Giannis Antetokounmpo a assumé son statut : y’a les lancers, oui, mais y’a surtout un 40/13/5 à 15/24 dans un Game 7

Le 20 juin 2021 à 08:16 par Giovanni Marriette

Giannis Antetokounmpo 20 juin 2021
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Il n’avait pas le choix. Pour faire taire ses haters, évidemment, mais surtout – et à juste titre – car son statut de double-MVP ne pouvait plus être compatible avec des échecs répétés en Playoffs. Blessé et mis KO par le Heat l’an passé, le Greek Freak est cette saison en pleine forme et tant mieux, car il n’en aurait pas fallu moins pour écarter ces Nets. Oui, les Bucks viennent de taper les Nets de Kevin Durant en 7, et Giannis Antetokounmpo n’y est évidemment pas étranger, très loin de là.

109 fois sur 140. 109 fois sur 140… l’équipe jouant un Game 7 à domicile l’avait emporté. Une pression de plus pour le MVP 2019 et 2020, lui qui avait jusque-là répondu plus que présent tout au long de la série, hormis lors d’un Game 2 dont le blow-out l’avait empêché de coller ses 30 pions quotidiens. Imperméable à la pression il fallait donc être, notamment face à ce public qui s’était découvert une passion depuis dix jours : faire résonner un compte à rebours bruyant lorsque Giannis était sur la ligne des lancers. 2/10 lors des Game 1 et 2, Ben Simmons avec des grandes jambes en somme, un tout petit mieux depuis mais on n’est pas encore sur du Jose Calderon 2019, et donc ce Game 7, qui aura offert au cyborg grec toutes sortes d’émotions.

On commence par le pire ? Ouais, tout simplement parce que c’est respecter le mec que de décider de terminer par le meilleur. Le pire donc, ces deux air-balls dégueulasses au lancer, ce 1/5 sur la ligne entre le deuxième et le troisième quart, et au final un 8/14 qui peut quasiment paraitre positif au vu de ses pourcentages sur la série (42,5%). Mécanique suspecte, toute une salle qui se fout de ta gueule avant, pendant et après, bref pas la meilleur façon de pratiquer ton métier. Voilà, c’est fait, c’est dit, place désormais à l’hymne grec, chant patriotique qui répond au doux nom d’Hymne à la liberté écrit par ce filou de Dionysios Solomos et composé par ce génie de Nikolaos Mantzaros. Ouais, ici tu apprends en lisant. Le Game 7 de Giannis Antetokounmpo ? Ne cherchons pas midi à katorzeur, ce fut un chef d’œuvre, et dans chef d’oeuvre il y a chef. Le chef, pour une fois, n’était donc pas Steph Curry mais bien Giannis, lequel aura influé sur le match de sa minute 1 à sa minute 50. Ah oui, car au passage, Giannis Antetokounmpo a joué 50 minutes sur ce Game 7, merci Mike Budenholzer d’avoir retrouvé la raison.

Dans les faits ? Du shoot, pourquoi pas quand c’est fait intelligemment, avec une vraie poignée de mid-range sur la trogne d’un Blake Griffin incroyable de hustle mais qui préférait l’attendre dans la raquette, avec également un 2/6 du parking intéressant, le genre de petit détail qui vous fait basculer un match. Puis il y a eu ces agressions vers le panier, toujours plus viriles, toujours plus intenses, terminées bien souvent par des tomars et des cris de rage symbolisant exactement l’état d’esprit recherché dans un Game 7. Des pénétrations difficilement gérables, du jeu au poste aussi, un peu, profitant de la match-up intéressante avec un Blake courageux mais trop… petit, trop vieux. Les faits c’est… fait, passons aux stats, parce que c’est ce qui restera pour toutes les pauvres âmes n’ayant pas vu tout ça en direct. 40 points, à 15/24 au tir dont 2/6 du parking, avec un 8/14 aux lancers, puis 13 rebonds, 5 passes et 1 contre. Et un troisième quart-temps de fou malade. Dans un Game 7, alors ne venez plus dire que Giannis ne répond pas présent dans les grands rendez-vous, cette époque est révolue.

Un match exceptionnel de Giannis Antetokounmpo, au meilleur des endroits, au meilleur des moments. Ce matin ? Les Bucks sont en Finales de Conférence, et le public du Barclays Center compte encore, mais il compte cette fois-ci les moutons et il les comptera jusqu’en octobre.


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