Elgin Baylor est décédé à l’âge de 86 ans : une nouvelle légende du basket rejoint un ciel de plus en plus étoilé
Le 22 mars 2021 à 20:38 par Nicolas Meichel
À quelques jours de la NBA Trade Deadline et alors que les rumeurs s’enchaînent, une bien triste nouvelle est venue s’incruster dans notre feed Twitter. Elgin Baylor, l’une des légendes de la grande franchise des Lakers, est décédé aujourd’hui.
C’est à travers un communiqué des Lakers que la nouvelle a été annoncée. Le grand Elgin Baylor a donc quitté notre monde en ce lundi 22 mars 2021 à l’âge de 86 ans. Décédé de “causes naturelles”, Elgin laisse derrière lui sa femme et trois enfants, ainsi qu’un immense héritage en tant qu’ancien Laker. Car Baylor fait partie de ces joueurs qui symbolisent véritablement la mythique franchise. Quand vous avez votre maillot accroché au sommet du Staples Center ainsi qu’une statue devant celui-ci, c’est que vous avez laissé une sacrée empreinte sur comme en dehors des parquets (voir plus bas). La boss des Lakers Jeanie Buss le dit bien dans son communiqué, Elgin Baylor était “LA superstar de son époque”. Si Bill Russell et Wilt Chamberlain symbolisent souvent le basket des années 1960, Baylor fait clairement partie de la All-Decade Team. Arrivé aux Lakers à travers le premier choix de la Draft en 1958, quand ces derniers étaient encore basés à Minneapolis, Elgin a accumulé onze participations au All-Star Game (avec un All-Star Game MVP en tant que rookie s’il vous plaît), dix nominations dans la All-NBA First Team, un titre de Rookie de l’Année, tout ça sous le maillot des Lakers. Il a terminé sa carrière avec une moyenne ahurissante de 27,3 points par match, le troisième plus gros total de l’histoire derrière Michael Jordan et Wilt Chamberlain. Rien que ça. Parce que oui, il était un scoreur exceptionnel, un joueur en avance sur son temps, qui n’hésitait pas à jouer dans les airs à une époque où le basket se jouait plutôt au sol. Baylor, c’est trois campagnes à 34 points de moyenne ou plus, avec notamment une pointe à 38,3 (avec 18,6 rebonds, au calme) lors de la fameuse saison 1961-62, théâtre de performances individuelles tout simplement all-time. Baylor, c’est aussi un joueur qui a atteint la barre des 70 pions durant sa carrière. Et il est aujourd’hui encore le recordman du nombre de points marqués dans un match de Finales NBA, avec 61 (contre les Celtics en 1962), à savoir deux petites unités derrière le record de Playoffs de Michael Jordan. Cela valait bien une place parmi les 50 meilleurs joueurs de l’histoire ainsi qu’une entrée au Hall of Fame en 1977.
En parlant de Finales NBA, Elgin Baylor a également enchaîné les déceptions. Malgré ses très grosses perfs, il est tombé sur la dynastie Celtics de Bill Russell. Résultat, huit finales disputées, huit finales perdues, et aucune bague au compteur. Pour la petite histoire, sachez que les Lakers ont remporté un titre de champion à la fin de la saison au cours de laquelle il a pris sa retraite, à savoir en 1971-72. Cependant, ces nombreux échecs ne remettent pas en question la grandeur de ce joueur qui aura véritablement marqué son ère aux côtés de Russell, Wilt, Oscar Robertson et Jerry West. Outre sa carrière de joueur NBA, on retiendra également un titre de Most Outstanding Player lors du Final Four NCAA 1958 (avec l’université de Seattle). Et après avoir raccroché les sneakers, il est passé par la case coach lors de la deuxième partie des années 1970, avant de passer de nombreuses années en tant que dirigeant des Los Angeles Clippers (de 1986 à 2009 avec un titre de dirigeant de l’année en 2006). Bref, une carrière bien remplie et surtout, une carrière marquante pour l’un des grands bonhommes de l’histoire du basket.
Rest in Peace, Elgin Baylor.
Source texte : @Lakers
— Los Angeles Lakers (@Lakers) March 22, 2021
Elgin Baylor, un des 50 meilleurs joueurs de tous les temps.
« Jordan avant Jordan » dans les années 60, le révolution du jeu dans les airs alors que le basket était plutôt joué au sol jusque là.
61 points en Finales NBA : le record n’a pas été battu.
Immense Laker.#RIP pic.twitter.com/xpWhjgWqKP
— TrashTalk (@TrashTalk_fr) March 22, 2021
« Elgin Baylor était le premier joueur à prendre le rebond et partir en coast-to-coast pour créer l’action. C’était un danseur de ballet, au basket. Il a ouvert des portes pour tous. Quand je l’ai vu jouer en transition je me suis dit : moi aussi je peux le faire. »
Julius Erving
— TrashTalk (@TrashTalk_fr) March 22, 2021
Ça vous dit quelque chose, ce move ? pic.twitter.com/MqfS1SBli9
— TrashTalk (@TrashTalk_fr) March 22, 2021
17 janvier 1959.
Lakers versus Royals.
Elgin Baylor refuse de participer au match car l’hôtel dans lequel les Lakers devaient dormir (à Charleston, West Virginia) refuse d’avoir des hommes noirs et blancs dans l’établissement. Ségrégation de l’époque.
1959 : Baylor est rookie.
— TrashTalk (@TrashTalk_fr) March 22, 2021
1962 : "Baylor tourne à 38,3 pts, 18,6 rbds et 4,6 passes en 48 rencontres seulement. La faute à l’armée, puisque l’ailier des Lakers était réserviste et bloqué à Washington toute la semaine. Il ne rejoint donc son équipe que le week-end, sans entraînement."
(Gros livre orange) pic.twitter.com/aaepQyeJz8
— TrashTalk (@TrashTalk_fr) March 22, 2021
There’s always a first. RIP Elgin Baylor pic.twitter.com/fQ8uELjrAG
— Mo Bamba (@TheRealMoBamba) March 22, 2021