Les Bucks sont passés dans le négatif : cinquième défaite en neuf matchs face aux Knicks, doit-on leur retirer le titre de 2021 ?
Le 06 nov. 2021 à 10:44 par Nicolas Meichel
Dès l’Opening Night, les Bucks avaient envoyé un message aux Nets et à la NBA : désormais bagués, ils ne seront pas faciles à chercher. Depuis ? C’est un peu plus compliqué. Cette nuit face aux Knicks, ils ont perdu pour la quatrième fois en cinq matchs, passant ainsi dans le négatif. Faut s’inquiéter ou pas ?
Ils étaient pourtant si bien partis. Après un quart-temps face à la bande à Evan Fournier, le Champion NBA 2021 possédait deux fois plus de points que son adversaire : 38-19 pour les Bucks, tout ça avec un Jrue Holiday de retour de blessure. Bref, le monde tournait à nouveau normalement du côté de Milwaukee. Sauf que ça n’a pas duré. Les Knicks n’ont jamais rien lâché, au contraire des Daims qui ont complètement craqué lors des trois quart-temps suivants : -12, -12, -10. Oui, les Bucks ont pris 34 points dans les dents entre le deuxième et le quatrième quart pour finalement s’incliner 113-98 à la maison. Globalement dépassés en défense (94 points encaissés dans les trois derniers quart-temps), enchaînant les briques en attaque (8/27 de loin sur la même période) et lâchant des rebonds offensifs à tout-va (20 au total), les Daims ont tout simplement pris l’eau, sans jamais réussir à réagir devant leur public. Un public qui est en train de s’habituer aux défaites car c’est la quatrième fois que Giannis et ses copains tombent à la maison, la quatrième de suite même après les revers contre Minnesota, San Antonio et Utah. Quatre revers en deux semaines et demi à domicile, clairement ça fait tache pour un champion en titre qui a globalement l’habitude de rouler sur la concurrence chez lui. Aujourd’hui, même si le classement ne veut pas encore dire grand-chose, les Bucks sont dixièmes à l’Est avec un bilan négatif. Pas vraiment le début de saison qu’imaginaient Mike Budenholzer et ses hommes.
“Ahh je me sens trop bien. On a gagné ! Oh mon dieu. Je pensais qu’on tankait pour obtenir le premier choix ! Pfiou, merci !”
Ces mots plein de sarcasme signés Giannis Antetokounmpo après la victoire des Bucks à Detroit il y a quelques jours montrent bien que l’heure n’est pas à la panique chez les Bucks. Et pour cause, ils ne sont toujours pas au complet. Ce n’est pas une excuse, mais c’est l’une des raisons – et sans doute la principale – expliquant le retard à l’allumage des champions en titre. Jrue Holiday est revenu cette nuit, mais il a raté six des neuf premiers matchs de son équipe à cause d’un bobo au niveau de la cheville et du talon (il est sorti sur blessure lors du match d’ouverture). Khris Middleton est actuellement dans le protocole COVID de la NBA et a manqué les trois dernières sorties des Bucks. Le pivot Brook Lopez a le dos qui grince et n’a pas vu le terrain depuis la première rencontre face aux Nets. Quand vous devez faire sans trois de vos piliers, forcément parfois ça s’effondre, champion ou pas, Giannis ou pas Giannis. Et on n’a même pas parlé du précieux Donte DiVincenzo, pas encore prêt pour revenir après sa grosse blessure lors des Playoffs 2021. Alors oui, d’une manière générale, on peut souligner le manque d’adresse extérieure, une défense collective loin de ses standards habituels, la perte d’un P.J. Tucker et des automatismes qu’il faut continuer à construire avec les nouveaux (Grayson Allen, Rodney Hood…) et ceux qui possèdent un rôle plus grand en ce début de saison (Jordan Nwora par exemple). On peut parler aussi du syndrome “gueule de bois” que l’on retrouve parfois chez le champion après avoir connu l’ivresse d’un titre NBA. Tout ça est vrai. Mais peut-on vraiment juger ces Bucks version 2021-22 tant qu’ils ne sont pas un minimum au complet ? C’est simple, la réponse est non. En remportant le titre l’an passé, ils ont droit au bénéfice du doute en saison régulière, surtout avec des blessés.
Alors avant de s’inquiéter par rapport aux Bucks, on va attendre que la machine puisse se lancer, avec tout le monde sur le pont. Les Daims – qui iront d’ailleurs faire un tour à la Maison Blanche lundi – ne sont pas tout d’un coup devenus une équipe lambda, et on sent qu’ils vont rapidement mettre la vitesse supérieure.