Utah toujours plus solide : victoire de patron face à Boston, vous pouvez désormais dire à mamie que vous ADOREZ le jazz
Le 10 févr. 2021 à 07:30 par Giovanni Marriette
Alors là ça commencer à causer. Certes les Celtics ne sont pas dans la plus grande forme de leur vie, certes cette saison Kemba Walker est une fraude de type “hello, i want some sex” sur Messenger, mais encore fallait-il freiner les deux foufous que sont Jaylen Brown et Jayson Tatum, encore fallait-il ne pas se laisser distraire par ce grand mec de 2m50 sur le banc des Celtics, bref encore fallait-il hausser un peu plus les épaules face à une équipe toujours compliquée à jouer. Le Jazz l’a fait, un grand Donovan Mitchell l’a fait, une grande équipe l’a fait. Car oui, nous sommes le 10 février 2021 et le Jazz est une grande équipe, et plus que jamais la meilleure de toute la NBA.
C’était tendu, ça défendait, c’était du vrai basket, et très franchement on se serait cru en Playoffs, à quelques milliers de cris de fans près. Ce match ? Le Jazz l’a abordé de la meilleure des manières, en défendant le fer malgré quelques premières minutes incroyables du revenant Jaylen Brown. Le favori au MIP, ou au MVP on ne sait plus trop, envoie deux puis trois missiles longue distance et le match est lancé, un match qui s’avèrera disputé et surtout agréable, loin des 148-145 aperçus ces dernières semaines entre Washington et Brooklyn. Ici ça défend dur, demandez donc à Jayson Tatum quel traitement lui fut réservé cette nuit par Royce O’Neale, ici ça défend dur mais les génies de l’attaque trouvent toujours la parade, Jaylen Brown en premier lieu et… Donovan Mitchell par la suite mais on y reviendra. Car si pour les C’s Grant Williams joue les parfaits couteaux suisses, si Daniel Theis a tellement peur de l’ombre de Rudy Gobert qu’il s’est transformé ce soir en ailier sniper (efficace), pour le Jazz c’est un autre duo qui envoie du bois, probablement car Joe Ingles et Bojan Bogdanovic ont quand même de sacrées tronches de bûcherons vosgiens. Filouteries en défense et efficacité en attaque, tout le monde se rend alors coup pour coup et ça donne un match bien serré à la mi-temps, juste le temps d’aller réchauffer un reste de quenelles-riz-parmesan-gruyère-coulis de tomate-crème à squatter le Top 10 du matin.
La deuxième mi-temps ? On augmente encore un peu l’intensité, l’absence de Mike Conley ne se fait pas ressentir et le Jazz resserre encore un peu plus les boulons. Le score enfle, un peu, et à l’abord du money time Jayson Tatum en chie et c’est donc Jaylen Brown qui est bien obligé de carry les copains. Jean-Lin Marron en leader, Tristan Thompson qui se bat comme un beau diable MAIS le duo Ingles / Bogdanovic continue son carnage, surtout le Tonton australien, et c’est alors qu’un homme décide de tamponner tout ça de tout son talent. Cet homme c’est Donovan Mitchell, intenable en fin de match et qui va inscrire dix points consécutifs avant de servir deux fois Rudy Gobert pour parachever un succès parfait, immaculé, obtenu à force de patience et de talent. Le talent ? Peut-être bien ça qui fait que ce matin le Jazz est plus que jamais leader de sa Conférence et de la NBA toute entière, portée par un duo monstrueux, des role players parfaits, le meilleur sixième homme de la Ligue et peut-être bien son meilleur coach.
20 victoires, 5 défaites, et surtout 1000 certitudes, on n’est pas loin du perfect, ne reste plus qu’à attendre de voir comment les hommes de Quin Snyder résisteront au terrible programme qui les attend dans les deux prochaine semaines. Et si d’ici-là les mecs sont toujours debout ? Faudra qu’on en parle, très fort.