Stephen Curry encore à 7 tirs primés de Ray Allen : 3/14 du parking face à Philly, le Chef s’est enfoncé le compas dans l’œil

Le 12 déc. 2021 à 07:43 par Arthur Baudin

Stephen Curry
Source image : NBA League Pass

Et dire qu’en début de semaine, l’on s’amusait à haranguer les foules dans l’éventualité d’un Steph Curry qui plante 16 tirs du parking sur les Blazers. Quelques jours après, la messe n’est finalement pas dite et ce vioc de Ray Allen pionce toujours sur ses deux oreilles. Et si le Chef n’était en réalité qu’un Ish Smith en surrégime ? Rigolez pas hein, c’est possible.

Eh beh, si l’on nous avait dit que Killian Tillie et Stephen Curry marqueraient autant de 3-points cette nuit, on serait instantanément parti se mater l’intégral de Tom Sawyer avant d’aller pioncer. Mieux vaut passer une nuit avec un môme qui pisse pieds nus au bord du Mississipi, plutôt qu’avec un Chef qui vous sert de la viande avariée. Et puis quitte à nous spoiler l’issue, ne peut-il pas éviter de faire se lever tout le peuple européen sur une semaine et annoncer la date à laquelle il sera chaud ? Le boss des Dubs en est désormais à 2965 tirs à 3-points filochés et doit en ajouter 10 pour faire de Ray Allen un souvenir poussiéreux dont seuls les types à casquette plate se souviendront. Pourtant auteur de 10 bombinettes la dernière fois qu’il a affronté Philly, Steph s’est depuis bien calmé en respectant les règles d’une maison qui n’est pas la sienne. Ce samedi, il n’est pas tombé sur un os mais sur Matisse Thybulle, chien de garde de Doc Rivers missionné pour empêcher l’histoire de s’écrire sur le parquet du Wells Fargo Center. De quoi donner quelques cartouches à l’ego de Joel Embiid, toujours fier d’annoncer que sa propriété est restée inviolée. Né pour parler, ce bonhomme.

« Ça ne s’est pas passé sur mon terrain. Ça ne s’est pas passé à Philadelphie. C’est ma ville. » – Joel Embiid

Add it to the reel.

Matisse Thybulle vs. Steph Curry. https://t.co/nHzKcYQUtP pic.twitter.com/dY7gdgVEB9

— Rob Perez (@WorldWideWob) December 12, 2021

Ça va nous faire tout drôle quand mercredi prochain, Julius Randle va annoncer : « ouai c’est ma ville, il fera pas ça in the Big Apple my man, ici c’est chez nous let’s get it », avant de s’en prendre 12 puis de filer serrer la patte au Chef pour ce nouveau record. Bien que Joel Embiid aime parler, il reste plus disposé à le faire que certains et le record devrait péter sur l’une des deux prochaines rencontres. Les Pacers et les Knicks n’ont effectivement pas de Matisse Thybulle à missionner sur le meilleur tireur de tous les temps. Mais il est probable que Steph ne joue pas face à Indiana ce lundi et soit placé au repos, histoire de ne pas prolonger les quelques signes de fatigues récemment affichés. Sur ce début décembre, il n’est qu’à 38% au tir total et reste sur un bon 9/31 du parking. C’est éloigné de ses standards, mais surtout révélateur d’un ciblage de la part de ses adversaires. Les vis-à-vis rencontrés semblent prêts à tout pour ne pas le laisser scorer et sortent jusqu’à présent le match de leur vie pour éviter de rentrer dans les bouquins d’histoire, par la mauvaise porte. Pour remettre en lumière l’un d’eux, Matisse Thybulle est devenu cette nuit le premier joueur de l’histoire à contrer deux tirs de Stephen Curry dans la même partie. La stat est plus hallucinante dans un sens que dans l’autre, car même s’il est génial de scotcher deux fois un attaquant élite, c’est tout simplement fou que ça ne lui soit jamais arrivé. Et comme gratté, ce ne seront sûrement pas des Knicks en grosse méforme qui parviendront à restreindre l’activité du bonhomme, ce pourquoi un billet au Garden – pour cette partie annoncée historique – coûte excessivement cher. On vient d’aller y jeter un œil, on l’a échangé contre une place au quarante-septième rang.

Allez, on file dormir et le Chef se fera pardonner avec une perf’ historique dans la Big Apple. Il fait sans nul doute partie des joueurs qui nous volé du sommeil, beaucoup trop, il ne pourra pas nous le rendre, mais l’on interprète son jeu esthétiquement parfait comme une manière d’exprimer sa gratitude. On to the next one, et c’est là sera la bonne.