Shai Gilgeous-Alexander et le Thunder ouvrent leur compteur : 123-115 et un retard de 26 points effacé face à des Lakers… dépassés
Le 28 oct. 2021 à 06:01 par Giovanni Marriette
Avec un LeBron James occupé à réécrire la fin de Squid Game mais un Anthony Davis finalement bien présent, c’était plutôt mal barré pour une équipe du Thunder faiblarde et toujours vierge de toute victoire cette saison. A 70-44 Lakers et quelques minutes à jouer dans le deuxième quart c’était même carrément foutu et l’on se dirigeait vers une victoire rassurante pour les Angelinos et la cinquième défaite en autant de matchs pour OKC. Mais le mercredi en NBA, il se passe toujours quelque chose…
Les stats maison de cette rencontre entre des jeunes et leurs grands-parents c’est juste ici
Dur dur ce début de saison pour le Thunder, auteur la veille d’un match solide face aux Warriors mais en manque de souffle dès que le rythme s’accélère. Quatre matchs, quatre défaites dont deux branlées et demi, et déjà le teasing pas folichon d’une saison qui s’annonce compliquée en terme de bilan chiffré. Rien de surprenant néanmoins puisque la bande à Mark Daigneault est avant tout là pour apprendre et pour développer ses jeunes cracks, mais dans un sport collectif gageons que la moindre victoire est bonne à prendre, au moins pour le moral.
Cette nuit ? C’était donc très mal barré, avec cette opposition à domicile face aux Lakers, des Lakers en grand besoin de se rassurer car au devant d’objectifs différents. Anthony Davis qui domine bien évidemment les débats, Malik Monk et Kent Bazemore qui pilonnent, DeAndre Jordan qui règne dans les airs et Rajon Rondo qui fait une bonne entrée, résultat des courses un 14-3 suivi d’un 11-0, faites les calculs ça commence à peser. Après six minutes de jeu Darius Bazley est le seul joueur de l’Oklahoma à avoir scoré et après douze et quelques lancers du chouchou local Shai Gilgeous-Alexander le score affiche déjà 41-19 Lakers, emballez c’est pesé. Pesé et même re-pesé au cas où, car au deuxième quart le Thunder n’y arrive toujours pas, les remplaçants Avery Bradley, Carmelo Anthony et Dwight Howard reviennent de promenade et enfilent les perles jusqu’à faire évoluer le score à 70-44 L.A., et c’est tout juste si le sursaut en toute fin de quart-temps de SGA, Isaiah Roby et Luguentz Dort prend des airs de run pour l’honneur car à la mi-temps l’écart est de seize confortables points.
Tiens, peut-être que ces Lakers ne sont maîtres de rien en ce début de saison, peut-être que Luguentz Dort agit sur Russell Westbrook (et tous les attaquants de la Ligue) comme un collier de gousses d’ail sur un vampire, peut-être même qu’à défaut d’un surplus de talent par rapport à ses adversaires ce Thunder a au moins du cœur. Peut-être et c’est même sûr, car après deux gros tirs de loin du facteur Y Avery Bradley consécutif à quelques tentatives de retour signées Giddey, Lulu Dort ou Bazley, c’est le patron qui va alors prendre le coup de chaud le plus utile de la soirée. 17 points en six minutes et même 11 dans les deux dernières minutes de ce troisième round, avec quatre tirs du parking des prochains All-Star Games, et accompagné par Ty Jerome ou un Chuck Bass Josh Giddey qui n’en finit plus de cartonner SGA permet finalement à son équipe de… passer devant au score avec le dernier de ses bonbons envoyé au buzzer. Besoin de respirer côté Lakers, on a retrouvé un quadruple-double dans la poche de Russell Westbrook (20 points, 14 rebonds, 13 passes et 10 ballons perdus) car on a retrouvé un Russell Westbrook dans la poche de Luguentz Dort, et on nous offre en tout cas une fin de match qui promet entre une équipe qui réfléchit trop et l’autre qui a enfin décidé de lâcher les chevaux.
Le début de quatrième quart est pour le beau gosse de la promo 2021, Kenrich Williams et son mulet débarquent à leur tout et donnent six points d’avance à OKC sous les cris d’un Paycom Center tout heureux de ne pas s’être vidé à la mi-temps, et en face les Lakers… sont groggys, groggys comme un AD qui se mange un Bazley plein fouet, groggy comme des anciens combattants dépassés par la fougue d’un bataillon de cadets. On note également le bel apport de Derrick Favors, grand-père d’adoption de tous ses coéquipiers, et le match promet une fin excitante quand Russell Westbrook active le côté sage et quand Carmelo Anthony Davis plante comme un seul homme. Avec trois points de retard et la balle en main les hommes de Frank Vogel gardent leur destin entre leurs mains mais le money time sera finalement digne du plus bel épisode de… Mister Bean. Russell Westbrique envoie une première broque mais OKC perd le ballon bêtement sur la remontée de balle, temps-mort Lakers et c’est le moment choisi par Vogel pour dessiner un système mettant en avant la capacité de… Malik Monk à jouer… en isolation. Air-ball de MM mais nouvelle balle perdue des bleus qui auront décidément tout fait pour ne pas gagner mais nouveau… air-ball de Carmelo Anthony cette fois-ci, pour des Lakers qui auront décidément tout fait pour ne pas gagner. LuLu Dodo terminera l’affaire aux lancers avant qu’un dernier dunk pas essentiel de Darius Bazley ne fasse dégoupiller pour de bon Russell Westbrook ou plutôt son diable maléfique, histoire de saler encore un peu plus la note des Lakers.
The Lakers entered play with a 230-0 record (including playoffs) when leading by at least 25 points in a game over the last 25 seasons.
They led by 26 tonight, their largest blown lead over that span. pic.twitter.com/2fd5GdH5Dd
— ESPN Stats & Info (@ESPNStatsInfo) October 28, 2021
Score final 123-115 Thunder, la première win des hommes de Daigneault cette saison, dans une rencontre où le vainqueur aura simplement été celui qui en avait le plus envie. Elle est sympa quand même cette équipe d’OKC, à un Maledon discret près, et en tout cas difficile cette nuit de ne pas se ranger derrière ces gamins plutôt que derrière l’assemblage indigeste d’individualités côté Lakers. Prime à la volonté, prime à l’envie et à la fraîcheur, et c’est très bien comme ça.