Les Warriors enchaînent à Boston, 111 à 107 : un excellent Andrew Wiggins, un bon Iguodala, et un Curry qui reprend dans l’irrespect

Le 18 déc. 2021 à 06:55 par Bastien Fontanieu

Stephen Curry
Source image : nba league pass

Après la folie de ces derniers jours, marquée par le record de Ray Allen dépassé par Stephen Curry à trois-points, il fallait bien reprendre le business chez les Warriors et avec la manière. Ainsi, en déplacement chez les Celtics, la bande à Steve Kerr a fait le boulot en s’imposant à Boston (111 à 107). Un match remporté collectivement, non sans peine, mais comme des patrons attendus au tournant.

Grant Williams et Al Horford absents, Dennis Schröder également, on ne va pas se mentir cette équipe verte n’était pas au complet ce vendredi soir.

De là à donner des excuses aux Celtics ? Non. De là à enlever du crédit à Nemanja Bjelica et ses potes pour leur victoire ? Non plus. Favoris pour ce match, les Warriors se déplaçaient dans le Massachusetts et espéraient bien s’offrir une belle victoire en antenne nationale avant de discuter ensemble d’un potentiel déplacement à Toronto. Oui, on parle bien de potentiel déplacement à Toronto, car dans un contexte Covid aussi tendu et avec des fêtes de fin d’année qui approchent, c’est peu dire si des vétérans à Golden State avaient entouré ce match en disant non merci. Du coup, pour faire passer la pilule à Steve Kerr, il fallait déjà commencer par remporter le match de ce vendredi soir. Un match démarré pied au plancher par Steph, agressif et dans ses grigris à trois points, mais tout de suite bien suivi par ses coéquipiers. Entre l’excellente entrée d’Andre Iguodala en duo avec Gary Payton II et le niveau défensif des visiteurs, les fans des Warriors avaient de quoi afficher un beau sourire dans le Massachusetts. Mais s’il y en a bien un qui passait pour le meilleur sniper de tous les temps ce vendredi soir, ce n’était pas Stephen Curry mais bien Andrew Wiggins en première mi-temps. Tout simplement intenable (plus de 20 points avant la pause, 27 au final), Wiggins réalisait une première période d’exception et cela permettait à son équipe de prendre une belle avance. Quand Andrew joue ainsi, et des deux côtés du terrain qui plus est, c’est une toute autre dimension que prend Golden State, soudainement. Les Celtics le sentaient bien mais n’abandonnaient pas pour autant, comptant sur les banderilles de Tatum et Brown afin de rester dans la rencontre. Un écart réduit à une dizaine de points, s’il n’y avait pas une faute stupide de Marcus Smart au buzzer de la mi-temps et à 50 mètres du panier (3 lancers pour Curry), on parlait presque de belle affaire pour Boston puisque ce qui devait se transformer en branlée était en fait un match à surveiller de près. Et le match, justement, va devenir très intéressant par la suite, notamment suite à un excellent troisième quart des Celtics… tout le contraire de Warriors qui vont faire une des pires périodes de leur saison, devant un coaching staff fatigué. Hormis Draymond Green ? Des pieds qui traînent et des actions bâclées. Le genre de perf qui a tendance à énerver Kerr, et à redonner de l’espoir aux adversaires. Cela tombe bien, Tatum va faire passer les siens devant et Robert Williams va même clouter Draymond dans les airs pour construire sur ce momentum 100% vert.

Mais D’OÙ tu te RETOURNES avant que ça RENTRE.pic.twitter.com/H4q4sJH9ga

— TrashTalk (@TrashTalk_fr) December 18, 2021

Un bon gros traquenard tendu par Ime Udoka ? Oui, pendant un moment on y a cru. On a vu Golden State lâcher prise et avoir la tête dans les cadeaux de Noël, on a vu Curry enchaîner les tirs ratés et montrer des signes de fatigue. On s’est dit qu’en toute logique ce groupe pouvait laisser passer un match, et qu’on ne leur en voudrait pas. C’était sans compter sur Andre Iguodala, gardien de la défense et propriétaires des mains les plus intercepteuses de la Ligue, qui va mettre un coup de sang énorme dans la machine californienne. Défense, motivation, shoots au buzzer à trois-points en attaque et gros dunk en transition, Iggy va éclabousser le TD Garden de son expérience et de sa classe, mettant même les copains comme Damion Lee dans d’excellentes positions pour maintenir la courte avance des Warriors. Avec 12 points, 4 rebonds, 6 passes, 2 interceptions et 2 contres, Andre va à lui seul écoeurer le banc de Boston qui va malheureusement craquer dans la fin de rencontre, malgré les beaux efforts de Josh Richardson et Aaron Nesmith. Et lorsqu’il faudra réaliser un dernier stop défensif ? Le lineup de Golden State avec Gary Payton II, Looney et Iguodala justement va rendre la vie infernale aux extérieurs de Boston. Stop, merci de rendre les clés du camion, par ici la victoire. Un dernier coup de chaud du Chef Curry va pousser les Celtics à rendre leurs armes, Steph y allant de son floater fatal quand ce n’est pas une bombe envoyée de neuf mètres en se retournant avant que la balle ne rentre. Une soirée moyenne pour le leader de la course au MVP (30 points mais à 8/21 au tir, 5/14 à trois-points et 6 balles perdues), en tout cas pas aussi démoralisante que celle de Wiggins ou Iguodala qui auront clairement fait le travail pour rendre la vie difficile à la paire Brown – Tatum. Cette nouvelle victoire bouclée au finish permet à Golden State d’aborder Noël en toute détente, avec le record de Curry en poche, des vétérans qui se sentent bien, un Klay Thompson qui fera son retour début janvier et toute une fanbase qui veut retrouver son équipe à domicile.

Boston a tenu, Boston s’est battu, mais Boston a dû faire comme de nombreuses équipes cette saison : s’incliner face à des Warriors qui trouvent toujours la solution. Ce vendredi, c’était Wiggins et Iguodala, demain ce sera quelqu’un d’autre. Encore un succès pour Golden State, le 24ème en 29 essais cette année.