Il y a 20 ans, Tony Parker débarquait en NBA : des étoiles plein les yeux, et une casquette des… Celtics sur la tête ?
Le 21 juil. 2021 à 20:05 par Alexandre Taupin
Alors que la Draft approche à grands pas, on se remémore quelques anecdotes sur certaines cuvées qu’on a pu voir passer. Aujourd’hui, petit retour en arrière avec la fameuse promotion 2001, celle d’un certain Tony Parker : l’occasion parfaite pour rappeler qu’il aurait pu ne jamais débarquer aux Spurs. Vous ne nous croyez pas ? On vous balance la petite histoire.
Nous revoilà donc au début de ce nouveau millénaire. Les Francs sont toujours d’actualité (pour le moment), l’équipe de France de foot fait peur à tout le monde (pour le moment) et porter un masque dans la rue n’est pas une pratique courante. De l’autre côté de l’Atlantique, l’actualité basket tourne autour du back-to-back des Lakers mais aussi de la prochaine Draft à venir. Kwame Brown (aïe aïe aïe) attire forcément beaucoup d’attention mais pour nous Français, c’est surtout la cuvée de notre Tony Parker national, le GOAT du basket tricolore. On ne vous refera pas toute la story autour de la Draft de TP : les workouts avec les Spurs, la difficulté pour convaincre Popovich avant finalement de récupérer la casquette noire et grise de Fort Alamo. Rien de bien neuf dans tout ça. Et si les choses avaient été différentes ? Et si Parker n’avait jamais rejoint San Antonio ? Un scénario improbable mais qui aurait pu exister selon Mike Monroe de The Athletic. En effet, l’insider expliquait dans un papier de 2019 que le meneur français avait été tout proche de rejoindre… les Celtics ! Détenteurs du pick 21, les hommes du Massachussetts étaient chauds pour récupérer le jeune espoir du PSG Racing mais quelqu’un de haut placé dans le front office va faire capoter l’affaire et filer un coup de main inespéré aux Spurs.
“C’est Auerbach qui a rejeté Parker et qui a insisté pour que l’arrière de North Carolina, Joe Forte, soit le pick de l’équipe en 21ème position.”
Red Auerbach, l’une des personnalités les plus importantes de l’histoire de la franchise, le mentor de Bill Russell, président des Celtics jusqu’à son dernier soupir. La légende apprécie le jeu du joueur de NC mais surtout, il n’est pas convaincu à l’idée de drafter un européen, comme beaucoup de dirigeants de l’époque. Le GM, Chris Wallace, a beau adorer Tony Parker, que peut-il vraiment faire contre l’avis de celui qui a remporté seize titres avec les verts (neuf en tant que coach et sept en tant que dirigeant) ? Le débat n’existe même pas, c’est donc bien Joe Forte qui portera le maillot de Boston. Un retournement de situation cocasse, d’autant plus que dans la Green Room (là où les futurs draftés attendent), le personnel de la NBA annonce à Parker qu’il est sur le point d’être sélectionné par les Celtics !
“Je me souviens d’une femme bossant pour la NBA qui vient me chercher. Elle me dit : ok, vous êtes le suivant. Ils vont vous choisir en 19 ou en 21, quelque chose comme ça.”
C’est raté… Quelques instants plus tard, elle revient pour ramener le jeune joueur à sa table, Red Auerbach était passé par là. La suite, on la connaît tous, TP jouera dix-sept saisons avec San Antonio et raflera quatre bagues de champion. Forte ? Il ne disputera que huit matchs sous le maillot des Celtics avant de filer au bout d’un an, dans l’anonymat le plus total. Évidemment, on se demande tous à quoi aurait ressemblé la carrière de Tony Parker au sein de la franchise au trèfle. Est-ce que Boston aurait réuni quand même un Big 3 voire un Big 4 ? Combien de titres à son palmarès ? Des questions qui ne trouveront jamais de réponses mais qui montrent que, parfois, une carrière peut prendre une trajectoire bien différente à partir de peu de chose.
Tony Parker part en drive, il provoque l’aide défensive avant de décaler Paul Pierce, seul dans le corner, qui sanctionne à 3-pts. Cette phrase existe dans un univers parallèle et elle aurait pu devenir réalité si Boston était allé au bout de son idée. Red Auerbach en a décidé autrement et tous les fans de San Antonio peuvent lui dire un grand merci pour cette intuition qui a offert aux Texans l’un des meilleurs joueurs de l’histoire de la franchise.
Source texte : The Athletic