Dans la victoire, Jonas Valanciunas se la joue Guillaume Tell : 5/9 à 3-points et 55% sur la saison, dites bonjour au plus orfèvre des ogres
Le 20 nov. 2021 à 08:39 par Arthur Baudin
Ce vendredi, les Pelicans recevaient les Clippers de Paul George avec comme seul objectif de décrocher leur troisième succès de la saison. Une victoire plus tard, la tendance est à l’analyse d’un succès bâti autour de l’énigmatique – mais excellent – sniper qu’est Jonas Valanciunas.
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Simple illusion d’un début de saison plein de surprises ou bien vraie découverte qui ne s’arrêtera pas de sitôt, l’adresse lointaine de Jonas Valanciunas questionne. Jusqu’à aujourd’hui, sa réputation était celle d’un intérieur certes bourrinos mais au touché soyeux, ayant développé son tir extérieur comme la plupart des postes 5 de notre ère, pour ne pas se faire doubler par plus polyvalent. Il n’avait cependant jamais dépassé les 41% à 3-points (2017-18 à Toronto) et ne tentait alors qu’une seule bombinette par rencontre. En 16 parties disputées cette saison, le Lituanien tire à 55% de la buvette pour 1,8 tentative en moyenne. C’est là que l’on réalise qu’avec son 57% au tir total, ainsi que ce petit 87% aux lancers, Big Val peut potentiellement se fixer l’objectif d’une saison en 50/40/90. Cette nuit encore, l’intérieur de 29 ans a posé 26 points et 13 rebonds à 10/19 au tir dont 5/9 de loin (career high). Même si le bilan des Pelicans (3-14) donne envie de partir vivre sur une île au milieu du Pacifique, Jonas Valanciunas tutoie un niveau All-Star et montre d’évidents signes de progression là où on ne l’attendait pas. D’une pierre douze coups, cette efficacité dans loin du cercle prépare aussi le retour de Zion, petit mammouth qui aime avoir la raquette libre pour désosser son vis-à-vis.
Jonas makes it look easy 🤷♂️
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— New Orleans Pelicans (@PelicansNBA) November 20, 2021
Elle est assez folle, cette gestuelle de catapulte médiévale. La confiance du spectateur en le tir de Jonas Valanciunas n’arrive véritablement qu’une fois le ballon rentré dans le cercle. C’est d’ailleurs peut-être là qu’il faut mettre le holà : le Lituanien est-il vraiment capable de rester au-dessus des 50% de réussite sur toute la saison ? Cet espèce de lancer de gros caillou ne part pas des mains d’un tireur létal, c’est certain, mais doit-on ainsi craindre quelques passages à vide ? Il sera très compliqué d’allier confiance et technique sur tout le long de l’exercice, d’autant plus que les défenses adverses connaissent désormais la menace que représente Jonas Valanciunas à 3-points. Le poids lourd est l’actuel meilleur tireur de la Ligue et sera serré de près par les intérieurs dont la mobilité leur permet de défendre à la ceinture. On pense notamment à des soirées compliquées contre les Bam Adebayo, Jarrett Allen ou encore Myles Turner, tous trois efficaces lorsqu’il s’agit de sortir gêner, sans prendre le risque de se faire – par la suite – exploser les hanches sur un drive. C’est donc aux entraîneurs de composer pour stopper la bête, avant qu’elle ne redresse trop dangereusement le bilan des Pelicans (ça n’arrivera pas).
Les jours passent et Jonas Valanciunas continue de prendre sa main droite pour le DSR-50 de Black Ops 2. En espérant qu’elle ne soit pas patchée.