Les Nuggets prennent le lead face à Portland : tout est plus facile quand t’as Nikola Jokic, un coach et… Austin Rivers
Le 28 mai 2021 à 08:00 par Giovanni Marriette
Dans l’une des séries les plus indécises de ce premier tour c’est donc Denver qui vire en tête “à peu près” à mi-parcours. Un match une fois de plus très offensif mais les lacunes des Blazers qui sont ressorties, à savoir une défense assez risible et un coaching très discutable. Spoiler, tout ça a peut-être un lien.
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Quand tu dois te fader un joueur de la trempe de Nikola Jokic, une série face aux Nuggets est déjà un sacré problème. Fort heureusement pour les Blazers, Terry Stotts peut compter sur une bande de dégénérés du scoring, capables de rendre n’importe quelle rencontre équilibrée puisque quoiqu’il arrive Portland plantera ses 115 pions minimum. Sauf qu’en Playoffs les victoires sont souvent validées grâce à d’autres “petites” choses, comme la défense par exemple, comme le coaching, aussi. Les Blazers qui ont donc laissé passer une belle chance de garder le lead dans cette série, dommageable même si, finalement, voir Portland en difficulté stratégiquement parlant n’est pas une énorme surprise.
Ce qui n’est absolument étonnant, dans ce Game 3 une fois de plus ? La perf de Nikola Jokic (36 pions, 10 rebonds, 5 passes), une soirée de plus au bureau pour Mr. Glouton car, de toute façon, la planète basket toute entière doit composer avec ça en 2021. L’abattage de Facundo Campazzo également, le meneur argentin faisant absolument tout ce qu’il peut pour sortir Damian Lillard et les arrières de Portland de leurs matchs, avec ses qualités, qualités pouvant tenir en deux axes principaux : intensité et vice. Côté Blazers ? De vrais mitraillettes évidemment, en premier lieu un Damian Lillard bien parti pour nous lâcher une série en 35/10 de moyenne, mais également Carmelo Anthony, encore bien chaud en deuxième mi-temps cette nuit, et puis… un peu tout le monde finalement, les Blazers étant peut-être l’équipe la plus blindée de la Ligue en matière de “mec capable de mettre 30 points dans un match de basket”.
Mais on l’a dit, le basket ce n’est pas que scorer, et de surcroit en Playoffs où les plus malins l’emportent bien souvent sur les plus talentueux. Pas sûr d’ailleurs que les Blazers soient plus talentueux que les Nuggets, mais en tout cas Denver fut cette nuit au-dessus sur un paquet d’autres aspects importants. La défense évidemment, Enes Kanter et Jusuf Nurkic représentant une nouvelle fois Mr Mer et Mme Rouge lorsque Moïse Jokic héritait du ballon, alors que les belles dispositions offensives de Carmelo Anthony en deuxième mi-temps cachaient à peine son absence des débats défensifs. Aaron Gordon qui s’éclate, Austin Rivers qui se prend pour Stephen Curry, Facundo Campazzo qui drive tel une mobylette dans une raquette vide, autant d’indices qui font qu’on aurait aimé voir Terry Stotts nous sortir un lapin de son chapeau, comme quoi l’espoir fait vivre. L’espoir fait vivre car une nouvelle fois l’ami Terry sera… décevant, pour ne pas utiliser le terme de coaching honteux. Un Rondae Hollis-Jefferson enfin entré en jeu et, comme prévu, bien utile dans l’intensité mais… utilisé comme un vulgaire Frank Ntilikina, des rotations suspectes, du small ball quand le besoin de muscler le jeu se fait ressentir, un Robert Covington bien trop seul dans ses aides défensives, Derrick Jones Jr. qui se ronge le frein, et en attaque… le petit jeu du chacun son tour, encore une fois sauvé par le talent des soldats mais finalement trop juste face à un collectif bien plus sérieux côté Denver.
Au final la victoire est courte grâce à des alleluias de Portland dans le money time, mais sur la plaquette c’est pour l’instant un KO technique orchestré par Mike Malone et les Nuggets. 2-1 Nuggets avant le Game 4 samedi soir à Portland, et dire que Denver joue sans son meneur titulaire et accessoirement son deuxième meilleur joueur…