Les Wolves respirent face à New York : une victoire qui compte pour du beurre, mais c’était du bon beurre salé AOP
Le 01 avr. 2021 à 07:19 par Giovanni Marriette
Les occasions de souffler un peu sont rares cette saison pour les Wolves, cette nuit ça partait d’ailleurs plutôt mal, mais au final les jeunes ouailles de Chris Finch s’en sont sortis et se rappelleront probablement de cette victoire face aux Knicks comme de l’un de leurs plus beaux accomplissements cette saison. Au mental, et ça fait du bien.
Hop, la boxscore maison, elle est vraiment trognon
Il s’attendaient à souffrir, comme d’habitude face à l’une des 29 franchises meilleures qu’eux cette saison, mais peut-être encore plus cette nuit, jetés dans les griffes de Knicks qui n’aiment rien de plus cette année que de réduire à néant toutes les attaques qui leur font face. L’ancien gourou maison était d’ailleurs de retour avec sa nouvelle armée, et très vite on s’est dit qu’effectivement, la différence de niveau collectif entre les deux équipes résulterait très vite de quelque chose ressemblant à une belle branlée. Un 19-3 initié notamment par Alec Burks entre la fin du premier quart et le début du deuxième, très vite la vingtaine de points d’écart quasiment atteinte, et si pour Minny Jaden McDaniels trouve la mire et a déjà éclaté ses records en carrière à la mi-temps, le potentiel des jeunes Loups n’a alors d’égal que la solidité collective et défensive des hommes du Général Thibodeau. Julius Randle est revenu aux affaires et domine les débats, Elfrid Payton domine Ricky Lourdo et c’est très grave, et dans la peinture Karl-Anthony Towns grapille des rebonds mais se fait démolir la gueule par un Taj Gibson clairement missionné pour fracasser sa match-up. Dans les règles de l’art hein, à la limite du harcèlement physique mais c’est le jeu lorsque vous êtes une superstar qui affronte les Knicks. A la mi-temps les Wolves sont malgré tout revenus grâce à Malik Beasley ou Anthony Edwards, mais grâce, surtout, au fameux coup de chaud de Jaden McDaniels.
Onze de ses dix-huit points sur la période, un point d’avance seulement pour les Knicks à la mi-temps mais le trio Payton / Barrett / Randle qui va passer la surmultipliée en tamponnant à eux-seuls 29 des 31 points des Knicks au troisième quart, pendant que le pauvre Karl-Anthony Towns continuait pour sa part à se prendre de grandes tartines dans la tronche. Mais on l’a vu avec le Magic avant-hier notamment, ces équipes promises aux bas-fonds cette saison ont parfois ce petit supplément d’âme, et la magie couplée à une énorme motivation en fin de match va finalement nous offrir un finish sympathique pour les losers du Minnesota. Karl-Anthony Towns se dépêtre des ronces Gibson et score tout en hustle, Anthony Edwards monte le son en défense et valide les efforts en attaque, Malik Beasley paraphe du parking et les Knicks s’essoufflent après 45 minutes de gros travaux défensifs. Victoire Wolves au bout du suspense, et après tout si on a vraiment passé trois heures de notre nuit devant un Knicks-Wolves c’est peut-être qu’on est un sacré cinglé, ou alors qu’on avait pris Karl-Anthony Towns en TTFL ce qui, en passant, n’était pas une idée fameuse.
Des victoires il n’y en aura pas des dizaines d’autres cette saison, alors prenons ce qu’il y a à prendre, surtout quand ladite victoire est aussi méritée que cette nuit. McDaniels, Edwards, Towns ou Beasley en attendant D’Angelo Russell, bah ouais, en cherchant bien… il y a quand même de quoi sourire, un peu, à Minneapolis.