DeMar DeRozan a gâché le retour de Karl-Anthony Towns : 38 points pour DMDR, et le M et le R c’est pour mid-range

Le 10 janv. 2021 à 07:22 par Giovanni Marriette

DeMid DeRange, ou Dédé Mid-range, ou DeMar DeMidrange, enfin bref vous avez compris l’idée. DeMar DeRozan n’a rien à voir avec la Chine mais il reste bien en 2021 le seigneur de l’empire du milieu. Et si cette introduction vous parait un peu trop imagée pour un dimanche, rendez-vous juste ci-dessous pour les explications.

mid-range : se dit de la zone qui n’est ni à l’intérieur ni à l’extérieur. C’est pas la raquette, c’est pas le parking, c’est plutôt cette zone intermédiaire, le “périmètre” dans lequel certains joueurs excellent. Synonyme : DeMar DeRozan, C.J. McCollum.

Elle est bizarre cette équipe des Spurs. A la fois tellement excitante à voir jouer… et tellement énervante, de par sa capacité à vendre du rêve tout en étant incapable de défendre des plots de chantier. Cette nuit ? Des Wolves tenaces et joueurs auront bien failli l’emporter – heureusement qu’ils ne gagnent jamais finalement – mais un immense DeMar DeRozan et un très bon Patty Mills auront finalement eu raison de Loups un peu trop friables et inconstants. Back to basics…

Les Wolves justement ? Ils fêtaient ce soir le retour de leur leader, de leur boss, du maire de la ville : Ryan Saunders Karl-Anthony Towns. Six matchs ratés pour le KAT et déjà un gros game pour la reprise, malgré le pachyderme LaMarcus Aldridge à se contourner toute la soirée. De bonne augure pour des Wolves en difficulté,  derniers à l’Ouest, et dont les perfs du soir auront d’ailleurs confirmé les constats de début de saison : Juancho Hernangomez joue pour les adversaires, Anthony Edwards montre de belles choses mais uniquement par séquences, Malik Beasley est le boss… des premiers quarts, Jarrett Culver est la belle surprise de ce début de saison et jouera bientôt pivot alors que c’est une baguette, et Ryan Saunders ressemble de plus en plus à une fraude. Avec tout ça on se demande bien comment Minny a pu tenir, mais le match ouvert proposé par la air defense des Spurs a bien aidé.

Ce qui aura encore plus aidé les hommes d’un Gregg Popovich qui coachait là son 1900ème match en carrière ? La performance ahurissante de DeMar DeRozan, qui a d’ailleurs égalé cette nuit son Spurs high avec 38 pions. 38 points marqués entre son petit périmètre chéri et la ligne des lancers malgré quelques coups de coupe-coupe non sanctionnés, 38 points scorés avec un fond de Mozart lorsque le footwork se met en place. DeMar DeRozan c’est le genre de mec qui vous ferait passer Katrina Patchett pour l’ancien Laurent Ournac, et si le jeu de jambes est poétique la violence est parfois au rendez-vous, surtout quand Juancho Hernangomez et D’Angelo Russell lui font la révérence. Si le jeu de jambes est poétique et que la violence est parfois au rendez-vous ? Disons que dans les airs c’est pas mal non plus, avec une moyenne de quatre secondes passées dans l’espace à chaque drive, le plus souvent avec une finition parfaite.

Pour résumer ? Partition parfaite de DeMar DeRozan, avec un deuxième quart idyllique et un quatrième pareil mais en plus clutch. Copain Patty qui fait également le taf bien sûr, mais l’étoile de la soirée se nommait bien DeMar, étoile se traduisant pour les non-bilingues par “star”, comme dans “All-Star”. Message compris ?

stats Spurs Wolves 10 janvier 2021


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