussissant à finir le boulot jusqu’au buzzer final, les jeunes joueurs de Gregg Popovich vont l’emporter à Utah, mettre fin à la série du Jazz, compter sur un job collectif et aborder Noël avec confiance avant d’entamer une prometteuse année 2022. C’est pas beau ça ?

Alors qu’ils avaient démarré leur saison par 13 défaites sur leurs 17 premiers matchs, les Spurs sont à l’équilibre depuis début décembre et rien ne laisse penser que les choses vont chuter d’ici la fin de l’année. Avec un groupe qui se donne et croit en ses capacités, qu’est-ce que peut donner San Antonio sur la suite de cette saison ? Affaire à suivre, mais le Jazz peut servir d’exemple si on prend cette équipe un peu trop à la légère.


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