Les Celtics en démonstration à Milwaukee : il est trop tôt pour dire que Boston va mieux, mais c’était franchement beau
Le 27 mars 2021 à 08:12 par Arthur Baudin
Voilà ce qu’on appelle, une réaction de patrons. Cette nuit, les Celtics se sont imposés au Fiserv Forum en écartant une bien triste équipe de Milwaukee. Le nouveau venu – Evan Fournier – était encore noté indisponible, mais peut d’ores et déjà se montrer fier de ses coéquipiers. C’est pas tous les jours, que les Daims tombent à domicile. Débrief.
La jolie boxscore maison, c’est par ici
« Un problème sans solution est un problème mal posé », lâche Erman Kunter dans le vestiaire des Celtics. Brad Stevens se demande ce que le malin du Bosphore fout là, puis acquiesce et motive ses troupes. Oui, Boston doit réagir et profiter de cette occasion pour tomber un gros à l’extérieur. Plusieurs informations à l’aube de cet affrontement : Tristan Thompson, Semi Ojeleye, Rodions Kurucs, Bobby Portis et P.J. Tucker sont blessés, Evan Fournier est logiquement noté indisponible, un type a demandé sa femme en mariage après un coast-to-coast de Mason Plumlee lors de Pistons – Nets, et un gars a ramené un livre à la médiathèque de Béziers trente-deux ans après la date limite, culotté. M’enfin, Brad Stevens et Mike Budenholzer échangent avant ce classique du coach game, et l’entre-deux est donné. Le suspens est resté pioncer et les Celtics remportent la rencontre après quatorze secondes de jeu : Kemba Walker inscrit deux lancers-francs, propulsant les siens en tête d’une partie que les Bucks ne mèneront jamais. S’ensuivent de jolis mouvement collectifs où Jayson Tatum, Marcus Smart et Jaylen Brown combinent excellement bien. Tiens, ce Boston a des airs de saison 2017-18 et la patte Brad Stevens se fait ressentir : fluidité, alternance intérieur/extérieur et défense active. La carence dans la raquette laissée par le départ de Daniel Theis et l’absence de Tristan Thompson, passe finalement crème. En effet, Robert Williams troisième du nom compte 6 rebonds, 5 assists et 4 contres à l’entracte, symbole d’une énergie retrouvée dans le Massachussetts (Bucks 55 – 60 Celtics).
Tatum to the RACK 💥 pic.twitter.com/mNbzguezeo
— Boston Celtics (@celtics) March 26, 2021
Les observateurs de Milwaukee l’ont remarqué, Giannis Antetokounmpo accorde cette saison – plus que jamais – une totale confiance à ses coéquipiers. L’une des raisons de cette déconvenue côté Bucks peut être l’étrange match du Grec : 16 points, 8 rebonds et 5 assists à 6/12 au tir. Sa mise en retrait est une manière de préparer ses gars aux joutes de postseason, mais surtout un problème quand l’adversaire du soir est insolent d’adresse. Les Celtics envoient un méchant 47% à 3-points et plantent bon nombre de tirs contestés. Ainsi, il manque une présence individuelle chez les Daims pour peser sur la défense de Boston, et fatiguer les troupes de Brad Stevens. Les dernières douze minutes laissent place à un drôle de garbage time où les Bucks reviennent à huit points d’écart, sans pour autant espérer recoller. On aperçoit même l’entrée en jeu d’Axel Toupane qui plante son premier panier NBA de la saison. Ceci étant, la performance retenue n’est autre que celle de Jayson Tatum et ses 34 points, 6 rebonds et 7 assists à 72% au tir dont 4/7 de loin. Plus qu’une réalisation de soliste, son apport fut riche tactiquement permettant à ses coéquipiers de dégainer tranquillement, pendant qu’il attirait la défense à l’intérieur. Le retour en force du facteur X – Marcus Smart – est également appréciable : 23 pions et 8 rebonds, mais surtout un énorme 7/10 à 3-points. Une mention spéciale pour les 12 points, 5 rebonds et 3 assists de Thanasis Antetokounmpo, devenu officiellement utile en NBA.
Rob blocks it and the Jays connect on the other end in tonight’s @JetBlue Play of the Game! pic.twitter.com/NqKEXKip0l
— Boston Celtics (@celtics) March 27, 2021
Propulsés par une superbe entame, les Celtics ont définitivement clôt les débats en réalisant leur meilleure performance offensive sur un quart-temps cette saison (43 points dans le troisième). On a vu du Axel Toupane, du Tacko Fall, du Thanasis Antetokounmpo, mais surtout un vrai match de basket-ball. Qu’à cela ne tienne, Evan Fournier doit être surexcité.