Meilleure progression de l’Année 2020-21 : Jerami Grant garde le lead, mais un intérieur souffle fort du côté de New York

Le 02 avr. 2021 à 10:04 par Giovanni Marriette

Julius Randle
Source image : YouTube

Place à la course au trophée tant convoité de MIP, celui qui récompense l’explosion statistique et globalement un impact grandissant +++ d’une année sur l’autre. Un trophée parfois synonyme de tiret numéro 1 d’un CV bien rempli, on rappelle que ces dernières années des zigottos comme Paul George, Jimmy Butler ou encore Giannis Antetokounmpo avaient raflé la mise avant de faire décoller leur carrière, mais cette année c’est peut-être vers un “re-décollage” que l’on pourrait se diriger.

Statistiques arrêtées au 31 mars

# Mention Nikola Jokic, parce que quand même, oh, wesh

On en parle peu car le bonhomme est davantage cité, à raison dans la course à un tout autre trophée en trois lettres, mais arrêtez-vous deux minutes sur la progression statistique de Nikola Jokic. All-Star indiscutable la saison passée, ok, mais candidat presque numéro un au trophée de MVP cette saison, le Joker est passé dans une toute autre dimension, celle des meilleurs joueurs de basket de la planète. Doté d’un QI basket égal au total de celui de toute l’équipe des Wizards 2009-10 par exemple, Niko n’en finit plus d’être incroyable et pose évidemment ses plus belles stats en carrière, avec une constance à rendre jalouse une meuf s’appelant Constance. Nikola Jokic ne sera jamais MIP, sachez-le, mais dans les faits il fait bien partie des mecs ayant le plus progressé cette saison. C’est juste qu’il est passé de très très fort à… immensément fort.

Stats 2019-20 : 19,9 points à 52,8% au tir dont 31,4% du parking et 81,7% aux lancers, 9 rebonds, 7 passes, 1,2 steal et 0,6 contre en 32 minutes

Stats 2020-21 : 26,9 points à 57,1% au tir dont 42,8% du parking et 86,8% aux lancers, 11,1 rebonds, 8,5 passes, 1,6 steal et 0,7 contre en 35,7 minutes

#10 la Team Sophomore

On pense à Zion Williamson, évidemment, devenu en quelques mois l’une des plus grosses puissances atomiques de la planète basket, on pense également à Ja Morant ou R.J. Barrett, à Rui Hachimura ou Jordan Poole, à Isaiah Roby ou Terence Mann. Tous s’inclinent cette saison devant la progression fulgurante de Zion mais tous devront une fois de plus faire avec cette règle non-écrite qui veut que les sophomores, sauf exception confirmant la règle, ne participent pas à la course au MIP. Pas impossible cependant que l’intérieur des Pelicans ne grattent quelques voix cependant, à grands coups de matchs à 35 points à 16/19 au tir. Ce ne sera que justice, mais ce sera un peu court.

#9 Collin Sexton

Pas loin du podium en début de saison, Collin Sexton recule encore et toujours dans notre ranking, et ce pour deux raisons bien simples. La première ? Le meneur des Cavs ne pouvait évidemment pas rester toute la saison au niveau qui était le sien sur le premier mois de régulière, on parlait à l’époque d’un candidat All-Star et faut pas pousser non plus. Deuxièmement ? Entre temps les Cavs sont redevenus incroyablement nuls, entrainant leur fantastique combo dans une médiocrité le faisant désormais passer sous le radar malgré une très belle saison au global. Tant pis, l’essentiel est ailleurs, à savoir grandir le plus vite possible pour avoir un jour un objectif de victoires avec sa franchise. Parce que là c’est très long, et pour tout le monde.

Stats 2019-20 : 20,8 points à 47,2% au tir, 3 passes et 1 steal en 33 minutes

Stats 2020-21 : 23,9 points à 47,6% au tir, 4,2 passes et 1,2 steal en 36 minutes

#8 Dejounte Murray

Tiens, un petit nouveau. Comme d’habitude les Spurs œuvrent en silence, bien placés cette année – pour l’instant – pour disputer au moins le play-in tournament, et si DeMar DeRozan tient merveilleusement bien la baraque, un autre homme s’est imposé cette saison comme un vrai leader à San Antonio. Cet homme c’est Dejounte Murray, intraitable en défense et efficace en attaque malgré une constance encore à travailler. Capable de shooter mais surtout athlétiquement au dessus d’un paquet des meneurs de la Ligue, DM s’est incrusté et lâche cette saison un 16/7/5 de toute beauté qui annonce officiellement un avenir fait de sourires. Meneur titulaire d’une équipe qui gagne un paquet de matchs, QI basket, freaky body, plaisir pour les yeux et grosse poussée statistique ? Ca se mentionne, tout simplement.

Stats 2019-20 : 10,9 points, 5,8 rebonds et 4,1 passes en 25,6 minutes

Stats 2020-21 : 15,7 points, 7 rebonds et 5,3 passes en 31,4 minutes

#7 Chris Boucher

Chris Boucher perd un peu de crédit dans notre classement des meilleures progressions de la saison, non pas à cause de ses stats, toujours équivalentes au double de celles de la saison passée, mais davantage car les Raptors sont tout simplement dégueulasse depuis un mois. Boucher fait le taf mais Boucher perd tous ses matchs, alors forcément… on s’intéresse moins à Boucher. Efficace des deux côtés du terrain le jeune intérieur n’en demeure pas moins l’une des seules satisfactions des Raptors en 2021 mais clairement, son nom brille logiquement moins au fond d’une mare que sous les sunlights de la course aux Playoffs. L’avantage avec l’artisan de Tampa ? Ses 13 points de moyenne laissent à penser qu’il sera peut-être MIP… l’année prochaine, ou celle d’après ne sais-je, mais en tout cas ce ne sera pas pour cette année alors merci d’être passé.

Stats 2019-20 : 6,6 points à 47,2% au tir dont 32,2% du parking, 4,5 rebonds, 0,4 passe, 0,4 steal et 0,4 contre en 13,2 minutes

Stats 2020-21 : 13,4 points à 53% au tir dont 40,9% du parking, 6,3 rebonds, 0,9 passe, 0,5 steal et 1,9 contre en 23,2 minutes

#6 Jaylen Brown

Encore un qui s’essouffle tiens, mais une fois de plus le ralentissement est davantage du à un début de saison exceptionnel qu’à un niveau devenu lambda aujourd’hui. Jaylen a raté quelques matchs, il domine globalement moins tout en restant l’un des leaders de Boston, mais Boston prend des roustes en veux-tu en voilà et ça, mine de rien, ça compte un peu aussi. La progression statistique est folle mais moins que pour certains des loulous présents dans ce classement, mais que veux tu fallait pas être aussi bon la saison passée. Probablement que l’objectif de Jaylen cette saison est ailleurs, une saison de toute manière réussie d’un point de vue individuel avec une première sélection de All-Star, mais désormais place au jeu, avec comme ambition de gagner plus de deux matchs par semaine si possible.

Stats 2019-20 : 20,3 points à 48,1% au tir dont 38,2% du parking et 72,4% aux lancers, 2,1 passes, 1,1 steal et 0,4 contre en 33,9 minutes

Stats 2020-21 : 24,5 points à 48,4% au tir dont 39,2% du parking et 76,2% aux lancers, 3,7 passes, 1,2 steal et 0,5 contre en 34 minutes

#5 Nikola Vucevic

Encore un qui ne sera probablement pas MIP, mais la saison de Vooche est une pure dinguerie. Ultra-solide en 2019 puis redevenu simplement très bon la saison passée, le désormais tout frais pivot des Bulls joue le meilleur basket de sa carrière et cartonne cette saison environ 120% de ses adversaires. Injouable en attaque, Niko a porté quasiment à lui tout seul le Magic sur les quarante premiers matchs de la saison en raison des blessures dans son équipe et sa deuxième étoile obtenue début mars ne souffre d’aucune contestation. Prime tardif mais prime quand même pour le Monténegrin, qui a désormais comme objectif de ramener les Bulls en Playoffs après avoir fait la même un peu plus au sud. C’est pas un pivot en fait le type, c’est un pompier.

Stats 2019-20 : 19,6 points à 47,7% au tir dont 33,9% du parking et 78,4% aux lancers, 10,9 rebonds et 3,6 passes en 32,2 minutes

Stats 2020-21 : 24,4 points à 48,5% au tir dont 40,2% du parking et 83,3% aux lancers, 11,6 rebonds et 3,8 passes en 33,9 minutes

#4 Shai Gilgeous-Alexander

Gros contre-temps pour Shai Gilgeous-Alexander, privé de terrains encore quelques semaines et qui voit donc sa cote chuter dans la course au MIP. Pas une raison pour oublier ses travaux de la première partie de saison, lui qui a drivé une étonnante équipe du Thunder en se transformant en un espèce de vétéran de 22 ans aux côtés des U15 du groupe. Devenu une valeur sûre en attaque de par la justesse de ses choix – apprise la saison passée au côtés du Professeur Paul – et parfait dans son rôle de franchise player, SGA à l’avenir devant lui si bien qu’on a presque envie de lui promettre le trophée de MIP… 2022. Ca tombe bien, dans l’Oklahoma personne n’est pressé, et l’avenir a toutes les chances de s’écrire en rose, avec de jolies feuilles d’érable dans la marge.

Stats 2019-20 : 19 points à 47,1% au tir dont 34,7% du parking et 3,3 passes en 34,7 minutes

Stats 2020-21 : 23,7 points à 50,8% au tir dont 41,8% du parking et 5,9 passes en 33,7 minutes

#3 Christian Wood

Quelques hectomètres perdus dans une course qui s’annonçait au départ comme un joli mano a mano avec Jerami Grant, un duel devenu depuis une jolie course de tanks. Absent pendant un mois le Christiano a laissé partir le Jerem loin devant mais attention, une palanquée de matchs en 30/15 malgré les défaites le relancera probablement dans le finish. Quoiqu’il en soit Wood assure dans le rôle pour lequel il a été signé, et même s’il ne s’attendait probablement pas à connaitre une première saison aussi compliquée à Houston le voilà désormais bien intégré dans le paysage des têtes connues de la Grande Ligue. Si Christian Wood n’est pas MIP cette saison ? C’est surtout parce qu’un autre l’aura été à sa place, alors zéro regret et rendez-vous la saison prochaine, déjà ?

Stats 2019-20 : 13,1 points, 6,3 rebonds, 1 passe, 0,5 steal et 0,9 contre en 21,4 minutes

Stats 2020-21 : 21,5 points, 9,8 rebonds, 1,3 passe, 0,8 steal et 1,4 contre en 31 minutes

# 2 Julius Randle

Dilemme. Dilemme : faut-il privilégier une progression statistique fulgurante mais attendue au sein d’une équipe qui enchaine les défaites… ou une autre moins explosive mais un joueur dont l’évolution des chiffres et la transformation globale ont contribué à faire basculer une équipe dégueulasse vers les hautes sphères de la Ligue. Vous avez cent heures, nous on vous avoue qu’on a du mal à trancher, même si le fait que Julius Randle ait déjà connu une saison dans ces standards statistiques (avec les Pels) pourrait le freiner assez logiquement dans la course au trophée. Statistiquement c’est donc une défaite (voir plus bas) mais au global et dans les cœurs on aurait presque envie de le filer à ce bon Julius, tant les efforts sont nombreux cette année, tant les résultats des Knicks viennent confirmer le talent et l’utilité de l’intérieur.

Stats 2019-20 : 19,5 points à 46% au tir dont 27,7% du parking et 73,3% aux lancers, 9,7 rebonds et 3,1 passes en 32,5 minutes

Stats 2020-21 : 23 points à 46,8% au tir dont 41,9% du parking et 78,7% aux lancers, 10,8 rebonds et 5,8 passes en 37 minutes

#1 Jerami Grant

Vous l’avez compris, Jerami reste leader de notre classement, notamment car après un léger coup de mou et une petite absence… le revoilà parti pour faire du sale. Les Blazers ont pris cher dans la défaite avant-hier, tout le monde est content, et la fin de saison sans aucun objectif de victoire pourrait bien permettre à Jeje de placer quelques cartos supplémentaires sans se mettre trop de pression. A moins que Dwane Casey n’estime que Jerami est déjà trop fort pour giga-tanker et ne l’économise au profit de tous jeunes joueurs, auquel cas on surveillera les moyennes de l’ancien Kenneth Faried de l’Oklahoma devenu le Kevin Durant du Michigan. Mais au 2 avril c’est un fait : Jerami Grant EST le favori pour aller chercher cet été son premier grand trophée individuel.

Stats 2019-20 : 12 points, 3,5 rebonds, 1,2 passe et 0,8 contre en 26,6 minutes

Stats 2020-21 : 22,6 points, 4,9 rebonds, 2,8 passes et 1,1 contre en 35,1 minutes

Un duo qui se tire la bourre et une bonne dizaine de mecs pour qui 2021 restera l’année de l’explosion. Tout en haut de classement Jerami Grant, qui devra donc surveiller les dénommés Randle et Wood sur la fin de la régulière. Avantage Detroit, et si JG assure un minimum de son côté, tout devrait bien se passer.


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