Les Milwaukee Bucks sont champions NBA ! Les Suns au tapis, Giannis Antetokounmpo au paradis, ici c’est Milwaukee !
Le 21 juil. 2021 à 07:03 par Giovanni Marriette
Nous sommes le 21 juillet 2021, et si vous êtes un habitant ou un fan des Milwaukee Bucks vous pouvez donc vous dire que vous êtes CHAMPIONS NBA. Champions. NBA. Ils étaient menés 2-0, les voici vainqueurs de cette Finale après quatre victoires de suite, et cela ne souffle d’aucune contestation. Les Bucks sont la meilleure équipe de la Ligue, et Giannis Antetokounmpo en est le joueur le plus dominant. Facts.
Tout Milwaukee s’était donné rendez-vous dans la ville, façon France 98 sur les Champs. Une ferveur incroyable, symbolisée également par un courtside de guests au Fiserv Forum. La fratrie Holiday au grand complet, Michael Redd, Brandon Jennings, pas non plus le Hall Of Fame mais une identité so Bucks qui avait pour mission d’insuffler la force nécessaire aux troupes de Mike Budenholzer. Et il aura bien fallu tout ça, tant le début de match est tendu comme une corde à linge. On sent toute la pression d’un match lors duquel le trophée Larry O’Brien squatte en bord de terrain, les premiers tirs sont hésitants et les défenses prennent le pas. Les Bucks prennent malgré tout quelques décamètres d’avance grâce à une bonne entame de Giannis Antetokounmpo (chasedown block + contre-attaque sur la première possession, bienvenue) et un coup de chaud de son compère Khris Middleton. Treize points d’avance en fin de premier quart mais des Suns de retour dès l’entame du second avec la fin des travaux de… Cameron Payne, auteur d’une entrée saignante relançant son équipe. L’autre invité surprise de cette première mi-temps côté Suns ? Frank Kaminsky, si si, remplaçant au pied levé un Deandre Ayton bien soft et très vite gêné par les fautes. Frank Kaminsky pour Phoenix et… Bobby Portis pour les Bucks, quelle histoire quand même, l’homme aux yeux incroyablement ouverts claquant lui aussi une première mi-temps incroyable d’adresse et d’intensité. Le match ? Il a alors clairement viré en la faveur des Suns, les Soleils ayant retrouvé leur verve défensive face à des Bucks qui ne rentrent absolument plus un seul tir. Giannis vs World, 1 vs 5 et Giannis ou pas Giannis, tout est dur pour Milwaukee. Treize petits points marqués avant la mi-temps et Phoenix mène alors de cinq à la pause, we have a game comme on dit au Pays de Galles.
Un Game 6 dans la lignée des cinq premiers, plein de rebondissements, et qui allait alors prendre une autre dimension en deuxième mi-temps. Une dimension… grecque. Car si pour les Suns Devin Booker opère un réveil intéressant et Chris Paul sauve les meubles, en face c’est un robot all-time qui se met en route. Un robot nommé Giannis, qui déprime absolument tous les attaquants adverses et qui s’occupe lui-même du taf de l’autre côté du terrain. Brook Lopez claque son joli passage avec notamment un tomar bien viril, Jrue Holiday nous fait une foi de plus oublier sa maladresse avec une défense de fou malade et une activité de tous les instants, mais c’est bien Giannis Ugo qui marque cette deuxième mi-temps de son empreinte, facile me direz-vous quand vos mains chaussent du 58. Des crêpes en pagaille en défense, des shoots à mi et à longue distance et, surtout, une agressivité sans nom qui lui octroiera au final le droit d’aller sur la ligne 19 fois, en réussissant… 17 de ses tentatives, avec une pensée émue pour les milliers de fans s’étant amusé à compter jusqu’à dix aux quatre coins du pays depuis un mois. Giannis Antetokounmpo qui prend donc 150% des possessions des Bucks à son compte et qui en convertit 200%, et un écart qui commence à monter dangereusement à mesure que la fin du match se rapproche, à mesure que la fanzone de Milwaukee se chauffe la voix et pressent le meilleur pour ses héros. D’autant plus qu’en face Chris Paul empile mid-range mais Jae Crowder ou Devin Booker ratent les tirs qu’il ne faut pas rater.
Le temps passe, les minutes s’égrènent, Khris Middleton sort à nouveau de sa boîte et plante deux tirs ultra-clutch, à quelques 100 secondes de la fin du match le couperet est tout proche et devient même officiel lorsque les tirs ratés d’un côté accompagnent les lancers convertis de l’autre. Des lancers qui offriront au passage à Giannis Antetokounmpo la possibilité de tutoyer le ciel en atteignant la marque sensationnelle de CINQUANTE POINTS, le Freak terminant son chef d’œuvre dans des hauteurs absolument dantesques, plus encore qu’à son habitude, et au meilleur des meilleurs des meilleurs des moments. 105-98 au final, le Fiserv Forum, tout Milwaukee, tout le Wisconsin et les Daims du monde entier hurlent leur joie, Giannis Antetokounmpo est champion NBA à 26 ans, Mike Budenholzer est champion NBA, Jrue Holiday et Khris Middleton sont champions NBA, Brook Lopez et P.J. Tucker sont champions NBA, Bobby Portis est champion NBA, Axel Toupane est vraiment champion NBA, et les Bucks sont champions NBA, cinquante ans tout pile après Kareem Abdul-Jabbar.
Un Giannis Antetokounmpo qui sera évidemment élu MVP de ces Finales malgré une grosse hésitation du jury (11 votants, les 11 pour le Freak), et des Bucks qui pouvaient se laisser aller à quelques larmes et/ou cris de joie. Il est beau ce champion NBA 2020-21, alors bravo messieurs.