James Harden atterrit finalement à Brooklyn : la Trade Machine a chauffé, on fait le tour des autres fins alternatives

Le 14 janv. 2021 à 10:34 par Arthur Verdelet

james harden 18 décembre 2020
Source image : YouTube

Le blockbuster trade très attendu par tout le microcosme NBA a finalement eu lieu hier en début de soirée. James Harden va bien quitter les Rockets pour rejoindre Kyrie Irving et Kevin Durant à Brooklyn. Pour autant, différents scénarios étaient aussi sur la table des dirigeants texans jusqu’aux dernières heures avant l’aboutissement de ce deal et l’avenir du Barbu aurait pu prendre bien d’autres directions plus ou moins farfelues.

L’histoire d’amour entre James Harden et les Rockets, démarrée en 2013, tournait de plus en plus au vinaigre ces dernières semaines. La situation avait atteint un point de non-retour à la suite des derniers matchs, disputés en claquettes chaussettes par un joueur qui ne cachait plus son mal-être (et son embonpoint) et enchaînait les déclarations fracassantes et irrespectueuses envers son équipe. L’affaire est désormais réglée. Avec le trade à quatre équipes monté ces dernières heures, Houston se débarrasse de celui qui devenait un poids dans tous les sens du terme et récupère du pick à gogo, un Victor Oladipo dans la dernière année de son contrat ainsi que Dante Exum et Rodions Kurucs. Si on imagine un échange de la sorte très difficile à monter, on le sait encore plus dans ce cas de figure puisque de nombreuses informations fuitaient sur les envies bien spécifiques des Texans en échange de The Beard, le GM Rafael Stone n’étant pas prêt à devenir la nouvelle risée de la NBA. En effet, comme l’a révélé Tim MacMahon d’ESPN au cours des dernières heures, les Rockets n’auraient pas souhaité que Kyrie Irving soit intégré au package final. Volonté de reconstruction plus poussée ou simple peur concernant un joueur parfois difficile à cerner faisant encore des siennes actuellement ? Difficile de le savoir. Toujours est-il que Stone n’a pas non plus voulu faciliter la tâche à son mentor Daryl Morey, désormais GM des Sixers. Pour cause, les Rockets auraient également pu récupérer Ben Simmons, pièce majeure de l’offre de Philly, mais les discussions entre les deux camps ont commencé à se ralentir au moment d’évoquer les noms de Matisse Thybulle et surtout du rookie Tyrese Maxey, sans doute accompagnés de picks s’ils rejoignaient le deal. C’est en tout cas le scénario évoqué par NBC Sports au moment de débriefer les autres possibilités offertes aux Rockets. Le voir rester à Houston quelques temps aurait également été possible mais vraiment en dernier recours au vu des énormes tensions apparues ces derniers temps.

Courtisé de près ou de loin par quasiment l’ensemble des équipes NBA, James Harden aura été au cœur d’une bataille finale entre les Nets et les Sixers. Houston avait des exigences bien précises et ne semblait pas vouloir s’offrir les services de n’importe qui en échange. Leur refus d’intégrer Irving aux négociations n’a peut-être rien changé, Brooklyn ne voulant sans doute pas se séparer si vite de son meneur, mais il est impossible de l’assurer. Pareil pour l’offre des Sixers incluant Simmons et finalement refusée puisque considérée insuffisante dans le Texas. Si ce sont finalement les Nets qui ont raflé la mise et s’offrent la troisième pièce de leur big three, on peut imaginer que l’avenir d’Harden aurait pu suivre bien d’autres routes. D’abord, Chris Haynes de Yahoo! Sports nous confirme que Portland faisait bien partie des destinations potentielles préférées du MVP 2018, sûrement pour se remémorer de bons souvenirs avec Melo (ou pas). Mais vu le départ canon de C.J. McCollum cette saison et la dynamique de l’équipe, un tel trade n’était pas forcément la meilleure option pour les Blazers. On sait aussi que certaines franchises ne peuvent s’empêcher de s’intéresser à ces trades pouvant changer la face d’une équipe. Par exemple, il est difficile voire impossible de ne pas imaginer les Knicks, toujours les premiers sur la ligne de départ et les derniers arrivés, avoir tenté le coup. On a entendu parler d’eux au début sans que les choses n’aillent plus loin. Cependant, on verrait bien un package comprenant le MVP en puissance Julius Randle, le Français Frank Ntilikina, Kevin Knox (tous les deux constamment impliqués dans les rumeurs depuis près de deux ans), 35 choix de Draft et bien sûr le déménagement de Spike Lee du Madison Square Garden au Toyota Center, être proposé cinq fois par jour au GM des Rockets par mail et fax. Pareil pour une équipe comme les Kings, jamais les derniers au moment de nous proposer de l’action. Tenter d’amener Harden à Sacramento aurait permis de se débarrasser de Marvin Bagley III et son daron un peu trop bavard, d’envoyer Tyrese Haliburton, rookie se révélant être un trop bon choix pour l’instant (c’est rare à Sacto) et 45 picks de Draft à H-Town. Malheureusement, on n’aura pas eu droit à ces échanges venus d’ailleurs, ou alors personne n’aura réussi à soutirer l’info aux acteurs du dossier, et c’est bien dommage. On aurait bien voulu se marrer un peu plus même si le tout nouveau trio de stars formé par Harden et ses deux compagnons chez les Nets va sans doute pas mal nous occuper lors des prochains mois.

James Harden a rejoint les Nets au sein d’un gros échange impliquant quatre équipes mais son avenir aurait pu s’écrire de bien d’autres manières si les Rockets avaient légèrement modifié leurs attentes ou n’avaient pas imposé certains prérequis à un départ du Barbu. Ce sont les strip-clubs du Texas qui doivent pleurer ces dernières heures et leurs collègues de New York qui ont dû sabrer le champagne à l’annonce de la nouvelle !

Source texte : ESPN.com et NBCSports.com